TEST - Tokyo Jungle : un jeu qui a du chien

Pour s’éclater dans Tokyo Jungle, il faut donc opter pour le mode survie. Comme son nom l’indique, il nous demande de tenir le plus longtemps possible dans la jungle urbaine. Peuplée d’espèces diverses et variées (aux multiples rapports de force ...) et hostiles à bien des égards (la toxicité de l'atmosphère...), elle n’est pas si grande que cela et force à faire des aller-retour incessants pour réussir des défis et gagner des points. Ces points nous octroient la possibilité d’avoir accès à de nouveaux protégés de Bardot (mauvais point : des DLC payants seront nécessaires pour en incarner d'autres). Et ainsi de suite jusqu’à compléter la liste.

Côté gameplay, c’est bel et bien la faim qui est au centre de tout. Répartis en deux catégories (carnivores et herbivores), les animaux doivent se nourrir à tout prix tandis que le joueur est amené à surveiller deux jauges, la troisième étant anecdotique pour ne pas dire superfétatoire. La première symbolise la vie et se remplit toute seule quand elle descend (après avoir pris des coups). La deuxième est consacrée à la faim et ne cesse de diminuer. Si elle tombe à zéro, celle de vie prend le relais. Pour ne pas que ce soit le cas, il faut manger.

Tokyo Jungle mélange des éléments de beat them all avec ceux de l'infiltration.

Passé cet élément ayant attrait à l’estomac, il s’agit ensuite d’accomplir des tâches aussi exotiques que : faire des bébés (indispensable pour ne pas mourir de vieillesse), chasser, ingurgiter un certain nombre de calories, conquérir des territoires… Une poignée d’objets (shampoing anti-puce, viandes séchées, vêtements…) vous aidera à voir les années défilées. Pour le reste, Tokyo Jungle mélange des éléments de beat them all avec ceux de l’infiltration (essayer de tuer un lion en étant un poussin et vous verrez…). À ce propos, rien n’est optimal et il arrive que des actions se déclenchent sans le vouloir, quand ce n’est pas le « lock » automatique ou l'IA qui fait des siennes…

Techniquement parlant, les développeurs ont visiblement manqué de moyens ou d’ambitions et le résultat final vaut à peine un jeu datant de l’ère PlayStation 2 (textures grossières, couleurs ternes, modélisations sommaires). En revanche, ce que Tokyo Jungle perd en beauté, il le gagne en fidélité au quartier de Shibuya. Par ailleurs, il convient de signaler un cycle jour/nuit complètement irréaliste : le soleil peut rester dans sa niche pendant une année entière.