La compagnie d'Eora

Les Terres vivantes offrent un vaste terrain de jeux pour les explorateurs. Le monde fourmille de lieux à découvrir et l’exploration est presque toujours récompensée, souvent par du loot dans un coffre. Quelques éléments de totems sont disséminés dans la carte, demandant de résoudre des puzzles ou de faire un peu de grimpette, avec un gameplay très satisfaisant. Ces derniers sont à activer au camp pour octroyer des bonus divers, qui peuvent pas mal aider en combat.

Il manque un petit quelque chose pour que ces compagnons soient réellement mémorables et attachants.

Le camp, justement, est un lieu récurrent faisant office de lieu où se reposer sur la carte. Dans ce petit environnement sécurisé, le joueur peut améliorer son équipement, gérer son totem et surtout discuter avec ses compagnons. Le joueur peut se déplacer à peu près n’importe quand à ces camps avec un voyage (à condition de les avoir trouvés avant sur la carte), une mécanique qui facilite énormément le jeu. Si votre santé est basse, il suffit de vous téléporter dans un camp, de vous reposer et vous avez la possibilité de revenir à votre point de départ. Clairement, si vous voulez un peu de défi, mieux vaut se passer de cette mécanique, qui casse totalement le jeu.

Nous l’avons évoqué plus haut, le joueur est accompagné tout au long de son aventure de compagnons, qui sont des PNJ importants dans l’histoire d’Avowed. Des personnages variés, qui gagnent un peu en profondeur au fil du jeu, mais ils manquent quand même d’impact, la faute sans doute à leur rigidité lors des dialogues (pourtant bien écrits), leur doublage un poil trop plat ou leur design convenu ou à l’inverse improbable. Il manque clairement un petit quelque chose pour que ces compagnons soient réellement mémorables et attachants. Pourtant, le jeu tente d’en faire de vrais compagnons de route, avec des dialogues uniques à chacun après certains moments clés de l’histoire à découvrir au camp, des moments parfois touchants, mais au bout du compte, ces quatre personnages restent trop plats. Dommage, car Obsidian s’est clairement inspiré de Baldur’s Gate 3 pour ces compagnons (le camp étant un lieu commun aux RPG, déjà présent dans les Pillars of Eternity), mais ils ne tiennent pas la comparaison. Autre point agaçant, que ce soit pendant les affrontements ou en explorant le monde : les compagnons se montrent très souvent bavards. Parfois, leurs répliques font mouche, mais rapidement, c’est superflu. Et il n’est même pas possible d’entamer des romances. Heureusement, ils sont utiles au combat !

En sortant du camp, le joueur peut en effet choisir deux compagnons pour l’accompagner dans l’aventure, ces derniers participent aux dialogues avec les PNJ, mais ils sont surtout là pour nous épauler pendant les affrontements. Nous l’avons dit, Avowed ne pardonne pas dans ses combats, il faut donc faire preuve de stratégie dans le choix de ses armes, mais également dans celui des compagnons, qui disposent de capacités uniques. Kai est du genre à foncer dans le tas et attirer l’attention des ennemis, Giatta est capable de soigner le groupe, Marius peut immobiliser l’ennemi et Yatzli fait de gros dégâts à distance, c’est au joueur de trouver le bon duo pour équilibrer les combats selon son propre style de combat et d’utiliser les bonnes capacités au bon moment.

En plus de nos armes variées, nous avons en effet à notre disposition des capacités à utiliser en combat. Elles sont à débloquer avec des points obtenus en montant de niveau et sont réparties dans diverses catégories vues et revues dans les RPG, comme le Combattant, le Rôdeur ou le Magicien. C’est plutôt simple, les capacités du Guerrier permettent de faire de gros dégâts au contact et d’améliorer les lames, celles du Rôdeur sont utiles pour la discrétion (qui ne sert qu’à faire des coups critiques dans le dos d’un ennemi), tandis que celles du Magicien permettent de lancer des sorts et d’optimiser la baguette. Là encore, rien n'entrâve le joueur, toutes les capacités sont débloquables et il est même possible de redistribuer les points de compétences, moyennant quelques pièces d’or.

Si les combats se déroulent en temps réel, il est heureusement possible de mettre en pause l’action en activant un menu radial. C’est ici que le joueur choisit les capacités à lancer, les siennes et celles des compagnons, pour vaincre les ennemis. Un menu qui devient vite surchargé après quelques heures de jeu, difficile de s’y retrouver si vous multipliez les capacités de classes différentes et son utilisation casse le rythme des combats, dommage. Malgré l’IA pas si folle, que ce soit celle des ennemis ou des alliés, les affrontements restent tout de même intenses grâce à la difficulté relevée. L’utilisation de sorts magiques nous a particulièrement marqué, avec des effets visuels explosifs.