Perso, je sais pas comment faire mais je voulais envoyer ce courrier aux politiques par rapport au viol de notre droit à la propriété par la pratique des plus en plus courante de DLC pour les solo, voici ce que je voulais envoyer, les politesses en plus :
Nos droits sur les biens dématérialisés
[...] je souhaitai attirer votre attention sur le manque de droits pour nous consommateurs face aux biens dématérialisés, et principalement sur un marché qui prend de plus en plus d'ampleur à savoir celui des jeux vidéos.
Pour faire simple, je vais vous expliquez un cas concret, puis, deux exemple qui vous seront très certainement plus familier.
J'achète un jeu sur le PlayStation Network (PSN de Sony) ou sur le Xbox LIVE (LIVE de Microsoft). J'achète le jeu en dématérialisé, je le télécharge depuis le serveur du prestataire sur ma console. Il est lié à mon compte et à ma console. Si je veux revendre ce jeu que j'ai payé, pas loué, je ne peux pas. Si je veux le prêter à un ami, je ne peux pas.
Donc j'ai acheté un bien que je ne peux prêter ou céder. Si je revends la console, le nouvel acquéreur ne pourra pas en bénéficier non plus! Donc en suis-je réellement propriétaire?
Mais c'est pas le pire car ce n'est pas encore obligatoire d'acheter le jeu en dématérialisé. En revanche, je vais dans un magasin acheter la version physique de mon jeu. Si je le prends neuf, il faut encore que je me connecte pour activer ou télécharger des fonctionnalités de base et surtout que j'ai acheté. Par la suite, ils font en sorte que pour compléter le jeu, ils font des contenu téléchargeable supplémentaires payants (DLC).
Toujours le même problème, si je veux prêter ou vendre mon jeu, je ne peux prêter ou céder uniquement ce qui est accessible sur le CD sans activation, soit souvent 60 à 80% du produit de base et moins de 50% du produit complet avec les DLC. Hors je me suis acquitter de tous les frais d'achats qui peuvent atteindre les 100€ ... Et de "cessible" je n'ai qu'une valeur à neuf de 35/50€. Les 50/75€ qui manque, le distributeur va les revendre à nouveau un autre.
Fini les cas concrets, passons aux exemples universels :
Vous achetez une voiture complète, vous la prêtez ou la vendez, et bien celui qui la récupère n'a que la voiture sans l'autoradio, la boite à gant, les autres sièges autre que celui conducteur. Je pense que la loi française empêcherai ceci dans le monde automobile dans un premier temps.
Imaginez, un garagiste récupère une voiture complète, le constructeur retire "tous ceux qu'il ne considère pas comme essentiels" sans reverser quoi que ce soit à qui que ce soit.
Le garagiste revend la voiture comme avant, au "prix fort", soit le prix d'une voiture d'occasion complète, car il a lui même à racheter au prix fort (le garagiste est honnête comme les revendeurs jeux vidéos). Est-ce normal que le constructeur puisse revendre au prix du neuf les différents équipements qu'il a lui même retiré? Je pense pas.
Deuxième exemple, une maison. Vous achetez une maison avec une cuisine, un salon, deux chambres et une salle de bain/WC à un constructeur, par la suite, vous lui faite ajouter une piscine, un garage et une deuxième salle de bain.
Au moment de la revendre, le seul bien que vous pouvez vendre, ce sont les pièces "vitales" soit la cuisine, une seule des chambres et la salle de bain/WC, soit le salon et une chambre en moins par rapport à l'acquisition de départ et ne parlons pas des extensions faites. Le nouvel acquéreur de la maison est libre de ne se contenter que des pièces vitales, mais si il veut lui aussi avoir accès à la maison complète avec toutes les extensions, il faut qu'il repaye au prix du neuf AU CONSTRUCTEUR et non à l'ancien propriétaire l'accès aux pièces non vitales et autres extensions.
Vous vous rendez compte avec ce dernier exemple du niveau de l'aberration de la situation et à quel point le droit à la propriété est inexistant. C'est ce que nous vivons de plus en plus avec les jeux vidéos, principalement sur console.
Les responsables vous diront que si je veux, si je rachète la maison, mon compte client me donne accès à nouveaux aux pièces. Mais quand on cède ses droits en vendant le bien, c'est sur sa totalité, pas uniquement la base ce qui fait que je suis "propriétaire" d'un contenu que je ne pourrais utilisé que si je rachète le bien que j'ai vendu. Mais dans le jeu vidéo, si on le vend, c'est pas pour le reprendre nécessairement et se protéger derrière cette éventualité est juste pas crédible.
De plus, si une des sociétés de distribution vient à disparaître, rien n'a été mis en place pour pouvoir conserver ce contenu payé après eux. De même, rien les empêche d'arrêter la distribution du contenu.
C'est pourquoi, vu la rapidité de la démocratisation de cette pratique, je souhaite vous alertez sur ce problème qui va toucher tous les types de contenus dématérialisés.
Ma solution, obliger les distributeurs de ces contenus de créer une plateforme de gestion des droits. A partir de cette plateforme, je peux céder temporairement ou définitivement mes droits sur un contenu. Je précise l'aspect temporaire pour le prêt, car si j'achète un jeu en dématérialisé, il est normal que, le temps d'un prêt, je n'aie plus le droit de l'utiliser. En revanche, j'en reste propriétaire et je peux récupérer à n'importe qu'elle moment les droits dessus. Pour les transferts, temporaire ou définitif, le système fournira à tous les utilisateurs un identifiant unique qui permet de communiquer entre eux. Cette solution est facilement réalisable car il existe déjà des intéractions possible entre plusieurs comptes utilisateurs (amis) et Sony par exemple sait gérer la présence d'un contenu sur sa console mais sait aussi empêcher son utilisation suite à une expiration des droits d'utilisation.
Je pense que c'est le minimum à mettre en place pour réguler ce marché de non droits pour les consommateurs car je ne veux pas donner une justification aux pirates qui possèdent ce qu'ils n'ont pas acheter mais là des distributeurs vendent des biens et revendent des biens qu'ils ont expropriés.
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