TEST - ELEX : Magalan, ton univers impitoyable

Depuis quelques années, les jeux rétro sont à la mode, les graphismes en 8 ou 16 bits font leur retour, mais chez Piranha Bytes, c'est plutôt un retour à l'époque PlayStation 3/Xbox 360. Et ce n'est sans doute même pas volontaire, mais les graphismes d'ELEX sont complètement à la ramasse, c'est un véritable scandale de faire subir ça à ses yeux en 2017. C'était déjà chaud en 2014.

Techniquement, il n'y a rien à sauver dans ELEX.

Techniquement, il n'y a rien à sauver dans ELEX, à part peut-être une distance d'affichage plutôt lointaine qui participe à l'immersion. Les modèles des personnages sont moches, les éléments du décor sont souvent les mêmes, le joueur a l'impression de tourner en rond visuellement parlant, et il ne faut pas y regarder de trop près sous peine de se brûler les yeux devant des végétations brouillonnes et des textures fades. Artistiquement, c'est pas mal et les premières heures laissent place à la découverte, mais après, c'est la redondance assurée. Un constat qui vaut également pour les modèles des ennemis, avec en gros trois types différents par factions, bonjour l'originalité, mais le pire reste les visages des PNJ qui se répètent à foison, les développeurs ayant même osé reprendre ces faces génériques pour les appliquer sur certains compagnons de Jax, des personnages censés être un peu plus importants que le péquenaud de base. Oh, et sur PC, il y a des freezes, des crashs, des bugs de collisions et tout un tas de soucis, en espérant qu'un patch day one corrige cela.

C'est fini le musée des horreurs ? Non ! Nous passerons très rapidement sur l'intelligence artificielle complètement à l'ouest (les compagnons ne daignent parfois pas sortir leurs armes pour vous aider au combat, et quand ils le font, ils servent juste de tank encaissant les dégâts des ennemis) ou encore sur le fait qu'un bug nous a empêchés de terminer la quête des Berserkers et de récupérer l'équipement ultime de cette Faction. Passons à la partie sonore, ELEX est intégralement doublé en allemand et en anglais, et dans la langue de Shakespeare, c'est d'un ennui mortel. Les doubleurs ne livrent aucune émotion forte (pour les Albes, ça rend plutôt bien en fait), les dialogues sont mous, longs et pas forcément intéressants, et heureusement, il est possible d'écourter les phases. Difficile de juger le doublage dans la langue de Goethe, nous ne sommes pas tant familiers avec l'allemand pour cela, mais comme Piranha Bytes est basé en Allemagne, il faut espérer qu'ils aient trouvé de bons comédiens.

Enfin, un mot sur les bruitages : « moyen ». Pour finir avec les musiques, les compositions sont réussies dans l'ensemble, là encore question immersion c'est vraiment sympathique, mais elles ont la fâcheuse tendance à se lancer n'importe quand. Si un combat dure 2 secondes, la musique peut continuer pendant 30 secondes après, où carrément se jouer au beau milieu d'une ville sans aucune raison. Alors oui, les musiques sont bien, mais elles sont complètement incohérentes.