TEST - Disney Infinity : le parfait compagnon des enfants ?

Passons maintenant à l'aspect technique du projet. Graphiquement, en apparence, tout est très beau, très propre, très lumineux, très bien animé, avec une esthétique "jouet" parfaite pour le jeu. Malheureusement, les choses se gâtent très vite dès que les décors deviennent trop remplis : ralentissements, images saccadées, bugs techniques (déplacements spontanés, etc.), problèmes de caméra avec des objets qui arrivent dans le champ, et même freezes, tout y est, et il ne se passe jamais une session de jeu sans que vous ne croisiez tous ces problèmes. Et c'est bien dommage, car au-delà de ça, le jeu aurait pu être magnifique.

Le titre se rattrape avec la partie sonore. Les doubleurs cultes des franchises récentes sont au rendez-vous en français, pour un vrai plaisir auditif, tout comme des compositions basées sur les différents thèmes musicaux des séries, un peu redondants, mais assez plaisants. Les bruitages assez comiques et caricaturaux sont dans le même lignée, pour un package de qualité. Là encore, les problèmes de ralentissement font aussi baisser la qualité, avec des coupures dues au saut de plusieurs images.

Il faut aussi avouer que les lignes de dialogue manquent un peu de fond, faute à un scénario à chaque fois franchement léger. Sauver Metropolis de Syndrome et ses hommes, empêcher Davy Jones de manier le Kraken dans les Caraïbes, et gagner la Semaine de la Terreur face à Panitechnique, les objectifs manquent clairement d'originalité, mais restent bon enfant. Sauf que la narration ne suit pas du tout, avec de légers rappels de l'histoire lors de dialogues inanimés, et de rares cut-scenes peu intéressantes. Dommage aussi que l'humour ne soit pas plus que ça au rendez-vous, celui-ci étant tout de même un pilier dans chacune des trois licences du Pack de Démarrage.

Rappelons que des fonctionnalités multijoueur relativement faciles à comprendre sont de la partie : il est possible d'effectuer tous les défis et aventures à deux en local et jusqu'à quatre en ligne, ni plus, ni moins, et c'est déjà pas mal. Il faut cependant posséder une figurine d'un univers précis pour l'utiliser dans un Pack Aventure, ce qui oblige à s'offrir au moins un jouet supplémentaire par monde pour jouer en coopératif au-delà de la Toy Box. Pour ce qui est de l'achat de figurine supplémentaire, en sus de la qualité évidente de ces bibelots en plastique parfaitement finis, il est assez secondaire, étant donné que les personnages additionnels n'apportent pas grand-chose au schmilblick. Défis supplémentaires et accès à quelques "coffres" dédiés au héros, voilà à peu près tout ce qui vous attend, en plus d'une maniabilité propre et le plaisir de retrouver une tête connue et appréciée dans un monde virtuel. À 13 € la figurine, il faut donc avoir un attrait profond pour l'objet physique pour justifier ce prix, beaucoup trop élevé quand il s'agit de considérer uniquement l'apport virtuel. Pour les Packs Aventure additionnels, vendus 30 €, c'est une histoire que nous évoquerons plus tard, dans le test d'une des extensions.

Autre sujet, les Power Discs, eux aussi monnayés assez cher, à raison de 2 € par disque dans les packs les plus rentables. Bonus de dégât ou de vie, outil inédit, monture d'exception ou plus fréquemment pack d'objets de personnalisation, voilà ce qui vous attend dans ces artefacts vendus à l'aveugle, que vous aurez le loisir d'échanger avec vos amis. Il n'est que trop évident que le prix appliqué à ces bonus est beaucoup trop élevé par rapport à leur intérêt. Mais leur tarif est tout de même équivalent à celui d'un costume proposé en DLC dans beaucoup de jeux, à ceci près qu'il s'agit d'un objet physique, à collectionner, vendre ou échanger.