C'est flou quand même

1999, les joueurs possédant une PlayStation mettaient la main sur Final Fantasy VIII. Point de personnages en SD en vue, Squaresoft passait un cap en proposant un rendu exceptionnel (pour l'époque), tout en y ajoutant de nouvelles mécaniques et animations à la licence. Les fans découvraient alors une histoire envoûtante qui tient en haleine du début jusqu'à la fin. 20 ans après, Square Enix adapte cette aventure sur les consoles de Sony Interactive Entertainment, Microsoft et Nintendo, ainsi que sur PC. Nous sommes retournés dans ce monde magique afin de vous livrer nos impressions. Alors ?

Nos héros d'antan ont été retravaillés, remodélisés, et le rendu n'est pas du tout mauvais.

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La partie visuelle, c'est moyen... Tout d'abord et sans surprise, les cinématiques d'autrefois n'ont pas bougé d'un poil, c'est très baveux pour le coup. Ensuite, pour éviter de nos piquer les mirettes in-game, les développeurs ont fait de leur mieux pour porter des environnements plats en 2D. Ce qu'ils ont fait ? Ils ont adouci les pixels pour avoir quelque chose d'uniforme. Sauf que nos amis ont oublié un point, ajouter un brin de netteté. En effet, les décors sont flous sur un grand téléviseur, le contraste avec les personnages est assez violent.

Et pour cause, nos héros d'antan ont été retravaillés, remodélisés, et le rendu n'est pas du tout mauvais. C'est soigné, lissé, poncé, ça suffit largement. Par ailleurs, cet aspect légèrement pétant est aussi visible pendant les affrontements puisque les cadres sont conçus en 3D. L'équipe a donc peaufiné le tout afin d'avoir une image propre, et ça passe.

Seulement voilà, il y a tout de même quelques « mais » dans les parages. La censure fait son apparition... En effet, la belle Linoa, qui a le droit à un petit décolleté ordinaire et pas du tout vulgaire pendant les cutscenes, se fait rhabiller dans le jeu. La puissante G-Force Ondine, elle, se voit rajouter quelques plumes supplémentaires pour cacher son entrejambe. Il n'y a rien d'offusquant et de choquant à la base... Alors, pourquoi ? Autre point, nous avons rencontré de petits bugs de collision durant notre escapade ; le jeu se fait vieux, cela se ressent par moment. Brièvement concernant l'édition Switch, Final Fantasy VIII Remastered est plus clinquant, merci la petitesse de l'écran qui cache les imperfections.

Il manque quelque chose, non ?

Rapidement, les musiques en fond mettent une boule au ventre des nostalgiques, les nouveaux venus découvrent des notes magiques en adéquation avec l'univers exhibé à l'image. Même si nous n'avons pas de musiques réorchestrées, les esgourdes se régalent ! Concernant les ajouts liés au gameplay, nous avons une séparation entre les versions consoles et PC. Des options de triches sont présentes et permettent d'éviter les affrontements aléatoires, d’accélérer le jeu, et de gonfler nos protagonistes pendant un combat (en les rendant invincibles, en boostant les Limit Breaks, etc.).

Sur ordinateur, d'autres fonctionnalités peuvent être amorcées comme avoir les G-Forces, les sorts et les Gils au maximum, et obtenir toutes les cartes, les Limit Breaks et les objets. Pourquoi ne pas proposer exactement la même chose aux joueurs s'amusant sur différentes plateformes ? C'est super frustrant...

Pour conclure, Final Fantasy VIII Remastered n'est pas du tout mauvais dans l'ensemble. Square Enix porte tout simplement ce que les aficionados suppliaient depuis des lustres, tout en fignolant deux, trois points. Les commandes de triche, elles, sont là pour éviter de se prendre la tête et se concentrer uniquement sur l'histoire (dommage que toutes les options PC ne soient pas incluses sur consoles). Gros plus pour l'édition Switch, qui donne la possibilité de vivre cette expérience n'importe où, n'importe quand. Bref, voilà de quoi replonger dans une aventure épique à ne surtout pas louper si vous ne l'avez jamais faite.

Martial DUCHEMIN (kabuto_rider) Rédacteur en chef - Spécialiste Japon
Résident au Japon, adore les balades à Akiba, les soubrettes dans les rues, les salles d'arcade, le rétrogaming et Street Fighter. Ma vie est vouée à Dragon Ball.
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