[Megadrive] FlashBack

"Fuir !
Les couloirs s'enchaînent, et les lasers fusent dans mes oreilles.
Un hangar, enfin ! Un LandSpeeder ! Instinctivement, je le met en marche et fonce à travers la porte tandis que mes poursuivants défoncent la porte.
Une jungle ? "Ils" me poursuivent, j'esquive leurs tirs, mais l'un d'eux touche mon vaisseau et je m'écrase au fond d'un ravin.
Noir.
A mon réveil, il fait jour, un holocube à mes côtés...
Où suis-je ?
Et... qui suis-je ?"
Ainsi débute "Flashback", le titre de Delphine Software.
Introduction.
On est à l'époque où plus personne n'est satisfait des jeux vidéos qui sortent et ça a tendance à m'énerver. En général, à ce moment, je me replonge dans mes classiques. Un époque où on se foutait complètement des données comme l'aliasing, le cliping pour la simple et bonne raison que ça n'existait pas. Seul comptait le plaisir ludique qu'on pouvait tirer de son jeu.
Je suis sans doute vieux, mais j'aborde encore aujourd'hui mes jeux vidéos de cette manière. A 15 ans, je m'éclatais sur Sonic 2, récoltant les émeraudes du Chaos pour me transformer en SuperSonic et braver l'Oeuf de la Mort du Dr Robotnik. Je ne passais pas mon temps à critiquer chaque jeu à sa sortie et encore moins à faire la fine bouche.
C'était pourtant une époque où les jeux étaient moins aboutis qu'aujourd'hui, mais surtout où les joueurs étaient à chaque fois reconnaissants pour un titre qui sortait sur leur console fétiche.
Les temps changent et les joueurs de 12 ans crachent sur le derniers jeux en date pour des raisons idiotes, et ne demandent qu'à démembrer des monstres dans des FPS. Faut pas s'étonner si les développeurs ne prennent plus le risque de sortir un titre simplement fun... à quelques exceptions prêt.
Conrad B. Hart
Another World, vous connaissez ? Un jeu mythique, développé par un seul homme (Eric Chahi), et bien Flashback c'est un peu ça, mais en bien plus maîtrisé.
Ici, vous dirigez Conrad, un amnésique devant faire face à une grande menace, mais il a oublié laquelle... et pour cause... Il serait dommage de dévoiler le scénario, bien qu'il soit classique et qu'il ne soit pas le principal attrait du jeu. Disons simplement que ce brave Conrad est un scientifique qui a découvert quelque chose d'horrible, et à qui on a effacé la mémoire.
Pour l'époque (1992), Flashback était un énorme hit. Mêlant phases de plateformes millimétrées (à la Prince of Persia) à des séquences d'action et de tir, le titre de Delphine Software (béni soit-il) avait tout pour plaire.
Avant tout une difficulté.
Même en mode "facile", le jeu n'était pas pour les "casuals" (qui n'existaient pas à l'époque, ou juste sur PC), manier Conrad était tout un apprentissage pour en tirer le meilleur. Sauter, rouler, se pendre, jeter des objets, activer son bouclier, dégainer et tirer... tout devait se faire en prenant en compte une certaine latence dans les mouvements, des automatismes.
Moins exigeant que Another World (ouf !), le jeu permettait pour une fois quelques erreurs. Conrad pouvait encaisser 4 balles avant de mourir grâce à son bouclier (rechargeable), mais sauter de trop haut garantissait une mort rapide.
Certains ennemis étaient également bien retords à tuer, et particulièrement rapide.
Ensuite un Univers.
Rappelant sans peine des films comme "Blade Runner" ou "Running Man", Flashback propose un univers cohérent et réaliste. De Titan à la Terre, pour finir sur une planète hostile, tout se suit et s'enchaîne de manière logique et agréable. New Washington, la ville souterraine, en est le parfait exemple. On y passe d'ailleurs le plus long moment du jeu. Désireux de rejoindre la Terre, Conrad devra faire affaire avec la police mais aussi les faussaires pour dénicher des faux papiers hors de prix. A vous donc les joies des petits boulots, plus ou moins dangereux et assez bien rémunérés, à se balader en métro à travers les différents quartiers.
Seconde étape, la "Death Tower", un show télévisé ultraviolent où le concurrent doit gravir une tour gardée par des robots et des guerriers afin de gagner le très convoité ticket vers la Terre... phase très immersive et dangereuse, surtout que le jeu ne permet les sauvegardes qu'à certains endroits éloignés. Il n'est donc pas rare de devoir recommencer le même passage plusieurs fois pour un saut mal calibré, mais on le fait avec plaisir, l'aspect aventure est bien développé et prenant.
Une fois sur Terre, vous commencez à comprendre les enjeux de votre amnésie, et que le havre de paix que vous pensiez trouver n'est qu'un nouveau nid de dangers mortels. Il ne reste qu'une solution : couper le mal à la racine...
Oui, je parle peut-être comme un vieux, les noms comme "Delphine Software" et "Psygnosys" me font encore rêver, car c'était synonyme d'une époque où les joueurs "jouaient" sur des titres qui les transportaient en remerciant les développeurs pour les heures de plaisirs que leur bébé procurait.
Le jeu est actuellement en Abandonware, donc vous n'avez aucune excuse pour ne pas y jouer.
Dernière édition par Tom Vivares le 01 Déc 2009, 11:05, édité 1 fois.




-
Titiks Gamer Argent
- Messages: 2560
- Inscription: 27 Déc 2008, 10:28
- Localisation: Belgique