Répondre à cette question ce serait souffler sur les braises d'une guerre, qui à l'image de celle opposant Sparte à la grande Athènes, oppose deux camps voué à se déchirer pour des siècles et des siècles. Les fans hardcore qui ne jurent que par la méta-histoire d'un côté, aux puristes de l'immersion de l'autre.
Hélas, comme Zeus abandonnant l'Olympe pour les cieux, Ubisoft a délaissé l'ère contemporaine de la série, privée à jamais d'une conclusion que le grand créateur lui refuse. Question de perpétuation. La saga, qui tel Héraclès devant accomplir un nouvel exploit à peine le précédent accompli, doit avancer et se poursuivre quoi qu'il advienne.
Alors qu'importe la cohérence, qu'importe que l'histoire à travers l'histoire traverse les opus tel un pauvre hère en quête d'une terre de bien où il trouvera le repos sans jamais la trouver, la foudre du marketing la tiendra éloignée pour que tous en oubli jusqu'à son existence. Jusqu'à ce qu'elle se rappelle à nous sans que nous ne puissions plus l'ignorer, mais seulement pleurer son sort ou maudire son indésirable présence.
Ainsi, sacrifiées sur l'autel de l'immersion, mes envies de contrées passées lointaines et historiques ont ployé depuis longtemps devant le poids de ce fil d'Ariane indigeste, qui à force d'étirement aura viré au rouge, rouge de sang et de honte. Qu'Ubisoft s'entête à jouer les mauvais équilibristes, d'autres aventures m'appellent.