d'apres des amis (collegues de travaille)
qui eux aussi qui ont votes sarkozy et regrette deja
ils n'etaient nullement au courant de ce projet
je viens de lire ce Projet de l'UMP
il veule rendre le
" service civique obligatoire" pour tout personne en Activite ou Non
Normalement cet automne on sera fixé..
D'apres Sarkozy :
jusqu'a 30 ans A ce que j'ai compris il sagit de rendre des services aux collectivités ou autre pendant 6 mois (en tout)
la je suis sur le Cul !
1. À quel âge serai-je appelé ?
L'âge proposé pour le service civique se resserre entre 16 et 25 ans, limite que seul Nicolas Sarkozy pousse à 30 ans. Pour l'amiral Béreau, trois périodes sont possibles pour effectuer sa mission : « Dès 18ans, après le baccalauréat ou à la fin des études générales ou supérieures. » Didier Minot, président du réseau des écoles de citoyens Récit, réclame plutôt « un service situé entre les études secondaires et les études supérieures, entre l'apprentissage et la vie active ». Car « un service en fin d'études serait vécu par les jeunes comme un stage obligatoire sous-payé », ajoute Véronique Busson, de Cotravaux, coordination pour le travail volontaire des jeunes. Pour ceux qui travaillent déjà, le contrat serait juste suspendu : Alain Raymond, directeur adjoint de l'Association française des volontaires du progrès (AFVP), parle d'un « congé civique à l'issue duquel on réintégrerait son emploi ».
2. Pour combien de temps ?
Les hypothèses initiales allaient de quelques semaines à un an, l'éventail se rétrécit maintenant à une durée de trois à six mois. La mission pourrait être réalisée « en deux ou trois fois, par période de deux à quatre mois », selon Alain Raymond. Pour Luc Cazenave, directeur général de l'UFCV (ex-Union française des centres de vacances), « il ne doit pas être trop fractionné, car cela contredirait le principe d'universalité ». Autre option envisageable : un service court (de un à deux mois) pour tous, prolongé par un volontariat de six mois à un an. Le service doit, d'un commun avis, comporter deux phases : « Un temps d'information ou de formation », suivi d'un temps « de participation ou de contribution», selon la formule de l'amiral Béreau. Mais on peut engager la préparation plus tôt : « Dès la classe de 4e », selon Yann Lasnier, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale Léo-Lagrange. « Les élèves consacreraient au moins cinq heures à s'informer et à monter un projet de mission que chaque jeune remplirait entre 16 et 25 ans. »
3. Puis-je refuser ?
L'obligation ne devient réelle qu'en appliquant des sanctions en cas de refus. Un exercice délicat. Alain Raymond n'évoque une obligation effective que pour la première phase, « à l'issue de laquelle une attestation serait remise et exigée pour un certain nombre d'actes de la vie civile : diplôme, permis de conduire, concours des trois fonctions publiques... ». Mais si le jeune refuse de participer à la mission pratique, on pourrait seulement, poursuit Alain Raymond, « le convoquer à son 26e anniversaire pour un entretien sur les motivations de son refus ». Gilles Guillaud, de Démocratie et spiritualité, propose même la « suppression de certaines allocations, la diminution d'un trimestre des droits de la retraite ou l'impossibilité de se présenter aux concours des fonctions publiques. » 4. Serai-je payé ?
La proposition de loi la plus « généreuse », celle du député communiste Jean-Pierre Brard pour un service républicain d'insertion, prévoyait une rémunération égale au Smic. Les propositions d'indemnités avancées actuellement, moins coûteuses, oscillent entre 300 et 600 s mensuels. Avec, éventuellement, des prestations en nature (hébergement, transport, nourriture...). Il s'agit de trouver un juste équilibre entre le principe de gratuité et l'exigence que « le temps de service ne soit pas une charge supplémentaire pour les familles ni un temps de grande précarité pour le jeune », selon la formule de Véronique Busson.
5. Où remplirai-je ma mission ?
Politiques ou associatifs, tous sont d'accord pour dire que le service civique doit marquer une rupture dans la vie. Et qui dit rupture, dit mobilité. Mais « il n'est pas nécessaire d'aller très loin pour découvrir d'autres milieux », estime Didier Minot, de Récit. « Passer de la ville au monde rural peut déjà apporter beaucoup », approuve Yann Lasnier. La première phase - celle de préparation et d'information - semble s'accompagner d'une nécessaire vie de groupe. Les avis divergent, en revanche, sur l'hébergement des jeunes pendant leurs missions. Ainsi Didier Minot a-t-il imaginé des « maisons du service civique, équipées de chambres individuelles et d'une cuisine collective, qui regrouperaient une trentaine de personnes ». Dans son rapport au Conseil d'analyse de la société, l'amiral Béreau est moins catégorique : « L'affectation peut se faire au plus près du domicile, réduisant ainsi les coûts des missions, ou bien loin du domicile, favorisant de ce fait les objectifs de brassage social. » Partir à l'étranger est également possible. Alain Raymond suggère une « mobilité réciproque Nord/Sud : par exemple, un groupe de vingt jeunes Français effectue sa mission auprès d'enfants atteints du sida, et un groupe de jeunes du pays d'accueil intervient en France auprès de personnes du troisième âge. »
