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Imagine qu'absolument tout le monde se mette à pirater les jeux d'abord et les acheter éventuellement ensuite. Rien que cette utopie folle ferait qu'un studio de dev ne pourrait pas survivre. La raison est simple : tu commences un projet avec un budget donné (qu'en général tu ne possèdes pas), et un planning de développement sur par exemple 3 ans. Tu répartis ton budget entre les salaires, le matos de dev, la pub (ou non) sur ces 3 années. Arrive la date cruciale de la sortie du jeu où tu es sensé récupérer au minimum tous les sous investis pour le projet afin d’entamer le suivant et poser son budget. Comment peux-tu espérer y parvenir si les dates d'achats ne sont absolument plus prévisibles puisque chaque joueur va devoir au minimum finir le jeu une fois avant de se décider ou non à payer. Et même si le studio arrive, grâce à une boule de cristal, à prédire qu'à une date T, il aura la garantie d'être repassé en positif, peut-il réellement être sûr que son jeu aura le succès escompté.
Un sacré bon nombre de gros blockbusters se sont cassé les dents à la sortie du jeu parce que la qualité n'était pas au rendez-vous ou que ce que les devs pensaient être fun ne l'était pas du tout.

La différence entre le modèle ou tout le monde pirate et achète éventuellement ensuite, et le cas actuel, c'est que dans un cas si le jeu n'est pas à la hauteur des attentes, le studio coule instantanément, et dans le second cas il a un sursis parce-que les gens ont acheté mais n'étaient pas satisfait (et potentiellement n'achèteront plus).


Maintenant quand tu dis que le piratage est une évolution du mode de consommation, ok c'est malheureusement indéniable. Par contre je ne vois aucune solution viable avec ce système. Je parlais de la monétisation et je vais continuer la dessus ; c'est ça l'évolution actuelle. Mettre des éléments que l'on trouve dans les f2p dans les jeux solo. Puisque les gens n'achètent peu ou plus les jeux (la majorité j’entends), on leur donne gratuitement le jeu et on leur vend du contenu en plus au sein même du jeu. Ca plait ou ça plait pas, ça donne les dérives pay to win ou pas mais une chose est sûre, ça marche ! Et au moins la politique du "je paie si le jeu me plait" convient à la fois aux développeurs et aux joueurs.

Sauf que pour le moment les jeux solo sont le cul entre 2 chaises avec un modèle où on paie le jeu et où en plus on peut payer du contenu additionnel. Aberration ! Mais à qui la faute ? A tout le monde...


Edit : Après relecture attentive de l'article, je m'aperçois que le mot "bienfaits" n'a jamais été employé par Dan Gray, mais seulement par l'auteur de l'article ce qui me rassure grandement . A vrai dire il dit juste que les ventes sont telles qu'elle avaient été prévue malgré un nombre d'utilisateurs illégaux démentiel. A mon avis il prend plus ça comme une fatalité qu'un bienfait même s'il reste bon joueur en disant que ces pirates n'auraient de toute façon jamais acheté son jeu (à mon avis il sous estime le potentiel de son jeu car d'après ce que j'ai lu il est vraiment bien).

Sauf que votre solution est un frein à la consommation, légale ou non. Combien de jeu que je souhaitais acquérir et finalement devant le nombre de DLCs prévus j'ai abandonné l'idée même d'un achat ou seulement en édition GOTY ? Trop souvent. En plus que ça retarde la date d'achat (argument que tu avances dans ton commentaire). Ce n'est pas uniquement ça qui freine l'achat, c'est la location, les jeux qui demandent une connexion à internet, proposent uniquement du multijoueur sur des serveurs centralisés.

Dans le cas d'Anno 2070 en cas de fermeture des serveurs je vais perdre le multijoueur (pas de jeu en ligne par IP ni de LAN), je perds également le contenu lié au multijoueur, le DRM m'empêchera même de jouer à ce jeu dans 10 ans si l'envie m'en prends car celui-ci repose sur 3 installations maximum MAIS en même temps pas plus de 3 configurations différentes (un changement de carte mère est un changement de configuration pour le DRM). C'est de la location et en même temps de l'obsolescence programmée. Dans une vie on possède plus de 3 configurations. Donc pour la pérennité de mon achat j'ai quand même du télécharger un backup de mon jeu avec l'ensemble des DLCs cracké mais je serai quand même amputé du multijoueur.

