CINEMA - Rogue One: A Star Wars Story - Le spin-off opportuniste par excellence (critique)
En attendant l'épisode 8, Disney nous fait manger du Star Wars avec un premier spin-off. Notre verdict garanti sans spoiler.
En 2015, Star Wars : Le Réveil de la Force n'a pas fait que réveiller la force : le long-métrage de J.J. Abrams a fait sortir de l'hibernation la horde de fans qu'a su se créer la franchise depuis toutes ces années. En attendant le huitième opus, Disney capitalise logiquement sur la marque en lançant une série de spin-off un peu opportuniste, certes, mais là pour étendre l'univers et le faire grandir encore bien davantage. Rogue One: A Star Wars Story est le premier de cette lignée, représentant à la fois un immense pari - toucher à l'édifice par un prisme nouveau - et un apéritif, un moyen de satisfaire l'engouement retrouvé il y a quelques mois. Avec beaucoup d'espoir.
Un enfilage de séquences reposant trop souvent sur du recyclage - d'aucuns parleront de références -, pallié par quelques passages magistraux.
Il faut dire, aussi, que le casting n'aide pas beaucoup. Felicity Jones campe une héroïne désincarnée, Diego Luna fait du Han Solo en moins bien et Forest Whitaker est ridicule dans son costume piqué au méchant de Mad Max: Fury Road. Mal dirigés, les acteurs ne donnent pas vraiment envie de les suivre dans leur rébellion contre l'Empire glaçant et menaçant. Sans attache ni empathie, il n'y a plus qu'à se rendre à la cruelle évidence : Rogue One: A Star Wars Story n'est qu'un film d'action globalement médiocre, de temps en temps éblouissant. Parce que cela reste Star Wars...
Toujours est-il qu'il n'y aura plus qu'à laisser le bénéfice du doute au spin-off centré sur Han Solo, beaucoup plus intéressant sur le papier. Et, bien sûr, à la suite de Star Wars : Le Réveil de la Force, dans laquelle nous serons ravis de retrouver Rey, Finn et Kylo Ren. D'ici là, les Rebelles chargés de voler les plans de l'Étoile de la Mort seront oubliés. Tant pis pour eux et leur lutte.
Note : 2,5 sur 5