TEST - Splinter Cell: Blacklist - Sam Fisher infiltre à nouveau nos consoles

Après avoir réglé ses histoires personnelles dans Conviction, Sam Fisher est de retour à Échelon 4 pour sauver l'Amérique et le monde occidental (mais surtout l'Amérique). Maintenant à la tête de son unité, l'agent désormais grisonnant va tenter de démanteler le groupe terroriste se faisant appeler "les Ingénieurs". Opposés à la présence armée des États-Unis à travers le monde et bien décidés à faire vaincre le monde libre, ils ont posé un ultimatum à l'Oncle Sam. Si les troupes américaines ne sont pas retirées rapidement, de nombreux points seront attaqués. Pour seul indice, la "Blacklist", liste des noms d'opérations...

Le joueur a le choix de son style de jeu, en finesse ou avec pertes et fracas.

Derrière ce scénario très manichéen qui tient dans un mouchoir de poche, les attentats perpétrés par les terroristes sont une bonne raison pour Sam Fisher de retourner sur le terrain, afin de désamorcer une bombe ou remonter jusqu'à l'un des gros méchants pour l'interroger sur la position de la prochaine bombe... en douceur évidemment, ou presque. Souhaitant renouer avec ses fans de la première heure sans pour autant perdre ceux qui ont aimé le dernier opus, Ubisoft a opté ici pour un mélange des deux styles. Ainsi, certaines phases sont 100 % infiltration, tandis que d'autres sont axées sur l'action et les gunfights. Toutefois, pour la majorité des niveaux, le joueur a le choix de son style de jeu, en finesse ou avec pertes et fracas.

Dans son périple, notre héros désormais ridé sera accompagné par sa toute nouvelle équipe : Charlie, nerd au grand cœur, jeune génie de l'informatique prêt à tout pour faire avancer la mission, du moment que nous ne lui demandons pas de s'éloigner de son écran ; Briggs, tireur émérite toujours partant pour nous couvrir depuis sa lunette de sniper et Anna Grimsdottir a.k.a Grims, déjà présente dans Conviction.

Graphiquement, le titre est clairement inégal, mais ne brille jamais. L'exemple le plus flagrant est la fadeur des personnages durant les cinématiques, avec des cheveux aussi fluides que ceux du Ken de Barbie et une palette d'expressions qui a du mal à quitter le neutre, leur donnant un charisme de moule intoxiquée. En outre, certains effets sont bien tentés, mais peinent à convaincre, comme les octogones sur l'écran censés représenter des gouttes d'eau éclaboussant la caméra, ou le sang qui n'a rien de réaliste. Heureusement, cela se rattrape (un peu) sur d'autres éléments, comme les explosions plutôt bien modélisées, notamment dans la scène d’introduction, certains effets de lumière malheureusement trop peu nombreux ou les étendues d'eau pendant les séquences de jeu. Paradoxalement, les cinématiques affichent en lieu et place de l'eau une texture sans saveur, qui a juste le mérite de ne pas détourner le regard de l'action principale. Fort heureusement, la diversité des décors permet d'oublier qu'ils ne sont pas magnifiques.

Tout comme pour le visuel, la bande-son de Blacklist est en demie teinte. La musique est sombre, oppressante, et colle de fait parfaitement avec l'ambiance du jeu. Il est dommage néanmoins qu'elle s'arrête parfois inopinément. En outre, si le doublage in-game n'est pas mauvais et que d'entendre les gardes parler entre eux dans leur langue maternelle aide à l'immersion, ce n'est pas le cas lorsqu'il s'agit des doublages des cinématiques.