Ce que vous faites je le redis est un frein à la consommation et une justification légitime au piratage soit l'effet inverse de ce que vous recherchez.

Pour en revenir à ton argument que ça repousse la date d'achat, c'est vrai mais il y aura toujours des joueurs pour préco, acheter day-one et les mois qui suivent. La GOTY en fait partie (c'est même un second revenu) si bien que les revenus s'étale dans le temps ce qui est mieux. Si un jeu ne marche pas c'est soit un studio qui doit se faire un nom (le piratage est un meilleur vecteur de distribution que la grande surface pour se faire connaitre) et s'il tient il peux avoir une chance et produire un second jeu, autre possibilité un jeu qui manque d’optimisation et rempli de bugs avec un suivi désastreux et enfin la trop grande diversité des jeux et le succès de l'indie. On peut pas toujours tout acheter et bien souvent on privilégie ce qui apporte un vent de fraicheur dans le jeu vidéo. Je vais mettre de côté l'AAA car que ce soit mauvais ou bon ça se vends quand même.

PS: à l'origine j'avais fait un commentaire encore plus argumenté mais j'ai eu une coupure de courant et la flemme de tout refaire.

Mais je suis bien d'accord avec toi... Ce n'est pas ma solution et elle ne me plait pas plus qu'à toi (même moins je dirais). C'est une réponse marketing au piratage. Et comme le piratage a pris une telle ampleur, elle est financièrement plus pérenne que le modèle de vente traditionnel.

Ne nous y trompons pas, d'un point de vue de programmeur, je suis totalement étranger et incompétent sur les questions marketing. Ce que je sais c'est qu'un AAA qui sort c'est 70% de piratage sur PC d'où le fait que les AAA sont de plus en plus développés pour console de salon et ensuite éventuellement adaptés sur PC. Donc la monétisation et les dlc font sens d'un point de vue marketing même si en tant que joueur je ne l'approuve pas.

D'un point de vue joueur (que je suis aussi il ne faut pas l'oublier ^^), les DRM sont une sainte horreur à mon goût (et inutiles), les DLC je m'en contre fiche et ne les joue jamais sauf rares exceptions, et la monétisation je m'en tamponne le coquillard (tant que le jeu n'est pas pay to win) parce que ce qu'acheter du contenu virtuel dans un jeu est un concept qui me dépasse largement.

Ce qui est sûr c'est qu'effectivement rajouter du service online dans un jeu solo implique une connexion obligatoire à internet pour jouer et implique donc la fin du jeu le jour où les serveurs sont fermés. Mais bon là encore, tant qu'un jeu marche financièrement il a peu de chance de s’arrêter donc la encore la balle est dans le camp des joueurs. L'un dans l'autre ce modèle me semble quand même plus "juste" que le modèle où tout le monde se sert comme il veut en payant ou non. D'un point de vue égalité et responsabilité de chacun en tous cas...


Ah vi en parlant d'indie, tu me fais penser à un autre modèle qui a aussi beaucoup d'avenir je pense, c'est les campagnes kickstarter. Que ce soit pour de l'indie ou des énormes block busters comme star citizen, au moins, les gens impliqués paient et financent le jeu (et donc s'impliquent dans le processus de développement), et du coup la qualité du jeu est à la hauteur du financement.

Dans ce cas il faut mettre à la porte ses incompétents du service marketing, car les DLCs payants, les abus des DRMs, etc, un jour ou l'autre ça va vous retombez à la tronche et ça va faire mal, je pense même que c'est pour bientôt. Je suis même prêt à parier qu'un habitué du piratage ferait un meilleur marketeux que celui qui en à fait ses études et je le pense sincèrement. Pour pourrir la vie des acheteurs légitimes ce ne sont que des guignols qui ne servent à rien.

Financièrement toute chose à une fin, un jeu solo doit et devrait être encore jouable des années après sa sortie, donc je ne cautionne pas. De même que je ne cautionne pas l'absence d'un mode en ligne par IP et LAN, je ne sais pas si tu te rends compte mais j'ai encore Empire Earth et je peux jouer en ligne alors qu'un jeu d'aujourd'hui ce n'est pas possible car c'est jetable.

