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Ubisoft : trois anciens responsables condamnés par la justice

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Source: Libération et Ouest-France

Le tribunal a rendu son verdict : jusqu'à trois ans de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende pour un agresseur sexuel, un harceleur et un complice.

D'anciens responsables d'Ubisoft condamnés au tribunal

L'histoire est bien connue des joueurs et des développeurs. En 2020, Libération publiait deux enquêtes pour dénoncer les agissements de Thomas « Tommy », François et de Serge Hascoët, mais également d'autres employés d'Ubisoft. Un procès pour harcèlement moral devait s'ouvrir en mars dernier, il a finalement été renvoyé au 2 juin, la faute à des dossiers transmis en retard. Cinq ans après la révélation des faits, le tribunal correctionnel de Bobigny livre son verdict.

Tommy François est le plus lourdement condamné

Comme le rapporte LibérationTommy François, ancien vice-président du service éditorial d'Ubisoft, est condamné à trois ans de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende pour « harcèlement moral et sexuel et de tentative d’agression sexuelle ». Décrit par les employés qui avaient témoigné à Libé il y a cinq ans comme « un manipulateur toxique à l'égard des femmes et parfois des hommes », Tommy François était à la tête d'un « Boy's club » adepte des blagues les plus graveleuses et de propos particulièrement déplacés. Il a également essayé d'embrasser de force l'une de ses employées, retenue par d'autres collègues.

Serge Hascoët écope d'une grosse amende

L'ancien directeur créatif d'Ubisoft et ex-numéro 2 du studio Serge Hascoët écope quant à lui de 18 mois de prison avec sursis et de 45 000 euros d’amende pour « complicité de harcèlement moral ». Selon les victimes, le Brestois protégeait Tommy François, a eu « un comportement malaisant ou vulgaire à l’égard de certaines salariées » et a fait subir « ses caprices et besoins pressants » à ses assistantes.

Un ancien directeur de jeu VR lui aussi condamné

Enfin, l'ancien directeur d'un projet VR Guillaume Patrux a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et à 10 000 euros d'amende pour « son comportement violent et intimidant à l’égard de la petite équipe où il travaillait ». Me Maude Beckers, avocate de parties civiles, a déclaré (via Ouest-France) :

C’est une très bonne décision aujourd’hui et également pour la suite. Pour toutes les sociétés, cela veut dire que quand on a un management toxique, les managers doivent être condamnés et les employeurs ne peuvent plus laisser passer.

Le président d'Ubisoft et la responsable des RH absents

Cependant, toutes les parties regrettent l'absence du PDG Yves Guillemot et de la responsable des ressources humaines Marie Derain, qui n'ont pas été légalement inquiétés dans cette affaire.

La condamnation tombe évidemment très mal pour Ubisoft, qui vient de redresser la barre avec le succès d'Assassin's Creed Shadows, disponible à partir de 58,99 € sur Amazon, Cdiscount, Fnac et Leclerc.

Clint008
Rédacteur - Testeur

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