HDR, Fresnel et rendu fovéal, trio gagnant ?

Techniquement, le PSVR 2 combine des technologies qui font bien rêver, à savoir le HDR et le rendu fovéal, et une autre qui a inquiété, les lentilles de Fresnel. Pour rappel, la technologie HDR offre des niveaux de luminosité plus élevés et surtout permet de voir des détails dans une image, quelle qu'en soit l'exposition. Grâce au suivi des yeux, le rendu fovéal permet aux processeurs central et graphique d'afficher une image en très haute définition là où les yeux regardent puisqu'ils ne gaspillent pas de ressources pour ce qui n'est pas visible. 

L'image est nette et sans bavures.

Les lentilles de Fresnel sont des lentilles optiques fines et plates qui se composent d'une série de petites rainures concentriques étroites sur la surface d'une feuille de plastique légère. Elles permettent d'afficher une belle image, mais ont un point de netteté (sweet spot) assez petit et génèrent assez facilement des bavures lumineuses (god rays) dès que le casque est mal positionné ou lorsque l'utilisateur bouge ses pupilles pour regarder en dehors du centre. Mais voilà, ça, c'était avant. Une fois le PlayStation VR 2 sur la tête et positionné correctement grâce au suivi du regard, force est de constater que l'image est nette et sans bavures. Il est même possible de voir ou lire ce qui est décentré juste en bougeant les yeux sans avoir à subir un flou gênant. En jeu, le résultat va donc dépendre du travail des développeurs.

Par exemple, dans Horizon: Call of the Mountain, Star Wars: Tales of Galaxy's Edge - Enhanced Edition ou Kayak VR Mirage, c'est incroyablement beau, tandis que dans Song in the Smoke Rekindled, l'apport de toute cette technologie est moins flagrant. Cela dit, il faut bien admettre que quand elle est en route, le résultat est bluffant sachant que nous sommes sur une console. Un développeur avait exprimé être bluffé par le résultat même face à une RTX3090, il n'a pas vraiment menti. La fluidité est au rendez-vous, les couleurs sont belles, les graphismes sont vraiment propres et si cela ne dépasse pas ce qui peut être fait sur de gros PC, cela s'en rapproche vraiment de très près. A noter, le champs de vision (FOV) du PlayStation VR 2 est annoncé à 110° mais après comparaison avec un Meta Quest Pro (106°), il s'avère qu'il est clairement en dessous. A priori, il doit se situer autour des 102°. Enfin, le passthrought (vision transparente) s'active via le bouton de menu sous le bloc du casque et il est en noir et blanc. L'image est granuleuse mais nette et sans déformation, ce qui est bluffant. En forçant un peu, il est possible de lire un texte à l'écran sur son téléphone ou sur la TV. 

Haptique, vous avez dit haptique ? Et nos oreilles dans tout ça ? Avoir un fil à la tête est-il insupportable ?

Les manettes de la PS5 offrent un retour haptique (vibrations intelligentes) qui est assez impressionnant, et celles du PlayStation VR 2 ont hérité de cette option. Dans ce qu’il nous a été donné d'essayer, nous avons été globalement bluffés. Dans Star Wars: Tales of Galaxy's Edge - Enhanced Edition, par exemple, retirer des boulons à la dévisseuse donne vraiment l'impression de le faire, tirer au gros fusil laser ou au pistolet ne donne vraiment pas le même retour.

Sony continue de se démarquer.

Ajouter des impressions physiques aussi « réalistes » à la VR est un plus vraiment excellent. Le PSVR 2 est aussi équipé d'un vibreur qui fait vibrer tout le casque VR quand il est sollicité. C'est surprenant, surtout la première fois, mais ça ne l'est pas autant que dans les manettes. De plus, et c'est bien dommage, c'est beaucoup moins utilisé par les développeurs pour le moment. Que ce soit dans Moss et Moss: Book II ou les titres cités au-dessus, cela reste assez anecdotique, à croire que les studios ont peur de trop nous masser le visage. Bref, les retours haptiques sont une composante vraiment intéressante du PlayStation VR 2 et il faut espérer que les jeux l'exploitent de plus en plus. 

Sony continue de se démarquer en ne proposant pas d'écouteurs intégrés dans les branches du casque, mais une prise Jack et des écouteurs in-ears fixés sur une barrette qui les clipse sur l'arrière de la sangle. Ces derniers font le job très correctement et si jamais vous n'êtes pas fans des trucs qui se mettent dans les oreilles, vous pouvez toujours utiliser un casque gaming audio branché directement au PSVR 2 (filaire) ou sur la console via la connexion sans fil. Petit bonus fort sympathique, il y a deux réceptacles permettant de stocker les écouteurs lorsqu'ils ne sont pas utilisés au lieu de les laisser pendouiller. Côté son, il n'y a vraiment rien à reprocher au PSVR 2 et avoir laissé un port Jack et de la place pour porter un casque audio sont deux excellentes idées.

S'il y a bien une question qui titille, c'est bien celle-ci. Avec l'arrivée des casques hybrides (Meta Quest, PICO, HTC VIVE Focus et XR Elite...), la VR s'est affranchie de la contrainte filaire depuis presque quatre ans. Difficile de passer outre le sentiment de liberté offert par cette absence alors qu'en est-il avec le PSVR 2 ? Eh bien, comme toujours, pour les jeux où il n'est pas vraiment nécessaire de bouger dans tous les sens (comme les simulations, style GT7), il ne gêne pas, mais dès que cela devient plus mouvant, avec des rotations, cela fini souvent par s'enrouler autour de nos jambes ou autre. Et quand cela ne le fait pas, à force de tourner, le câble se vrille. Heureusement, il y a des solutions comme apprendre à tourner dans un sens puis dans l'autre pour équilibrer, trouver un point d'accroche en hauteur ou encore installer des poulies au plafond. Bref, si le câble du PSVR 2 est fin, il n'en reste pas moins un poil encombrant. À noter, une rallonge USB Type-C peut être utilisée pour rallonger le fil.