TEST - Battlefield: Hardline - Flic ou voyou ?

Nick Mendoza vient à peine de rentrer dans la police que, déjà, sa première affaire tourne au vinaigre. Ce fiasco, il va devoir vivre avec, malgré une enquête hyper risquée sur la guerre liée à la drogue qui déchire les villes de Miami et Los Angeles. Au fur et à mesure de son avancée, il va rapidement se rendre compte que certains de ses collègues sont corrompus jusqu'à la moelle. Doit-il faire confiance à tout le monde ? Qui sont les ripous ? Autant de questions qu'il se pose, à la frontière entre le Bien et le Mal.

Efficace.

Efficace, voilà l'adjectif qui correspond le mieux à la campagne solo de Battlefield: Hardline. Là où les autres jeux du genre misent davantage sur les conflits globaux et le terrorisme à l'échelle mondial, le FPS de Visceral Games opte pour une intrigue plus locale et, forcément, moins spectaculaire. C'est un parti pris à louer, d'autant que les atmosphères si particulières et marquées de Los Angeles et Miami sont parfaitement retranscrites. La plongée en enfer de Nick Mendoza, qui gagne en charisme sur la durée, est portée par une narration en épisode, façon série télé, avec génériques et résumés. Si le studio a fait appel à des scénaristes du petit écran, ce n'est d'ailleurs pas pour rien. Sans non plus atteindre des miracles en termes de rebondissements originaux, l'histoire est bien écrite, ne manque pas de références et d'humour, et se tient malgré un final, il faut bien l'avouer, décevant.

Graphiquement, Battlefield: Hardline profite bien évidemment du Frostbite 3 pour en mettre plein les mirettes, ce qui n'est pas toujours vrai tant le rendu souffle le chaud (Miami Heat quoi !) et le froid. Les visages sont remarquables, certaines textures sont magnifiques, les animations frisent le respect, le framerate et ses 60 fps font rêver en matière de confort... Mais monsieur aliasing est sorti de prison (surtout sur Xbox One à cause du 720p) accompagné, de temps à autre, de madame clipping quand les environnements extérieurs s'ouvrent un chouïa, de bugs de collision, et de soucis de compression. Pas de quoi sauter au plafond non plus, d'autant que certaines séquences sont réellement impressionnantes, surtout quand le Levolution vient pointer le bout de son nez. À ce sujet, les décors sont plus destructibles que la moyenne : gare à votre couverture qui peut-être friable. Petite précision à toutes fins utiles : Visceral Games a pensé à des paramètres pour les joueurs atteints de daltonisme (changement des indicateurs colorés).

L'ambiance sonore est bien fichue aussi, avec des voix françaises collant assez aux personnages et un sound design, marque de fabrique de Visceral Games grâce à Dead Space, le tout étant d'excellente facture. Après, il faut aimer les musiques gangsta propres aux gangs de Los Angeles et Miami. Là où la température a tendance à vite grimper en somme.