TEST de la PC Engine CoreGrafx mini : la console culte vaut-elle son prix en version mini ?
La console hybride 8/16 bits, conçue par Hudson Soft et NEC, revient en rayon en version « mini » grâce à Konami. Nous l'avons testé et voici notre verdict.
Retour dans le passé
En son temps, 1987 à 1994, la console PC Engine était assez révolutionnaire avec son architecture hybride qui embarquait un processeur central 8 bits et un processeur graphique 16 bits. Conçue pour être modulaire, elle a été déclinée en une douzaine de versions différentes (dont une portable, la PC-Engine GT) qui ont, au fur et à mesure des évolutions, supporté quatre formats de jeux : HuCard, CD-ROM², Super CD-ROM² et Arcade CD-ROM². Surtout populaire au Japon, elle a quand même connu une sortie française en 1989 sous le même nom, puis aux États-Unis sous le sobriquet de TurboGrafx-16. Les 57 jeux embarqués ne se limitent d'ailleurs pas à cette console, mais bien à toutes ces évolutions.
Les designers de chez Konami et Hori ont réussi à rendre cette version mini très semblable à l'originale et c'est un bon point pour les fans.
Deuxième point important, surtout pour les nostalgiques voulant retrouver les vraies sensations de jeu, la manette. Bonne nouvelle, celle-ci n'a pas subi de cure de rétrécissement et présente les mêmes mensurations que la version originale. Pour l'avoir bien sollicitée lors de notre test tout au long de la semaine, nous pouvons confirmer que celle-ci est réellement très proche, voire identique, en termes de sensations et réactivité, de la version originale. À noter, les boutons de tirs rapides sont présents et opérationnels. Un vrai bonheur. Petit bonus non négligeable, le fil de cette dernière mesure trois mètres et permet de jouer bien installé sur son canapé.
Plusieurs affichages, au choix
Une fois qu'elle l'est, et après une installation rapide qui permet de passer la console en français, le menu s'affichant est assez agréable. Il est d'ailleurs possible de basculer entre le style PC Engine (console blanche) ou CoreGrafx (console grise). Le menu permet de choisir entre la collection des 32 jeux destinés à la PC Engine Core Grafx (Japon ou Europe) et les 25 de celle de la Turbografx-16 (version US). Les deux listes de jeux s'affichent sous forme de vignettes (jaquette) et la navigation entre eux se fait via les flèches droite ou gauche. Pour en lancer un, un simple appui sur le bouton « I » et c'est parti. Bref, rien de révolutionnaire, mais c'est bien fait. À noter, la console démarre très rapidement, de même que les jeux.
Nous pouvons vous confirmer que la manette de la PC Engine Core Grafx mini est réellement très proche, voire identique, en termes de sensations et réactivité, de la version originale.
Reste le mode 1:1 qui vise à satisfaire les amoureux du « perfect pixel », associant un pixel physique à chaque pixel logique. Ici, cela donne une image « carrée » alors que celle affichée à l'époque s'approchait plus du format 4:3 (voir l'écran de la Turbo-GT pour preuve) que du 1:1. Au moins, avec tous ces modes d'affichage, chacun peut trouver son bonheur. À noter, un mode scanline essaye de simuler l'affichage sur un écran CRT (les vieilles TV à tube), mais à nos yeux, il est trop exagéré pour être réaliste et appréciable. À oublier. Petit point négatif, pour changer de mode, il faut quitter le jeu, aller dans le menu « affichage » puis relancer. Fastidieux et franchement pas pratique pour comparer.
En conclusion, la PC Engine CoreGrafx mini s'est fait attendre, mais le résultat valait d'être patient. Même s'il manque quelques titres que nous aurions bien aimé voir (comme les différents opus de Fatal Fury ou encore Art of Fighting), il y a quand même une cinquantaine de jeux au catalogue de la bête, ce qui est déjà bien. Techniquement réussie, rapide à mettre en place, un catalogue de jeux bien rempli, une manette avec trois mètres de fil, cette version mini a de quoi plaire et elle a su nous séduire.
Si jamais vous avez envie de vous faire plaisir, vous pouvez trouver la PC Engine Coregrafx mini chez notre partenaire Amazon au prix de 109,99 €. Et pour ceux qui trouvent le prix un peu élevé, jetez un œil sur la Capcom Home Arcade (16 jeux) ou le Neo Geo Arcade Stick Pro (20 jeux).
- La console est bien réalisée, elle ne fait pas toc
- La manette est très proche de l'originale
- Câble de la manette de trois mètres
- 57 jeux (même si quelques doublons)
- Menu agréable
- Quelques jeux injouables en japonais (sauf si vous le maîtrisez)
- Le clapet d'extension se balade une fois les câbles HDMI et USB branchés
- Pas de chargeur fourni
- Obligation de revenir au menu principal pour changer le format d'affichage