#CINEMA - Mad Max: Fury Road - Nous avons vu la claque visuelle de l'année (critique)
Max est de retour, pour le meilleur... et le meilleur !
Trente ans pile poil après Tina Turner et son - piètre - dôme du tonnerre, George Miller revient (enfin) avec un nouveau Mad Max, sous-titré Fury Road. Entretemps, il était allé faire un tour sur la banquise et nous avait raconté l'histoire d'un petit cochon prénommé Babe. Mais rassurez-vous, le réalisateur hyper visionnaire, père spirituel du post-nuke, n'a rien perdu de sa rage, de son envie et de son talent. Mad Max: Fury Road est bel et bien le rejeton attendu : une puissance visuelle absolue nourrie par les flammes, le pétrole, le sable et le sang. Un écrin brûlant dont personne ne ressortira indemne. La claque cinématographique, à la fois jouissive et excitante, que tout le monde n'espérait plus dans la catégorie action.
Une course-poursuite géante transformée en un concerto de grosses caisses soutenues par une unique guitare électrique balançant des riffs explosant la rétine.
C'est bien simple, nous pourrions presque dire qu'il y a plus d'idées dans Mad Max: Fury Road que dans l'ensemble des films d'action de ces cinq dernières années. Le metteur en scène multiplie les effets de montage - même sonores - et délaisse les ordinateurs pour mieux faire transparaître l'authenticité et mettre en exergue la folie des cascades imaginées. L'authenticité d'un long-métrage fait dans la sueur et la chaleur d'un désert brûlant, où l'humanité essaie tant bien que mal de survivre dans le berceau du post-apocalyptique. C'est une véritable prouesse technique, à l'heure où les FX numériques gangrénent les blockbusters formatés. À l'opposé, George Miller n'a pas voulu se renier, livrant une production roots, risquée, mais qui a de la gueule et renvoie tout le monde dans les couches de sa mère.
Note : 5/5