6. Où vais-je vraiment atterrir ?
Les associations semblent le plus à même de recevoir les jeunes en service civique. Marie Trellu-Kane, présidente d'Unis-Cité, juge indispensable de lancer un « appel à projet auprès des associations et d'ONG, des collectivités locales et des établissements publics, pour que soient confiées aux jeunes des missions d'intérêt général ». D'après Jacques Rémiller (UMP), auteur d'une proposition de loi en janvier 2006, un « service national citoyen » permettrait aux jeunes « de mieux connaître les collectivités dans lesquelles nous vivons » ainsi que « la diversité du monde associatif ». En revanche, le recours aux entreprises privées ne séduit pas grand monde. Vient ensuite la question du libre choix de l'organisme d'accueil, souvent défendu par les associations. « Pour qu'un jeune donne le meilleur de lui-même, il faut qu'il ait une possibilité de choisir entre différents services au sein d'un même territoire », estime Didier Minot. Aussi la session d'information et de préparation prend-elle une importance particulière : « Le jeune doit pouvoir accéder à tous les renseignements sur les missions et structures d'accueil existantes », souligne Alain Raymond. Dans sa proposition de loi tendant à créer « un service républicain obligatoire », le député UMP Lionnel Luca prévoit que « les jeunes Français participent dès l'âge de 16 ans à des stages durant les vacances scolaires, en partenariat avec les associations et les collectivités locales », pour une première sensibilisation aux missions ultérieures.
7. Qui partira avec moi ?
Brassage et ouverture : les principes d'un service civique impliquent de sortir de son cadre de connaissances habituel, donc « de ne pas se retrouver dans le même groupe que sa petite copine, sa meilleure amie ou son frangin... », pour reprendre la formule de Véronique Busson. « Il faut provoquer la mixité au niveau du groupe lui-même », approuve Luc Cazenave. On peut cependant envisager que des personnes ayant monté un projet en groupe puissent le réaliser ensemble, « mais dans certaines conditions, d'ouverture à d'autres notamment », estime Alain Raymond.
8. Concrètement, que vais-je faire ?
L'amiral Béreau liste les priorités : « Aides à la personne ou dans les quartiers défavorisés, environnement, protection civile, engagement humanitaire à l'étranger, soutien aux associations, tutorat des jeunes... » Il détaille les possibilités d'accueil, entre « les 3 000 foyers logements, les 6 400 maisons de retraite, les 5 000 établissements pour handicapés, les 750 quartiers classés en zone urbaine sensible ou les 880 000 associations ». À Récit, Didier Minot cite plusieurs types de projets « comme l'entretien des forêts publiques ou privées, qui permettrait de produire des énergies renouvelables, ou l'accompagnement des personnes âgées dans leurs tâches quotidiennes : faire les courses, aller à la pharmacie ou les aider à se servir d'Internet... » Dans le cadre d'un «temps citoyen» d'un mois, Véronique Busson évoque le rôle que pourraient jouer les jeunes pour « faire passer des messages citoyens » : elle imagine « un groupe qui se mobiliserait pour une campagne contre les discriminations ou pour la parité, afin de compléter les messages institutionnels pas toujours bien compris ». À Léo-Lagrange, Yann Lasnier met en avant la « possibilité de remplir plusieurs missions successives : le jeune peut consacrer deux heures par semaine pendant un hiver aux Restos du cœur puis animer un centre aéré pendant deux semaines avant de partir une semaine dans le Limousin auprès de personnes âgées esseulées en milieu rural ».
9. Qui m'encadrera dans ma mission ?
« Pas les militaires !, clame Gilles Guillaud. Lors de la phase d'information, il faut faire appel à des animateurs ou à des professeurs. Pendant les missions, les professionnels des domaines concernés prennent le relais. » L'amiral Béreau n'a pas un avis aussi tranché : « Pour informer les jeunes sur les missions, l'encadrement pourrait être assuré par des anciens militaires, des réservistes, du personnel détaché de l'Éducation nationale. Ensuite, pour la période de contribution à la communauté, les jeunes disposeraient de correspondants auprès de l'antenne départementale d'une Direction nationale du service. » Véronique Busson imagine l'avènement de professions nouvelles impliquant « fonctionnaires ou personnels associatifs dans des équipes mixtes », tandis que Didier Minot évoque la création d'un métier d'« animateur de maison, chargé d'organiser la vie en commun sur le lieu de résidence des jeunes et de suivre chacun d'entre eux ».
10. Vais-je apprendre quelque chose ?
Dans sa proposition de loi en date du 23 novembre 2005 « tendant à créer un service républicain d'insertion », le député communiste Jean-Pierre Brard prévoit que les six mois de missions permettent aux jeunes d'acquérir « des éléments de qualification professionnelle, dont le permis de conduire ». Côté associatif, on met en avant l'expérience humaine : « C'est d'abord dans le "savoir-être" que le service civique devrait apporter le plus aux jeunes. Il s'agit d'une étape tout à fait valorisante sur un CV ou lors d'un entretien d'embauche », estime Alain Raymond, de l'AFVP.
Pour Luc Cazenave, directeur général de l'UFCV, « le service doit être valorisé et permettre d'accéder à certains diplômes par la validation des acquis de l'expérience. » Véronique Busson ajoute qu'il serait intéressant de « dispenser à tous des cours de secourisme ». Plus globalement, Didier Minot, de Récit, suggère : « Pour chaque jeune, la période initiale doit servir à exprimer ses attentes, afin de bénéficier ensuite d'un accompagnement personnalisé. » S.L.N. et R.P.