Des niveaux vraiment bien pensés

La nouvelle production de SEGA, Team Sonic Racing, s'invite sur différentes plateformes. La firme ne veut pas proposer un jeu de course traditionnel où il suffit de franchir la ligne d'arrivée, en étant le premier, pour remporter la victoire. Pour brandir la couronne, il faut marquer des points en équipe. Un concept un poil déroutant, mais concrètement, cela donne quoi ? Réponse dans ce test.

La partie visuelle de Team Sonic Racing est vraiment plaisante à l’œil.

La partie visuelle de Team Sonic Racing est vraiment plaisante à l’œil. C'est super coloré, les décors sont détaillés, les jeux d'ombre et de lumière sont pétants, les yeux se régalent de toutes parts. Là où nous prenons réellement notre pied, c'est dans la modélisation des niveaux. Sincèrement, les développeurs ont fait de l'excellent travail puisque les circuits se basent sur d'anciens titres Sonic. Dans le viseur, les Sonic Adventure, Sonic Colours, Sonic Unleashed : La Malédiction du Hérisson, et nous en passons... Tous ces univers sont mélangés pour nous divertir les mirettes ; mention spéciale au circuit s'attardant sur les Casino, vraiment magnifique.

Des imperfections dans les environs ? Nous avons constaté, non pas des ralentissements, mais de petites saccades. En gros, lorsque plusieurs éléments sont affichés en même temps à l'écran, l'image saute un brin. Gênant ? Pas vraiment puisque c'est léger. Ensuite, certaines animations sont rigides et manquent de souplesses, et des textures scintillent, ça apparaît et disparaît sans crier gare. Pour finir, les sensations de vitesse sont étranges. Par moment, le jeu fonce à toute vitesse et nous excite les neurones, et de temps en temps, c'est d'une lenteur sans nom ; il doit y avoir un problème de calibrage quelque part...

La bande-son, elle, rythme les courses avec entrain. Les notes correspondent à des tonalités connues/remixées, pour faire bouger notre petit popotin de notre siège. Concernant le doublage français, première chose, ce sont les acteurs connus de la communauté, Alexandre Gillet, Marie-Eugénie Marechal, Sébastien Desjours, etc., qui prêtent leurs voix. Alors, c'est cool de retrouver toute la bande, mais bon, les dialogues tapent rapidement sur le système et ne collent pas avec l'univers électrique du jeu, c'est d'une lourdeur... Heureusement, d'autres langues peuvent être sélectionnées dans les paramètres (anglais, japonais, italien, etc.), vous avez l'embarras du choix pour reposer vos esgourdes.

Un pour tous, et tous pour un !

Le gameplay de Team Sonic Racing est simpliste. Une touche pour accélérer, une autre pour drifter, un bouton pour envoyer nos Power-Ups... Pas besoin de manuel, la prise en main se fait instinctivement ; au pire des cas, des notifications in-game nous guident. Comme nous l'avons dit plus haut, il ne suffit pas de finir premier pour remporter la victoire.

C'est fun et plaisant à jouer.

Ainsi, les courses se font avec deux coéquipiers. À la fin de chaque course, nous remportons des points selon notre position ; le groupe qui a donc le plus gros score finit sur le podium. Pendant la course, nous pouvons nous aider. Sur les 3 participants, celui qui est en tête donne de l'aspiration aux autres pour aller plus vite. Pour secourir celui qui est à la traîne, nous pouvons lui donner un objet. En outre, des pièces peuvent être cumulées pour déclencher un « Superturbo» où nous devenons invincibles pendant un court instant, tout en speedant droit devant. Sincèrement, c'est pas mal. Il y a une certaine cohésion qui se forme (oui, même avec l'ordinateur), c'est fun et plaisant à jouer. Le seul vrai petit truc que nous pouvons reprocher, c'est que les personnages n'ont pas de pouvoirs uniques, propres à eux-mêmes, qui en mettent plein la vue ; dommage...

En dehors de courses, des challenges sont présents dans le mode Histoire, comme déraper proche d'un poteau pour remporter de gros points, ou encore éliminer une tonne d'ennemis avec des missiles avant que le chrono se termine. C'est sympa de base, ça permet de varier un peu le gameplay. En parlant du mode solitaire, le récit de cette nouvelle aventure n'est vraiment pas folichon. Pour faire simple, le vil Dodon Pa invite nos amis à se lancer dans divers circuits... Il y a des méchants et des gentils... Ça se cogne les karts sur la route... Surprise, les gentils gagnent ! Point de cinématiques en vue, le tout est raconté avec du texte, ni plus ni moins.

Pour terminer le titre une première fois en mode express, comptez 5 heures ; si vous vous lancez dans tous les challenges, une dizaine d'heures devrait suffire à boucler la boucle. Tout au long du jeu, nous récupérons des médailles qui servent dans la partie « Capsules de modification » ; du bon gacha en vue, mon capitaine ! Ici, nous tirons au hasard des pièces qui servent à customiser nos bolides à notre image, selon nos désirs et nos besoins. Pas de panique, le tirage au sort n'est pas abusif, les gros accessoires rares tombent rapidement, ce n'est que du bonheur.

Ça manque cruellement de modes !

Une fois que nous avons fait le tour des circuits, il nous reste quoi à nous mettre sous la dent ? Pas grand-chose... En effet, nous pouvons nous en donner à cœur joie sur la Toile, et de ce que nous en avons vu, le rendu est bon, le titre ne rame pas, les courses sont agréables avec des « humains ».

À côté de cela, nous avons Partie Locale qui, comme son nom l'indique, permet de s'amuser avec des ami(e)s sur un même canapé ; jusqu'à 4 joueurs en même temps. Le problème, c'est que mis à par le Grand Prix et le Contre la Montre, il n'y a rien d'autre dans les environs pour se cogner les coudes. Où sont donc les modes délirants ? Les batailles ? Les défis ?

Cette nouvelle production s'inspire de ce qui se fait de mieux ailleurs, utilise les mêmes ingrédients, mais propose une soupe différente. Le problème, c'est qu'il manque quelques croûtons pour nous amuser le palais. En effet, Team Sonic Racing est pas mal de prime abord, et c'est ça qui est frustrant, car nous nous amusons bien. Mais au final, nous en voulons plus... Dommage ne pas proposer un titre beaucoup plus garni tout en conservant certaines fonctionnalités des précédents opus.