TEST - Dark Souls III : faut-il craquer pour le DLC Ashes of Ariandel ?

From Software ne comptait pas dire adieu aux fans de Dark Souls III comme ça, en se contentant de la simple - façon de parler - aventure de base. Effectivement, comme ses prédécesseurs, le RPG orienté action hardcore a droit à son duo de DLC, à commencer par Ashes of Ariandel.

Nouveaux décors, nouveau bestiaire, nouvelles armes, nouveaux sorts, nouveaux défis... L'extension est bien évidemment placée sous le signe de l'inédit, avec du challenge à la clé. Le retour en enfer nous emmène donc au Royaume d'Ariandel. Ne comptez pas y voir une pancarte avec inscrit « Bienvenue » à l'entrée. Vous êtes prévenus.

Autant le dire tout de suite, l'accès à Ashes of Ariandel n'est pas garanti d'entrée. Pour avoir le droit de s'y rendre, il faudra d'abord atteindre la Cathédrale des profondeurs, où un drôle de PNJ vous remettra un morceau de toile aspirant dans Ariandel. Là-bas, l'aventurier se rendra vite compte qu'il assiste à la déliquescence d'un monde qu'il sera nécessaire de raser. Un tableau inachevé ne demandant qu'à être effacé pour repartir à zéro. Le contexte est posé, les flocons de neige apparaissent : ce n'est pas Noël, mais un énième cauchemar.

Nous étions en droit d'attendre un peu plus d'Ashes of Ariandel en termes de quantité. Même si la qualité, elle, est bien là...

Vous l'aurez compris, Ashes of Ariandel mise sur l'exotisme de ses décors, plongés dans un froid glacial. Des forêts - attention à certains arbres -, des montagnes - attention à certains sols -, des steppes - attention aux meutes de loups -... En bref, du changement pour les yeux habitués aux constructions moyenâgeuses et autres cavernes (rassurez-vous, il y a quand même une catacombe pour la routine). Une fois encore, From Software s'est torturé l'esprit pour donner naissance à un labyrinthe d'une logique implacable, recelant de raccourcis et de secrets en tout genre. Tout vous veut du mal à Ariandel, dans la pure tradition des Dark Souls. De ce point de vue là, l'extension est la pleine continuité de la quête principale, misant sur un gameplay réglé au millimètre, laissant peu de place à l'erreur. Les sensations sont toujours là, le sentiment d'accomplissement aussi.

Ceci étant dit, force est de reconnaître que les développeurs ont été un peu moins inspirés du côté des ennemis, certes nouveaux, mais peu récalcitrants à l'exception des Vikings géants et des rapaces bipèdes hyper rapides. En étant à un niveau assez élevé, il est possible de s'en sortir sans trop de problèmes, sachant que les habitudes et les réflexes reviennent vite et que l'arsenal sera gonflé par des ajouts bienvenus, en lien avec ce nouveau bestiaire. Un constat qui peut s'appliquer à la doublette de boss (seulement deux, hélas), malgré un affrontement final très épique, avec plusieurs phases et double méchant à gérer (déjà qu'avec un seul, c'est compliqué). L'autre, optionnel, entre beaucoup plus dans le rang.

Malheureusement, Ashes of Ariandel est une expérience plutôt courte, qui ne demandera pas plus de 3/4 heures aux guerriers les mieux préparés. En revanche, le DLC a le bon goût d'introduire une vraie interface pour le PvP, avec l'opportunité de tout paramétrer bien comme il faut (du 1vs1 au 3vs3, en passant par les codes amis) et des arènes. C'est une bonne nouvelle pour les adeptes de l'expérience en ligne, là où les autres resteront un peu sur leur faim face au manque de générosité général de From Software. Car, au final, nous étions en droit d'attendre un peu plus d'Ashes of Ariandel en termes de quantité. Même si la qualité, elle, est bien là...

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