Des corps modélisés à la perfection

NetherRealm Studios est de retour et nous pond un tout nouveau jeu de combat complètement fou, Mortal Kombat 11. Ainsi, plusieurs héros d'antan reviennent dans cet opus alléchant de prime abord. Nous avons décortiqué le jeu sur plusieurs jours afin de vous pondre ce verdict. Modes, gameplay, univers, tout y passe. Mais arrêtons de parler et passons directement au concret !

Jamais un jeu n'a aussi bien reproduit l'anatomie humaine.

Pour ne pas changer, nous commençons avec la partie visuelle et il faut dire qu'un travail de fou furieux a été réalisé. Les développeurs se basent sur les précédents titres pour concevoir de nouveaux graphismes explosifs. Premier point que nous remarquons, les personnages font moins poupées plastiques, le rendu est plus agréable à l’œil. Les gestuelles sont correctes, par moment un peu trop mécaniques, de temps en temps rigides, mais ce n'est pas dérangeant. Concernant les corps, c'est impressionnant, jamais un jeu n'a aussi bien reproduit l'anatomie humaine. Viscères, cerveau, hémoglobine... c'est de la pure folie. Le sang coule à flots, le rouge s'invite à la fête, c'est gore à souhait.

Les décors n'ont pas à rougir, là aussi, nos mirettes se régalent de toute part. En effet, en plus d’être variés, les environnements sont vivants ; il se passe toujours quelque chose en arrière-plan. De plus, il est possible d’interagir avec certains éléments. Les jeux de lumière sont vraiment bons, les textures sont pétantes, détaillées et écœurantes (dans le bon sens du terme), la fluidité est au rendez-vous, le HDR n'est pas du tout mauvais, en d'autres termes et pour résumer tout cela en quelques mots, ce onzième épisode est sublime.

Et le son dans tout cela ? Des os qui craquent, des portails qui grincent, le vent qui souffle... Les bruitages sont excellents, il n'y a rien à dire sur ce point. En revanche, les musiques passent un petit peu inaperçues, bien qu'elles soient en adéquation avec un environnement exhibé à l'image. Et pour cause, les esgourdes restent concentrées uniquement sur les bruits et l'ambiance sonore des affrontements ; et ce n'est pas du tout mauvais. Les notes en fond sont là pour rythmer un brin les batailles, sans trop nous monopoliser les neurones. Le doublage est en français pour une immersion totale. Les intonations ne sont pas mauvaises, le seul vrai problème vient de la synchronisation labiale qui est légèrement à la ramasse.

Arrière, avant, arrière, poing... FATALITY !

La prise en main des Mortal Kombat est réputée pour être ardue. Mais depuis plusieurs années, la licence est devenue accessible pour que tout le monde puisse y trouver son compte. Ainsi, un newbie peut prendre son pied dès le départ. Bien évidemment, nous recommandons de faire un tour dans la partie Tutoriel pour bien maîtriser un personnage, mais dans l'ensemble, les commandes sont faciles à dompter.

Il y a un petit côté « tactique » qui se dégage du titre.

Poing arrière/avant, pied retourné/avant, il faut combiner différentes touches pour exécuter des coups spéciaux plus ou moins dévastateurs. Ne laissez aucun répit à l'ennemi en enchaînant plusieurs combos à la suite ; cassez-lui sa garde, et le tour est joué. En parlant de parade, il est possible de se protéger avec la gâchette arrière, il faut tapoter au bon moment pour éviter de se faire trucider, tout simplement.

D'autres boutons permettent d’attraper un opposant ou d’interagir avec un bout de décors. L'objectif ? Faire mal le plus possible ! Par ailleurs, le système de Super a droit, cette fois-ci, à deux jauges, une se penchant sur la défensive, l'autre sur l'offensive. Ici, nous pouvons décupler nos forces pour rétamer un maximum la barre de santé adverse, ce type de fonctionnalité permet de s'adapter à un combat pour avancer. Et pour cause, comme chaque protagoniste est différent, nous nous devons d'anticiper et de comprendre les assauts pour avoir le dessus.

Autre point et pas des moindres, le Fatal Blow entre dans la danse. Au bord de l'agonie, proche de la mort, un coup ultime peut être amorcé et donne la possibilité de renverser la vapeur. En effet, cette action fait mal, extrêmement mal, tellement explosive que nous ne pouvons l’utiliser qu'une seule fois pendant un match. Les Fatality et autres Brutality sont toujours de la partie, c'est un peu notre récompense finale après avoir sué de tous les pores de la peau. Vous l'aurez donc compris, il y a un petit côté « tactique » qui se dégage du titre. Il ne suffit pas de rentrer dans le tas pour remporter la victoire, notre cerveau, notre instinct et nos réflexes sont primordiaux pour arriver à nos fins.

