TEST - ESCAPE Dead Island : le chaînon manquant à la saga est-il indispensable ?

Journaliste en herbe, Linda embarque son ami photographe Cliff Calo et Davin, un jeune marin, pour se rendre à Banoi grâce au bateau du père de Cliff, afin d'enquêter sur l'épidémie qui sévit depuis plusieurs semaines. Linda espère ainsi décrocher le scoop du siècle qui fera décoller sa carrière, en dévoilant au monde entier les agissements de GeoPharm.

Plus les heures de jeu passent et plus le scénario devient confus

Évidemment, tout cela ne se passe pas comme prévu et le groupe fait rapidement face à des zombies affamés de chair fraîche, et doivt trouver un moyen de s'enfuir de l'île de Narapela, tout en gardant en tête leur investigation. Le scénario d'ESCAPE Dead Island est le cœur du jeu, et en dévoiler plus ici ne serait pas lui rendre service. Tout en évitant les spoils, il est tout de même possible de dire qu'il s'agit là d'un récit très fantastique et mystérieux, où les lois de l'espace-temps sont largement mises de côté au service d'une narration originale. Les premières heures du jeu donnent l'impression de revivre Un jour sans fin, mais écrit par J.J. Abrams et réalisé par David Lynch, avec la participation de George A. Romero.

Malheureusement, plus les heures de jeu passent et plus le scénario devient confus, sans queue ni tête, pour au final décevoir en donnant des réponses poussives et en laissant de côté un bon paquet de questions. Une énorme frustration pour le joueur qui espérait en savoir réellement plus sur l'origine des morts-vivants, tout comme Xian Mei, protagoniste des deux premiers jeux, qui fait ici une trop courte apparition. Par ailleurs, les clichés du film de zombie sont de la partie, avec un scientifique fou, son assistante qui tente de sauver l'affaire, des expériences interdites, mais ces éléments sont plutôt bienvenus et ne cassent pas le récit.

Graphiquement, ESCAPE Dead Island prend le parti pris d'utiliser le cel-shading, rappelant bien sûr Borderlands ou les productions de Telltale (The Walking Dead, The Wolf Among Us, etc.). Le résultat est plutôt sympathique, toujours aussi coloré, mais quelques problèmes de collision, comme les équipements du héros passant au travers du décor, viennent entacher le tout. Certes, il s'agit ici de détails, mais difficile de les manquer en plein jeu. Côté musiques, la bande sonore se fait très discrète, seuls les bruits de zombies et les coups sur leurs crânes marquent le joueur, tout comme les doublages, bien réalisés, sans plus.