Le soucis des DRM, c'est qu'ils permettent un contrôle de l'activation d'un produit numérique. Nous ne sommes plus vraiment propriétaires d'un bien, mais possesseurs d'une licence qui limite l'usage du produit.
A partir de là, rien n'empêche les constructeurs de limiter, voire annihiler le marché de l'occasion.
Le principe est le suivant: Sur le bluray, un code physique est présent (code barre, ou puce ou tout autre moyen). L'activation est rendu nécessaire pour lancer le jeu, et l'activation lie le jeu à la console.
Non seulement cela tue le marché de l'occasion (Microsoft aurait envisagé de faire payer une réactivation du jeu physique, géré par les magasins vendu le jeu en occaz, et par delà maitriser aussi le prix de vente du jeu d'occasion), mais cela rend quasi impossible le prêt ou la location d'un jeu.
C'est je trouve complètement abusé et amène à abuser des partages de compte, qui sont bien plus dangereux qu'un simple prêt.
On pourra toujours se dire que les démos sont là pour palier ce problème, mais l'aspect social d'un jeu qu'on apporte chez un pote n'est du coup plus possible dans le pire des scenarii. C'est tout bonnement inacceptable.
On ne connait évidemment pas encore les réelles intentions des développeurs, et je prendrai un contre exemple que je trouve finalement de bon aloi:
Assassin's Creed III contient un pass online, mais l'accès au mode online est possible sans ce pass. L'utilisation du pass permet d'aller au-delà d'un certain niveau, et quelques modes de jeux sont exclusifs à l'utilisation de ce pass.
Cela le rend dispensable à ceux qui veulent juste essayer l'online avant de raquer à nouveau, et cela ne gêne évidemment en rien ceux qui ont acheté le jeu d'occasion juste pour se faire l'aventure offline.
Bref, mettre en place ce genre procédé ne détermine pas tant l'avenir du jeu vidéo que les risques d'avenir et les éventuels abus que cela pourrait amener.
Il faut juste espérer que les consommateurs sauront se faire entendre et que les développeurs comprendront que le marché de produits culturels implique le prêt, la communication autour de celui-ci, et que, comme tout bien culturel, pouvoir le faire découvrir est tout aussi important que pouvoir le vendre.