TEST de Resident Evil 3 : un remake beau, intense, mais frustrant
Resident Evil 3 : Nemesis est de retour pour traquer Jill Valentine à Raccoon City, de quoi faire craquer les fans ?
Raccoon City, encore à feu et à sang
En janvier 2019, Capcom sortait Resident Evil 2, remake du jeu éponyme qui a séduit les fans de la franchise, mais également de nouveaux joueurs. Un peu plus d’un an après, voilà que le studio japonais nous propose un renouveau de Resident Evil 3: Nemesis, qui perd son sous-titre au passage. Évidemment très lié au précédent volet, le titre nous emmène cette fois dans les rues de Raccoon City aux côtés de Jill Valentine, qui s’est bien endurcie depuis l’incident du manoir quelques mois plus tôt. Alors, Resident Evil 3, un remake à la hauteur des espérances des fans ? Réponse dans ce test.
Tout est là pour plonger le joueur dans l’apocalypse.
Capcom a également fait un énorme travail sur la mise en scène, avec d’abord des cinématiques magnifiques. Le RE Engine en a sous le capot, les visages sont criants de réalisme, les décors sont détaillés, les environnements sont vivants, tout est là pour plonger le joueur dans l’apocalypse. Comme pour le remake de Resident Evil 2, Resident Evil 3 abandonne les caméras fixes pour une vue à la troisième personne assez classique, mais les développeurs s’amusent avec les nerfs des joueurs en teasant l’arrivée de monstres connus, ou simplement en balançant des zombies sans prévenir devant le joueur et en jouant avec une atmosphère sonore très réussie. Sans parler du Nemesis, qui n’a pas fini de faire sursauter les fans avec ses apparitions imprévisibles lors de la première partie.
La recette RE ne change pas
Côté jouabilité, si vous avez encore en tête le remake de Resident Evil 2, Resident Evil 3 n’a rien de surprenant. La rigidité, élément inhérent à la franchise, est toujours là, il faut prendre son temps pour viser une tête de zombie et lui mettre quelques balles avant qu’il ne soit au sol, sous peine de tirer à côté et de gaspiller de précieuses munitions.
Un jeu plus orienté vers l’action que les casse-têtes.
Resident Evil 3 propose trois modes de difficulté, Facile, Normal et Hardcore, influant sur la résistance des zombies, les ressources trouvables et les munitions fabriquées en combinant les poudres ou explosifs. À moins de découvrir la licence ou de ne pas être amateur de jeux de tir, il est clair que la difficulté Normal est très recommandée pour la majorité des joueurs, mais même là, le titre de Capcom ne tient pas en haleine très longtemps. C’est bien là LE point négatif de Resident Evil 3, il se termine en un peu moins de cinq heures en fouillant un peu les lieux, tandis que les joueurs voulant tout débloquer pourront atteindre les six heures. C’est vraiment peu, d’autant que Capcom a décidé de supprimer les choix lors de moments clés, ne laissant vraiment pas de marge pour la rejouabilité, à part pour les fans hardcore ou les speedrunners. Outre de petits clins d’œil à la licence à dénicher ici et là, des statuettes Charlie sont à détruire tout au long du jeu, de quoi occuper les joueurs atteints de collectionnite aiguë, mais pour le gamer lambda, Resident Evil 3 est terriblement court. Un constat frustrant, d’autant que, comme abordé précédemment, des lieux emblématiques de l’opus d’origine ne sont pas présents, les rajouter aurait grandement rallongé la durée de vie globale.
Resident Evil 3 est un peu frustrant. Le jeu proposé par Capcom est intense, revisitant l’original avec intelligence, arborant des graphismes magnifiques, mais le titre est terriblement court. L’absence de lieux emblématiques fait grincer des dents, mais surtout, les développeurs ont supprimé les quelques choix qui étaient permis dans l’original, résultant certes de séquences scriptées très réussies, mais effaçant totalement la rejouabilité. Les fans peuvent quand même refaire le jeu dans un niveau de difficulté plus élevé pour atteindre le rang S ou encore débloquer des points pour récupérer des bonus (buffs de dégâts, résistance, armes à munitions illimitées), mais c’est bien maigre pour la plupart des joueurs. Comme il y a 20 ans sur PlayStation, Resident Evil 3 ne semble être là que pour surfer sur le succès de Resident Evil 2, il satisfera les joueurs passionnés par la licence, mais c’est tout.
- Le RE Engine toujours aussi sublime
- Un opus réinventé pour surprendre les fans
- Des séquences intenses et crispantes
- Nemesis, un vrai cauchemar ambulant
- Une durée de vie bien trop courte
- Quasiment aucune rejouabilité
- Des environnements cultes qui manquent à l’appel