TEST God of War Ragnarök : les larmes aux yeux, le cœur serré...
God of War Ragnarök : Les nouvelles aventures de Kratos et Atreus nous ont chamboulé, il est temps de vous en parler.
Les neuf royaumes
God of War est une licence connue de tous, qui a vu le jour sur PlayStation 2. Santa Monica Studio a su faire évoluer la franchise en changeant totalement d'orientation et en proposant une nouvelle aventure en 2018, God of War. Ici, nous vagabondons dans un nouvel univers qui est bien plus posé. Exploration, combats épiques, émotions, le titre a su charmer le monde entier avec facilité. 2022, le jeu a droit à une suite, God of War Ragnarök, qui boucle une fois pour toutes l'odyssée incroyable de Kratos et Atreus. Nous avons achevé la bête, il est donc temps pour nous de vous en parler. Avant toute chose, pas de panique, nous vous proposons un test « safe », sans spoilers, pour vous laisser le plaisir de la découverte. Vous êtes prêts ? C'est parti !
Fascinant et spectaculaire.
Parlons peu, parlons bien. Dans les paramètres, nous avons le choix entre différents rendus, qui s'adaptent à notre matériel. Pour commencer, Performance, permet d'avoir une image fluide tournant dans les 60 fps. Seul problème, c'est que nous avons aperçu un brin de clipping dans les seconds plans, avec des objets apparaissant sans crier gare dans les décors. De plus, les graphismes sont moins nets qu'un autre mode appréciable : Résolution. L'image bascule en 4K et il faut dire que les environnements sont clinquants. Les défauts d'arrière-plan disparaissent totalement, seul le nombre d'images par seconde peut déranger puisque le framerate est bloqué à 30 fps. Pour remédier à tout cela, et si vous possédez un écran adéquat avec un port HDMI 2.1, God of War Ragnarök va vous mettre une claque dans la tête. D'un côté, il est possible de jouir d'une image dépassant les 60 fps et, sincèrement, pas besoin d'aller aussi haut pour ce type de production (c'est un jeu d'aventure et d'action, pas un jeu de compétition). De l'autre, nous avons le meilleur compromis qui soit, où nous jouissons d'un rendu avec un bon équilibre entre résolution et performance. Ainsi, le titre exhibe de la 4K sans soucis visuels, le tout avec un framerate semblant tourner dans les 40-50 fps. C'est impressionnant. Si vous avez donc ce type de joujou technologique à la maison, nous vous conseillons d'y jouer de cette manière. C'est bien pensé, c'est éblouissant et spectaculaire.
La bande-son, dans tout cela, est sublime. Les compositions, collant parfaitement avec ce qui se passe à l’écran, sont là pour apporter une petite secousse dans notre âme. Chaque contrée a ses propres notes, tandis que les cinématiques ont droit à des mélopées de vive intensité qui joue beaucoup sur nos sentiments. Elles nous touchent, nous fascinent, nous surprennent, pour être clair et tout comme le cinéma, les musiques nous transportent dans un univers de fiction et complètent un moment clé de l’histoire pour nous hypnotiser et charmer. Peu de titres arrivent à faire aussi bien que le 7e art, nous ne pouvons que dire bravo aux artistes de Santa Monica Studio.
La tête avant les muscles
S’il y a bien une chose qui a changé avec le nouveau « God of War » de 2018, c’est son gameplay. Dorénavant, la caméra est placée derrière notre personnage et nous explorons diverses contrées pour arriver au bout de nos objectifs. Dans God of War Ragnarök, la recette est identique ; et c’est tant mieux. Les environnements sont assez vastes, nous pouvons nous balader pour trouver des ressources, achever des missions secondaires, obtenir plus de détails et d’informations concernant notre odyssée... Nous pouvons user d’un portail pour nous téléporter d’un endroit à un autre, ou encore nous déplacer avec un moyen de transport. L’expédition est plaisante et nous nous sommes surpris à trainer des pieds uniquement pour contempler les lieux.
