Orange circonspect sur le bilan du marché télécom et 4G chez Sosh
Stephane Richard appelle à l'arrêt du « massacre des télécoms ».
Lors d'une interview avec Le Figaro, Stephane Richard, PDG d'Orange, a dressé un bilan sur l'année qui vient de s'écouler dans le domaine des télécommunications en France. L'arrivée de Free est-elle si glorieuse qu'elle y parait ?
Pour l'homme à la tête de France Télécom, non ! Si le bilan semble positif pour le client à court terme, cela pourrait en être tout autre sur le long terme. D'après lui, la baisse des prix engendre inéluctablement une baisse des recettes fiscales encaissées par l'État, qui devra donc récupérer cet argent ailleurs (sur le contribuable ?), ainsi que des suppressions d'emplois et la baisse des investissements, ralentissant de facto les innovations technologiques.
À titre de comparaison, Stephane Richard compare le prix du forfait tout illimité en France (tournant aux alentours de 20 €) et celui de l'équivalent en Grande-Bretagne (38 €), en Allemagne, en Italie et en Espagne (40 à 60 €), et aux États-Unis (70 €).
Du côté des chiffres de l'opérateur, l'hémorragie de clients provoquée par le nouveau trublion du marché a été contenue tout au long de l'année pour finalement se stabiliser fin 2012 avec autant de clients que fin 2011. M. Richard se targue par la même de posséder un réseau de qualité, déclaré par l'ARCEP comme premier sur 85 % des critères essentiels.
Le principal point noir provoqué par l'entrée de Free Mobile est, pour le directeur, la baisse de ressources pour les opérateurs entrainant un ralentissement des innovations technologiques. Il appelle donc à « arrêter le massacre » et précise que l'ensemble des clients pourra donc profiter de la 4G, y compris les abonnés Sosh, mais pas pour un prix similaire aux offres actuelles. Un « petit supplément » sera donc nécessaire.
Quant à l'avenir de l'entreprise, il sera très orienté sur l'ouverture au monde. Une fusion en France semble difficilement envisageable et le meilleur moyen pour Orange de faire grimper ses profits serait d'investir en Afrique et au Moyen-Orient, mais cela est une autre histoire...