TEST de Just Cause 4 : ça explose dans nos machines, ou bien ?
Just Cause 4 : Rico Rodriguez est de retour ! Et il n'est pas là pour rigoler...
Hey Gringo, alors comme ça on se la joue dictateur ?
Cela faisait quasiment 3 ans jour pour jour que nous avions perdu de vue Rico. À nouveau Avalanche Studios, sous la tutelle de Square Enix, propose aujourd’hui de renouer avec notre « Rambo » préféré. Pas de sentiment ni de chichi, il s’agit, comme à l’accoutumée, de botter les fesses du méchant tout en faisant un maximum de dégâts. Cette suite arrive-t-elle à se démarquer de la concurrence? À l’heure des titres développés avec la technologie RTX, le moteur Apex tient-il le choc et sommes-nous éblouis ?
Le clipping a vraiment tendance à nuire à l’immersion.
Nous rentrons directement dans le vif du sujet en incarnant Rico Rodriguez (What did you expect?) qui se fait un point d’honneur à tout mettre en œuvre pour renverser le dictateur local. Celui-ci, ayant accès aux travaux scientifiques de feu le père de Rico et au contrôle des éléments, règne en tirant sur l’île de Solís. Hélas, « la première impression est toujours la bonne, surtout quand elle est mauvaise » (coucou Henri Jeason). Graphiquement, les textures n’arrivent pas à convaincre, les bugs sont légion et le moteur physique se retrouve parfois à la ramasse. Il est donc légitime de s’interroger sur les ambitions initiales peut-être un peu trop hautes au vu de la capabilité du moteur Apex à tout retranscrire.
Judicieusement, Just Cause 4 propose une grande diversité de paysage, car les lieux sont scindés en 4 biomes ; entendez ici le que contrôle de la météo influence tant les zones par leur biodiversité que leur climat. Au programme, des décors urbains, de la jungle, du désert, mais aussi des montagnes. Rajoutez à cela le côté paradisiaque d’une île d’Amérique du Sud - certes dirigée par un dictateur et une milice paramilitaire -, la possibilité de tout explorer en long, en large et en hauteur, et vous avez une vue d’ensemble qui commence à se dessiner. Nous regrettons un travail de fond sur les panoramas, car le clipping a vraiment tendance à nuire à l’immersion ce qui pousse à rusher le jeu plutôt qu’admirer le paysage.
Y a-t-il un scénariste dans l’avion ?
L’agence Tout Risque n’a qu’à bien se tenir.
Ici, si nous faisons l’impasse sur les graphismes et l’étroitesse du scénario, et que nous nous intéressons aux fondamentaux – à savoir foncer dans le tas et tout déglinguer – c’est carton plein. Les développeurs ont mis le paquet afin de proposer un arsenal de destruction qui n’a de limite que celles que le joueur s’impose. Le grappin se révèle être le meilleur ami de Rico tant les possibilités proposées sont étendues. Relégué en tant que simple outil permettant de se déplacer plus rapidement qu’en véhicule terrestre, nautique et même aérien – le pilotage d’engin n’étant pas un point fort du titre point de vue du réalisme -, les trois configurations (éditables à volonté) permettent de semer un chaos plus que jouissif.
En conclusion, ça claque ?
Just Cause 4 est une licence à part qui ne se prend pas au sérieux tant par son scénario ni son réalisme. En revanche, son côté bac à sable, la possibilité d’upgrader le grappin, et ce, de manière totalement abusive, permet de se défouler après une journée de boulot compliquée. Comptez sur une grosse vingtaine d’heures pour arriver au bout de cette production (avec, disons, 50 % du contenu de débloqué).
Les fans inconditionnels et les nouveaux venus seront certainement ravis, ceux qui attendaient un nouvel épisode avec une prise de risque de la part des développeurs risquent d’être déçus. Ajoutez à cela un rendu parfois d’un autre âge, le tout accompagné de bugs aberrants tels que des PNJ bloqués sur un trottoir, nous poussant à repartir d'un point de sauvegarde, car les personnages ne montaient pas (par exemple) dans un véhicule voulu pour continuer notre odyssée, et c'est le pompon. De quoi pousser certains à attendre des soldes Steams, ou ailleurs... Mais pour faire simple, si vous débutez une partie de Just Cause 4, ce n'est clairement pas pour son histoire, mais pour son côté déjanté où il suffit d'éteindre son cerveau pour apprécier cet univers comme il se doit.
- Le gameplay, vraiment au poil
- Le tuning de grappin
- Le côté bac à sable
- Le panel d’outil de destruction
- Rico est quasi invulnérable
- La modélisation des véhicules
- La répétitivité des quêtes annexes à la longue
- Certains éléments indestructibles – sans raison –