TEST - Ghost Recon Wildlands : faut-il craquer pour l'extension Narco Road ?
Ghost Recon Wildlands : C'est une catastrophe... Le jeu de tir en monde ouvert accueille son premier DLC, l'occasion de retourner en Bolivie.
Ghost Recon Wildlands n'avait pas vraiment su nous convaincre, avec des mécanismes de conduites à revoir, et surtout un scénario bien trop en retrait rendant le jeu terriblement creux, mais loin d'être avare en termes de (petit) contenu. Un peu plus d'un mois après le lancement, Ubisoft sort déjà Narco Road, la première extension de Ghost Recon Wildlands, sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. C'est reparti pour un petit tour en Bolivie, toujours sur la version PC.
Narco Road est un échec sur toute la ligne.
Bon, cette fois, plus question de trouver des informations sur la carte pour remonter la piste des Buchones, il faut s'infiltrer dans la Santa Blanca pour découvrir qui se cache derrière le pseudonyme d'El Invisible, un baron qui gère tout un tas de trafic en Amérique du Sud. Pour cela, le joueur se fait passer pour un mercenaire et doit se rapprocher de trois contacts d'El Invisible, à savoir Arturo Rey, un motard fanatique, Tonio Mateos, un gros beauf imbu de sa personne, et Eddie Escovado, qui passe beaucoup trop de temps sur Twitter. Oui, c'est dramatique, les personnages sont clichés, sous-développés, parfois ridicules, ne représentent jamais une réelle menace et font peine à voir. Comme dans le jeu principal, le scénario (et ça fait mal d'appeler ça un scénario) est complètement à l'ouest, parfois confus, souvent inintéressant et vite oublié. Reste seulement le petit twist final qui remonte le niveau, mais franchement, ce n'est pas assez.
Le but du jeu est donc de se lier avec ces têtes brûlées en enchaînant bêtement les missions, rien de bien neuf, mais c'est encore une fois terriblement mal pensé. Déjà, oubliez l'IA (catastrophique il faut l'avouer), le joueur est seul ou doit trouver une partie en coopération en ligne. Par contre, ne pensez même pas à infiltrer des bâtiments, le marquage des cibles et l'utilisation de tactiques pour mener à bien la mission, il est possible de foncer comme un âne face à une carotte, les ennemis étant bien peu nombreux. Dès lors, la durée de vie de Narco Road se voit diminuée, avec seulement une quinzaine de missions principales qui occupent au total une bonne grosse après-midi. Et voilà, vous avez terminé le premier DLC de Ghost Recon Wildlands.
Et les armes dans tout cela ? Neuf nouvelles font leur apparition, et sont juste des variantes de modèles déjà existants, avec des modifications supplémentaires. N'espérez pas les personnaliser pièce par pièce, elles sont bloquées. Enfin, autre gros défaut de Narco Road, l'extension se déroule à part du jeu de base. Dite ainsi adieu à votre personnage principal, à son équipement et à ses améliorations, il faut recréer un autre Ghost et évoluer sur une carte différente. Il s'agit en fait de la map de base, mais terriblement tronquée. Pas de quoi se perdre, elle est toute petite, mais de toute façon, qui aurait envie de s'aventurer des heures dans cette extension complètement à l'opposée de l'ambiance Ghost Recon et aux défauts énormes ? Pas nous. Narco Road est un échec sur toute la ligne, ne proposant rien d'intéressant et conservant ses tares. Ce n'est ni drôle, ni sérieux, ni amusant, ni intéressant. Et en plus, il y'a toujours des bugs sur PC.