TEST de Star Wars: Squadrons, la tête dans les étoiles
Star Wars: Squadrons : EA nous invite cette fois à devenir un véritable as de l’espace, sensations garanties !
Squadrons: A Star Wars Story
Après un Battlefront II régulièrement fourni en contenu live service ces dernières années et l'aventure solo réussie qu'a été Jedi: Fallen Order, Electronic Arts nous propose en cette fin d'année 2020 un projet de moins grande envergure avec Star Wars: Squadrons. Développé par Motive Studios, ce projet-passion pour les développeurs prend la forme d'un jeu de combat spatial en vue à la première personne, nous mettant aux commandes de différents types de vaisseaux mythiques de la saga de George Lucas. Nous avons donc répondu à l'appel de l'espace en enfilant notre tenue de pilote, direction une galaxie lointaine, très lointaine...
Tout a été fait pour essayer de contenter un large éventail de joueurs, du néophyte fan à l'expert.
Oui, être doué comme un manche sur ce type de jeu amène à devoir recommencer des passages tendus jusqu'à ce que ça passe, d'où certaines longueurs. Et nous n'étions qu'en difficulté Pilote, équivalente à un mode Normal... Nous ne pouvons que vous conseiller de passer le jeu en Histoire si vous n'avez pas spécialement d'affinité avec tout ce qui touche à la simulation de vol pour mieux en profiter. Les plus doués peuvent quant à eux s'y essayer en Vétéran voire As, et même désactiver le HUD pour uniquement piloter en se référant aux instruments du tableau de bord, pour une immersion encore plus prononcée. Tout a été fait pour essayer de contenter un large éventail de joueurs, du néophyte fan à l'expert, et il faut bien avouer que c'est une réussite. En plus, différentes options d'accessibilité (daltonisme, lisibilité des sous-titres) sont présentes, sans parler de quelques éléments inclusifs concernant le casting de personnages, assez discrets pour passer inaperçus si nous n'y prêtons pas spécialement attention.
L'Attaque des Titans
Les autres vedettes du jeu, ce sont bien sûr les 8 différents types de vaisseaux, répartis en quatre classes, et ayant chacun leurs spécificités techniques qu'il est nécessaire de comprendre et maîtriser pour en tirer un maximum de plaisir. L'Empire est ainsi doté du Chasseur TIE/LN, du Bombardier TIE/SA, de l'Intercepteur TIE/IN et du Faucheur TIE/RP pour le soutien, tandis que la Nouvelle République nous met aux commandes des X-Wing T-65B, Y-Wing BTL-A4, A-Wing RZ-1 et U-Wing UT-60D. Même si les noms ne vous parlent pas forcément, vous les avez forcément vus au détour d'une scène de la saga, et outre leur aspect extérieur distinctif, c'est l'entièreté de leur cockpit qui a été reproduite pour là encore parfaitement nous immerger. Diverses options de personnalisation sont de plus présentes pour les ajuster à notre style de jeu.
Un Multijoueur assez qualitatif en termes d'expérience de jeu, mais à la variété restreinte à seulement deux modes, dommage.
Pour les joueurs comptant y jouer sur la durée, il faut évidemment se tourner vers le Multijoueur, assez qualitatif en termes d'expérience de jeu, mais à la variété restreinte à seulement deux modes, dommage. Le premier, Combat aérien, consiste simplement en un match opposant deux équipes en 5v5 où les camps s'entretuent pour marquer des points (30 pour la victoire), efficace pour s'amuser rapidement (15 min max) et sans prise de tête, ce qui lui vaut d'être accessible en Combat rapide depuis le menu. Si vous avez plus de temps (30 min max), c'est vers Batailles de flotte que vous allez vous tourner, jouable en solo ou avec des amis en escouade face à une IA sans pitié, et surtout en classé opposant deux équipes de joueurs. Ici, nous alternons entre phases d'attaque sur les objectifs ennemis et défense de notre flotte, le but étant de repousser la ligne de front et parvenir à détruire le Croiseur ou Destroyer Stellaire adverse. Dans tous les cas, il est possible de changer de vaisseau en cours de partie pour s'adapter à la situation, de quoi satisfaire les équipes formées d'avance et portées sur la tactique. Rassurez-vous, en laissant faire le matchmaking basé sur le skill et même sans micro, le fun reste présent. Dommage que le jeu plante parfois lors de la recherche, alors qu'il est globalement solide techniquement dans tous les autres domaines. Autre bémol, seules six maps sont disponibles, nous en faisons donc vite le tour, surtout qu'elles sont déjà présentes dans le solo. Par ailleurs, une option dans la rubrique Compte EA permet quant à elle d'autoriser ou non le cross-play selon votre préférence, mais pas de choisir avec quelle plateforme précise jouer.
La Vanguard à l'Assaut
Un mot enfin sur la réalité virtuelle, que nous avons pu expérimenter à l'aide du PlayStation VR, avec forcément une résolution moindre par rapport aux solutions offertes aux joueurs PC, ce qui est assez regrettable, mais le casque de Sony se fait vieux. L'immersion y est fortement accrue en nous projetant dans les deux hangars et les cockpits des vaisseaux avec une vue à 360°, un véritable plaisir pour tout fan de Star Wars. L'intégralité du jeu semble d'ailleurs avoir été pensée pour fonctionner avec cette technologie puisque les déplacements lors des séquences de briefing se font par téléportation d'un point à un autre, même sans la VR. Petit bémol nous concernant, mais qui n'impacte en rien la qualité de la fonctionnalité, les changements de direction rapides pour chercher nos cibles ont eu tendance à nous faire ressentir de la motion sickness et nous retourner l'estomac assez rapidement, à éviter après un repas. Pour le coup, chacun devra se faire sa propre opinion sur ce point, mais ce n'est après tout qu'un bonus. Des options sont par ailleurs présentes pour régler le champ de vision et atténuer au mieux les effets indésirables.
Et n'allez pas croire qu'il y a un réel avantage à l'utilisation de la VR, puisque tapoter sur le stick droit de la manette débloque la vue libre nous permettant de regarder autour de nous sans casque de réalité virtuelle. Il en va de même pour les joysticks HOTAS et autres accessoires améliorant l'immersion de pilotage, mais ne donnant pas spécialement l'ascendant lors des dogfights, seule notre maîtrise de chaque type de vaisseau et de l'équipement prévalant. Quant à la next-gen, si aucune version dédiée n'est prévue, la compatibilité avec les PS5 et Xbox Series X | S sera elle bien assurée dès leur lancement.
Si les simulations de vol vous branchent et qu'un peu de difficulté ne vous fait pas peur, alors Star Wars: Squadrons a tout pour vous procurer de bonnes sensations. Son solo permet de vivre une véritable expérience de pilote dans cet univers si accrocheur, bien que faisant surtout office de tutoriel dans sa globalité et manquant un peu de passages épiques. Quant à son Multijoueur, il remplit bien son job, mais aurait mérité d'être étoffé de modes additionnels, tels que des courses par exemple (l'idée est là dans Entraînement en plus).
Vous pouvez acheter Star Wars: Squadrons 36,99 € à la Fnac.
- Un scénario prenant et maîtrisé...
- De très bonnes sensations de pilotage
- Le cross-play entre les trois plateformes
- Aucune microtransaction, comme au bon vieux temps
- Support de la VR et de toutes sortes de périphériques
- ... qui manque un peu d'ambition pour nous faire frémir tout du long
- Un contenu finalement assez limité, sans ajout prévu à l'avenir
- Connexion Internet obligatoire pour gagner de la monnaie virtuelle, même contre l'IA