Si je devais lui en attribuer une, de note, ce serait 15 sur 20.
Ce cher Spidey a ici tout du bon élève qu'il est dans les comics. Il tente de donner son meilleur à tous les niveaux. Hélas, au-delà de la note d'intention, l'araignée ne prendra pas totalement dans sa toile le joueur exigeant manette en main.
Pourtant les sensations sont là, et l'attrait que revêt le personnage lui-même est suffisant pour appâter le chaland, qu'il soit fan ou néophyte. Même si contre toute attente le titre d'Insomniac s'ouvre enfin après quelques heures de jeu poussives, c'est bien l'histoire (qui prendra des tournures que l'ont attendaient pas nécessairement) qui nous apportera le plaisir qu'au-delà des galipettes aériennes, le gameplay se bornera à nous refuser pleinement.
Beau, sans être parfait. Ouvert, sans réelle richesse. Varié, en demeurant chiche sur les bords. Il rempli le cahier des charges en cochant toutes les cases du "bon jeu de super-héros" et le fait bien. Mais sans la maestria de Peter voltigeant dans les airs. En définitive il n'offre que peu de valeur ajoutées à la formule, aucune fulgurances qui ne parviennent à le démarquer de ses modèles, encore moins du maître-étalon nocturne qui domine un genre dont ce Spider-Man se voudrait plus qu'un héritier. Difficile de ne pas avoir quelques regrets lorsque l'on voit le degrés de soin apporté à ce projet que l'on a affublé d'une trop grande envergure.
Car oui, l'univers est fidèlement dépeint, et l'oeuvre ici traitée avec égards. Il ne lui aura manqué que quelques atouts frappants et originaux pour offrir davantage qu'une expérience simple et accessible et ainsi dépasser le stade du bon jeu pour celui de "must have". Ce qu'une suite quasi-promise par le succès du jeu serait en mesure de concrétiser.
En attendant, reste l'élément dont cette toute nouvelle épopée du tisseur ne se montre pas avare, le fun ! Et c'est bien là la première des qualités qu'on attend d'un jeu estampillé "Spider-Man".