TEST - KONA : un jeu indépendant, glacial et bourré de bonnes idées

Comme indiqué précédemment, KONA est en monde ouvert et le joueur doit s'aventurer dans les différentes régions du village pour enquêter. Ce qui donne un gameplay très simple, mais également particulièrement varié et généralement bien pensé.

KONA reste avant tout un jeu narratif avec une histoire passionnante.

Si la majeure partie du jeu se fait à pied, le joueur doit quand même prendre la voiture et la conduire entre les différentes zones, des phases pas forcément intéressantes, mais la conduite est suffisamment précise et réaliste (attention aux tête-à-queue sur la neige, même avec des chaînes !) pour être amusante sans redondance. Mais c'est une fois sur ses deux jambes que Carl Faubert entreprend ce qu'il sait faire de mieux : enquêter. Et il y a de quoi faire, entre les lettres, les photos, les documents, les objets plus ou moins insolites, chaque maison regorge d'éléments qui permettent de comprendre l'histoire. Mais également d'objets n'ayant rien à voir, qui racontent de petites tranches de vies des personnages et savent quand même rester intéressants.

Le joueur peut et doit également récupérer un maximum d'objets pour allumer des feux dans les cheminées pour que Carl se réchauffe, garde sa santé mentale intacte et sauvegarde sa partie. Ces items sont aussi là pour résoudre les quelques énigmes du jeu, elles aussi bien pensées, mais finalement assez faciles, et la principale « difficulté » sera surtout de gérer son inventaire en stockant des objets possiblement inutiles dans le coffre de la voiture. Eh oui, Carl doit parfois faire quelques allers-retours à son véhicule pour y récupérer un item nécessaire au crafting ou pour résoudre un petit casse-tête. Enfin, KONA propose même une petite dimension FPS avec des combats contre des créatures à l'aide de pistolets, carabines et même des haches. Bon là, c'est très anecdotique et plutôt injouable, Carl étant particulièrement tremblant avec une arme à feu dans les mains !

Oui, KONA reste avant tout un jeu narratif avec une histoire passionnante, c'est ce point qu'il faut retenir. Le titre de Parabole n'est pas très joli, mais son ambiance glaciale plonge le joueur dans cet univers froid, blanc et inquiétant. Et même si KONA est court, entre 4 et 5 heures de jeu environ, il marque le joueur en le laissant avec la sensation d'avoir mené une enquête avec passion. Le titre indépendant a ses défauts, mais surtout suffisamment de qualités dans son écriture et son ambiance pour satisfaire les amateurs du genre.