Il était une fois... MORTAAAAAAAAL KOMBAAAAAAAAAAT !

Mortal Kombat 11 fait suite à Mortal Kombat X. Ainsi, les joueurs qui se lancent dans cette licence en commençant par ce onzième volet risquent de ne pas trop comprendre qui est qui, ou qui fait quoi. Néanmoins, nous suivons une nouvelle aventure tenant en haleine, que nous connaissions ou non les personnages affichés à l'image.

Une nouvelle aventure tenant en haleine.

Brièvement, Raiden a coupé la tête à Shinnok, le Dieu de la Mort et des Ténèbres. L’équilibre de la vie est bouleversé, Kronika, Gardienne du Temps, entre en jeu. La belle est là pour rétablir l'ordre de l'univers. Pour ce faire, elle décide de remonter plusieurs années en arrière et de réécrire l'histoire. Nous avons ici quelque chose d'original qui permet de faire revenir des têtes d'antan et de les moderniser. Ainsi, les vieux de la vieille peuvent remettre la main sur le tout premier Lui Kang, Kano, Jax, et bien d'autres. Pour arriver au bout du tunnel, compter six bonnes heures.

Une fois le générique final passé, nous nous précipitons sur divers modes, plus ou moins divertissants. Nous pouvons nous extasier dans un petit combat en local (contre un camarade ou l'ordinateur), nous lancer dans un tournoi avec une bande d'ami(e)s, jouer en ligne (les serveurs tiennent bon la route au passage), ou encore achever les Tours Klassiques, un mode qui reprend le concept d'autrefois, à savoir affronter plusieurs adversaires à la suite pour débloquer des fins (c'est un peu le mode Arcade du jeu si vous préférez).

Et ensuite, nous avons... le reste, uniquement jouable si vous êtes connectés à Internet. Tout d'abord, la Krypte, c'est ici que nous pouvons récupérer du contenu (aléatoire) à gogo. Nous devons visiter une île, y découvrir ses secrets et ouvrir des coffres en usant de pièces et objets. Il faut résoudre des énigmes en se servant d'amulettes ou ustensiles en tout genre pour progresser. Les « cadeaux » dans le viseur ? Des artworks, des tenues, des Fatalités, et nous en passons. Ensuite, nous avons les Tours du Temps, c'est dans les parages que nous pouvons acquérir des Fragments d’Âmes, des Cœurs, des Pièces, etc., qui permettent de looter du contenu dans la Krypte. Comment ? En combattant, ni plus ni moins. Au début, c'est assez facile, mais plus nous avançons, plus la difficulté augmente. Sauf qu'à un certain niveau, c'est tellement ardu que l'envie d'abandonner est bel et bien présente.

Sincèrement, l'exploration de la Krypte est prenante (surtout que certains lieux mythiques sont présents), mais bon sang, qu'est-ce que c'est long, ennuyeux par moment, et énervant, nous tournons en rond... Disons qu'il faut dépenser énormément de temps pour obtenir ce que nous souhaitons, c'est là que la véritable monnaie intervient. Car oui, nous pouvons sortir la carte bleue pour acheter ce qui nous fait envie. En bref, il y a de l'idée, c'est sympa de prime abord, mais nous sentons que l’éditeur veut nous pousser à dépenser plutôt que nous amuser.

Une expérience qui va toujours plus loin

Que ce fut bon et jouissif, ce Mortal Kombat 11 a vraiment tout pour plaire. Certes, obtenir des bonus supplémentaires, c'est un peu la croix et la bannière, mais dans l'ensemble, il y a de quoi s’éclater en solitaire. Le mode Histoire est absorbant, les joutes en ligne sont fluides, la Krypte est intéressante (malgré les inconvénients du loot), la prise en main est bien pensée, c'est un bonheur.

Oui, les affrontements sont extrêmement brutaux, violents et sanglants, mais en même temps, c'est un peu la marque de fabrique de Mortal Kombat ; c'est une production réservée principalement aux adultes qui n'ont pas peur d'avoir le bide retourné. Si vous aimez les jeux de combat décalés, psychédéliques et dynamiques, vous avez là le titre rêvé.