TEST - Game of Thrones: A Telltale Games Series - Préparez-vous, l’hiver arrive

La patte Telltale, inimitable et malheureusement parfois trop sclérosée, se retrouve également dans le système de jeu. Inutile d'aller chercher bien loin, nous avons encore droit au trio gagnant "action-discussion-déplacement". Dans les phases dynamiques, nous avons affaire à des QTE qu'il vaut mieux ne pas rater, au risque de se retrouver au fond d'une crevasse ou de se prendre une lame là où il ne faut pas. Lors des séquences de dialogue, nous avons le choix entre plusieurs phrases qui nous sont proposées, avec des effets plus ou moins directs sur la scène en cours : parfois, des choix d'action sont aussi sous forme textuelle. Enfin, durant les scènes de déplacement libre, il s'agit juste de flâner dans une zone fermée pour en apprendre plus sur notre univers, avec parfois des objets cachés utiles à la suite de l'aventure à découvrir, avant de déclencher la suite du récit ou des dialogues intermédiaires.

Plus malsain, tu meurs.

La recette est donc faite de choix et de décisions en tout genre, certains étant simplement là pour faire avancer les évènements et faire réagir chaque personnage que nous dirigeons de la manière dont nous estimions qu'ils auraient réagi, mais d'autres étant clairement plus importants. Comme toujours, il sera possible de regretter que nous n'ayons pas encore plus de liberté d'action, ou que nos choix n'aient pas encore davantage d'impact direct sur l'aventure, mais force est de constater que le travail est tout de même maîtrisé, avec des ficelles qui sont tirées très discrètement et des conséquences à nos actes qui sont toujours justifiées sans fausse note. Ce système réussit surtout à impliquer le joueur, à le responsabiliser et, par conséquent, à le mettre en face des finalités souvent dramatiques de ses choix, à lui faire regretter instantanément des décisions passées, à faire naître les frissons au moment fatidique : plus malsain, tu meurs. Telltale sait y faire, ça, c'est clair.

Pour le reste, le joueur est malheureusement trop spectateur, avec parfois de longues scènes avec rien d'autre à faire que d'observer ou de ne toucher que de trop rares fois les boutons. Le plus clair du temps consiste donc à regarder l'écran, mais les phases les plus critiques nous impliquant n'en prennent que davantage de sens et de saveur. Et il s'agit de Game of Thrones, un jeu de pouvoir où les décisions, les alliances sont essentielles, mais où malheureusement, il n'y a presque que de mauvais choix : les Stark le savent déjà bien, les Forrester vont vite le découvrir.