TEST - The Evil Within : la somme de toutes les peurs
The Evil Within : Shinji Mikami signe son grand retour.
Rien ne va plus à Krimson City. L'unité de Sebastian Castellanos, dont les démons intérieurs le bouffent plus que les bouteilles de whisky qu'il ingurgite pour les oublier, est envoyée à l'hôpital psychiatrique de Beacon pour une vague de crimes et de patients disparus. Une fois sur place, il découvre qu'un esprit malfaisant hante les lieux, prêt à piéger quiconque voudra mettre à mal son monde. Emprisonné dans l'esprit d'un détraqué, Sebastian Castellanos doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour percer à jour le secret qui lui permettra de retrouver la réalité, si tant est qu'elle ne l'ait pas déjà quitté depuis des années...
The Evil Within est le Alice au Pays des merveilles du survival-horror.
Et les références ne s'arrêtent pas là puisque, par exemple, Sadako de Ring s'invite également à la fête. En résumant un peu, nous pourrions presque dire que The Evil Within est le Alice au Pays des merveilles du survival-horror, dans le sens où Shinji Mikami pousse le joueur dans ses derniers retranchements en termes de délires. Il s'est nourri de nombreuses œuvres, récentes ou non, pour proposer une catharsis d'un héros qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Pour ce faire, il utilise - et sacralise - tous les éléments capables de jeter un froid dans le dos à tout un chacun : catastrophes, insectes, infections, monstres, hallucinations, poupées, etc. Rien ne manque (sauf la religion) et, en termes d'univers, The Evil Within est une franche réussite. Même si l'histoire a parfois tendance à se chercher au lieu de se trouver.
Naturellement, l'ambiance joue un rôle prépondérant et les différents décors délétères et infernaux qui s'enfilent comme des perles sans logique aucune - si ce n'est celle d'un psychopathe - plongent réellement l'aventurier innocent dans un fantasme ressemblant moins à un Paradis qu'au Purgatoire (nous ne gâcherons aucune surprise). Pourtant, The Evil Within ne brille pas par ses graphismes, sinon par son atmosphère et sa direction artistique. Souffrant de son statut de titre cross-gen, il accumule les lacunes techniques - temps de chargement nombreux, aliasing, chutes de framerate, bugs - qui nous feraient presque oublier les rares fois où il peut être beau (certains environnements). Après, il se rattrape par un cachet indéniable, composé, entre autres, de deux bandes noires (au passage cela fait gagner une poignée de pixels) et de quelques filtres granuleux, voire cradingues dans certains cas. Cette identité visuelle s'accompagne d'une bande-son d'orfèvre, composée de thèmes classiques reconnus et d'un excellent travail sur le sound design pour faire sursauter les moins avertis. En revanche, les fans de voix originales ne pourront pas activer les langues anglaise ou japonaise.
Commenter 17 commentaires
Mais en regardant des vidéos de gameplay et en relisant l'article, j'ai peur d'une chose : au final ce jeu n'est-il pas qu'un immense déjà vu ?
A vouloir être un mix de trop de jeux (RE + Silent Hill entre autres), y'a moyen que dans le jeu tout devienne vite fade et prévisible.. Je me trompe ?
Oui et non, ça fait plus office d'hommage qu'autre chose. Et The Evil Within a tellement sa patte à lui qu'il n'y a pas un air de déjà vu. Et puis, sur les 15/20 heures de jeu, c'est quand même hyper généreux et varié
N'empêche qu'il récolte un 16/20... ce qui est très bon pour un jeu !
Il faut avoir jouer soi-même pour vraiment se faire un jugement... chaque presse donne la leur, et ne sont pas forcément des vendus, et qui sont "soi-disant payer" pour monter la note !.. ça, c'est une légende Urbaine créer par des illuminés qui ont répandu cette fausse vérité... dont malheureusement beaucoup d'internaute y croit dur comme fer.
Oh la mauvaise nouvelle...
Encore et toujours la même question qui revient dans ce genre de situation : pourquoi ne pas nous laisser le choix, qu'est-ce que ça peut bien leur coûter de nous laisser choisir ?
Le doublage fr est comment du coup ? Bon ? Mauvais ? Ça peut aller ? Il me semble pas avoir lu quelque chose là-dessus dans le test.
Sinan merci beaucoup pour le test, j'avais encore des hésitations mais je pense me le prendre maintenant en lisant ce test.
J'pense plutôt que bc ont saisi que c'était un jeu cross'gen' et qui ne fallait donc pas s'attendre à une bombe graphique
Légende urbaine? Tu es sur?
Je peux te citer un exemple concret du "pouvoir" d'un éditeur.
Il y a quelques années sur un site que je nommerai pas mais que j'ai très longuement et assidument fréquenté, un testeur a purement et simplement vu son test censuré et a eu l'obligation de le refaire et de changer sa note.
La raison? L'éditeur était mécontent de la note moyenne qu'avait obtenu son "hit" et l'avait fait savoir à la maison mère du site en question.
Résultat, un jeu avec une note de 12 (pas catastrophique comme note pourtant) s'est retrouvé à 16 comme par enchantement et comme sur tous les autres sites.
Cette histoire avait fait scandale à l'époque sur le site car le premier test avait été mis en ligne un moment avant d'être retiré et remplacé.
Alors la presse neutre, tu vois, je n'y crois pas spécialement.