Nous nous sommes surpris à trainer des pieds uniquement pour contempler les lieux.
Toutes ces contre-offensives sont importantes, surtout quand les monstres sont résistants à certaines armes. Pour vous donner une idée de la chose, si une créature est de type « glace », le feu sera alors d’une grande aide. Atreus, lui, use de son arc pour réduire un peu plus la défense adverse ; en appuyant sur une touche pour qu’il envoie des flèches spécifiques. Lorsque la voie est ouverte et la bête étourdie, nous pouvons l’achever une bonne fois pour toutes. Pour finir, une barre rouge de puissance permet de déployer la « Rage Spartiate » et d’exploser tout ce qu’il y a autour de nous pendant quelques secondes. Tout ce que nous venons de décrire évolue dans le jeu grâce à des points d’expérience et à quelques ustensiles.
La DualSense, sans surprise, est mise à contribution. Les gâchettes adaptatives deviennent lourdes selon l’arme que nous utilisons. De petits bruits sortent du haut-parleur pour titiller les esgourdes, et les retours haptiques jouent beaucoup sur l’immersion afin de nous faire ressentir une matière, un terrain, une substance entre les doigts. Un exemple ? Lorsque nous voguons avec notre barque, si Kratos rame du côté gauche, nous allons percevoir de petites ondulations plus ou moins intenses dans la paume de la main gauche. Nous décelons le froid, le métal, la faune, la flore, bref, du très bon travail a été fait de ce côté-là. Et si vous n’aimez pas, vous pouvez désactiver le tout.
L’amour avant la haine
Voici donc la partie la plus importante de God of War Ragnarök, l’histoire. Si vous avez terminé le chef-d’œuvre de 2018, vous n’avez qu’une hâte, découvrir la suite du périple de Kratos et Atreus face aux forces d’Asgard, face à... Odin. Nous n’entrerons pas dans les détails, il est important que vous vous gardiez la surprise en démarrant une partie. Mais quel est notre ressenti sur ce qui se passe ? Eh bien, nous sommes bouleversés. Le titre de notre test est clair « les larmes aux yeux, le cœur serré ». En définitive, le déroulement de ce deuxième volet marque les esprits du commencement, dès les premières secondes, jusqu’au dénouement. L’émotion est là et ne part pas tant que le générique final ne s’exhibe pas sous les yeux.
Un épisode extraordinaire et mirifique.
Nous ne comprenons pas une chose, pourquoi le jeu vidéo n’est-il pas considéré comme un art ? Et pour cause, nous atteignons un niveau digne des plus grands films hollywoodiens, avec une production qui procure beaucoup d’émotions. Le travail réalisé sur l’écriture, l’image et la musique est phénoménal. De plus, les personnes en face de leur écran ne sont pas seulement des spectateurs qui contemplent une œuvre remarquable, qui éblouit et joue avec tous les sens de notre corps jusqu’au toucher, ils sont aussi acteur et peuvent se projeter dans ce roman virtuel.
Alors, pourquoi ? Si le cœur bat à 100 à l’heure, si les mains tremblent d’émotions, si les larmes coulent et si le visuel fait vibrer dans un monde bien particulier, alors l’univers du gaming à sa place aux côtés du cinéma, de la bande dessinée et des peintures. God of War Ragnarök est l’exemple parfait pour attribuer à cette catégorie (le jeu vidéo) un rang, le dixième. Nous vous laissons donc sur cette réflexion pour que vous compreniez à quel point cet épisode est extraordinaire et mirifique. Coupez-vous du monde, éteignez les lumières et demandez à un ami de taper 3 coups sur le sol avec un brigadier pour marquer le début de cette aventure ! Le rideau se lève, le spectacle commence...
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- Visuellement impressionnant, sacrée claque
- Une direction artistique phénoménale
- Les musiques, elles touchent directement notre âme
- L’histoire et les émotions nous submergent
- Une prise en main nerveuse qui évolue
- Les sensations à la DualSense, un extra appréciable
- Des sous-menus dans les menus, de quoi donner mal à la tête