TEST - Risen 3: Titan Lords - Le changement, c'est maintenant ?

Premier constat, et qui fait mal, Risen 3 est techniquement à la ramasse. Complètement à la ramasse. Le jeu possède un système de sauvegarde automatique qui se déclenche à chaque changement de zone, et qui est toujours accompagné d'un intense lag, insoutenable pour un jeu de 2014. La ligne d'horizon lointaine est appréciable, il est possible de voir loin, mais dès qu'il s'agit d'afficher plus précisément des éléments proches, ces derniers prennent forme à cinq mètres de nous, pour un rendu déroutant. Les décors urbains sont eux bien détaillés, mais très peu variés, le manque de diversité étant aussi présent dans les environnements naturels, qui eux bénéficient souvent de textures « sales » et imprécises.

Sur tous les plans techniques, le titre est ainsi très en retard, voire gênant.

Dans la même idée, la rotation de caméra donne lieu à des mouvements peu fluides, et les animations des personnages sont hachées et lourdes. La modélisation des personnages et des ennemis est, elle, risible, avec des modèles qui se ressemblent tous. L'eau, très présente, manque elle de mouvement et de réalisme, et globalement, les couleurs sont ternes, moroses. Le moteur n'a donc que peu ou pas changé depuis Risen 2, et cela est vraiment dommage. D'ailleurs, l'univers n'a pas tellement changé, l'aspect fantasy est beaucoup moins présent qu'annoncé, alors que celui de la piraterie est encore bien là, dans l'histoire, le bestiaire et les décors.

Pour la partie sonore, les doublages manquent clairement d'implication, les acteurs, exclusivement anglais, n'ayant même pas pris le soin de mettre le ton et l'accent là où il faut. Les dialogues tombent ainsi un peu à plat, ce qui est d'autant plus déplorable que ceux-ci sont très nombreux. La mise en scène manque d'ailleurs clairement de pêche et de dramatisation, les plans se succédant sans saveur ni effet, avec des images fixes pauvres. Sur tous les plans techniques, le titre est ainsi très en retard, voire gênant, mais malgré tous ces défauts, le problème peut être surmonté une fois notre cerveau meurtri et habitué, pour mieux se concentrer sur l'aventure.