Pour Kickstarter je suis du même avis que le tiens, j'ai dépensé pas mal pour Divinity : Original Sin. Ce qui me plait c'est la participation du joueur (communication avec les développeurs et pourquoi pas une participation plus active en proposant des idées qui peuvent être mis en place pour améliorer ledit jeu sans le dénaturer). Je pense que ce modèle de financement à beaucoup d'avenir mais que l'encadrement devrait être meilleur pour éviter les arnaques.

Son point de vue est intéressant et applicable à des licences qui peinent à se faire un nom.

Néanmoins, là où le bât blesse, c'est que ce raisonnement est difficilement applicable aux licences déjà connues.

Je pense que la meilleure des protections anti-piratage est en train de pointer le bout de son nez lentement mais surement: le cloud gaming.

Je viens m'incruster avec une unique message pour parler de ma propre situation si cela ne vous dérange pas ^^'

Je n'ai pas de PS3 crackée, et du coup, vu le nombre de démos disponibles sur le PSN, je suis ba*sé... Si j'avais pu tester disons... Watch Dogs, ou l'Ombre du Mordor, ou même les télécharger (je n'ai internet que sur mon smartphone), c'est ce que j'aurais fais et je me serais rendu compte sans mal que ces productions (ne prenant ici qu'un titre d'exemple parmi tant d'autres), je ne me serais surement pas déboursé 70€ dans ces étrons, si dans Playstation Magazine, nous avions encore un CD de démo comme il s'en faisait avant...

J'avais téléchagé la démo de InFamous (premier du nom) il y a un petit moment, et cette expérience m'a immédiatement donnée envie d'y jouer.

Je ne connais pas le jeu de Monsieur Gray, je ne me sers de mon smartphone que pour téléphoner, textoter, et réserver mes billets d'avion et de train (et venir sur GamerGen ^^')

Mais, oui, il y a quelques temps quelques années maintenant, j'avais récupéré illégalement Half Life car beaucoup de gens l'ayant acheté après l'avoir piratés me l'avait conseillés, et aujourd'hui j'ai la Box Half Life Génération, Half Life², épisode 1 et 2, que je n'aurais surement pas acheté si je n'avais pas en premier lieu téléchargé HL1;

Le piratage c'est mal, on a compris, mais ne pas profiter de ce marketing de bouche a oreille gratuit serait stupide de la part des développeurs de talent

@Molto

Très sincèrement, tu as à disposition de nombreux "outils", afin de te faire un avis avant d'acheter.

Les tests sont légions, les sessions de streaming idem. Internet a multiplié les moyens de se faire un avis sur un jeu sans avoir à le télécharger.

Monument Valley, je l'ai acheté sur ipad vu les excellentes critiques sur ce jeu...

Zek
SI tu pirate un jeux c'est qu'il te fait envie et si tu continue a y jouer c'est que tu a aimer des gens le font n'achète ni le jeu ni les suite. Le quid c'est que tu prend que le cotés blanc sans le cotés obscur qui est que plus de 60% des pirate n'achète ni un jeu qu'ils ont aimer ni leur suite et ne vont pas non plus voir au ciné la suite des film qu'ils ont aimer justement parce que pour eux ce n'ai pas vital mais les gens qui ont bosser sur ces truc on investit des truc dessus (certain avec des gros budget d'autre moins).
Ce qui n'ai pas vital pour le consommateur pirate l'est pour les créateur

Molto
Tes amis si il sont vraiment tes amis ne t'aurais laisser tester ou même prêter le jeux est puis moi je me méfie des gros block buster overhypé ça été le cas pour shadow of mordor ou j'ai attendu le test finalement j'ai bien fait. Aujourd'hui par rapport a avant on une somme d'info qu'on avais pas avant des ta d'avis sur des jeu on peut pas toujours collé a test parce qu'on pas forcément les même goût qu'un testeur mais ça donne des aperçus avec ceux des joueur du bousin.
Même Mykko a répondu avant moi un réponse très logique si ce n'est la plus.