CINEMA - Star Wars : Les Derniers Jedi - Un film qui tranche autant qu'un coup de sabre laser (critique)
La saga continue, un nouveau réalisateur passe derrière la caméra, et il est clair que cet Épisode VIII va diviser les foules. Voilà notre avis, sans aucun spoiler.
Star Wars, c'est, une institution, une religion presque, mais la qualité des films canoniques de la saga a souvent varié, avec d'abord une trilogie culte, une prélogie oubliable et maintenant trois nouveaux films. Les fans avaient grincé des dents lorsque Disney a racheté la licence, mais finalement, Star Wars : Le Réveil de la Force avait su insuffler un nouvel élan (certes inattendu) à la série, un nouvel espoir pour les fans, avec des personnages inédits intéressants et le retour de figures emblématiques (Luke, Han, Leïa, des noms qui font vibrer les spectateurs depuis plus de 40 ans). Certes, l'effet Un Nouvel Éspoir bis était palpable, mais J.J. Abrams avait su apporter sa patte (et ses lens flare...) pour proposer un spectacle intense et passionnant, évitant surtout de sombrer dans l'humour à gogo et le film marketing pour vendre des figurines BB-8 à Noël. C'est là qu'arrive Star Wars : Les Derniers Jedi, suite directe du septième épisode canonique et réalisé par Rian Johnson (Looper, c'était bien).
Rian Johnson a complètement craqué et oublié ce qui fait l'essence même d'un space opera.
Non, Star Wars : Les Derniers Jedi ne nous a pas du tout convaincus, l'expérience cinématographique (pourtant vécue en VOSTFR, images 3D et son Dolby Atmos) s'est révélée longue et douloureuse, malgré quelques très bonnes idées. Commençons par ces points positifs, parce que oui, il y a des fulgurances, notamment dans le jeu d'acteur de Mark Hamill et Carrie Fisher (Luke et Leïa Skywalker), tout en justesse. Sans ouvrir la bouche, d'un simple regard ou sourire, les deux acteurs savent transmettre des idées, de la passion et des émotions, de vrais moments forts pour un film globalement sombre. Le fait que l'actrice nous ait quittés l'année dernière y est sans doute pour quelque chose. Adam Driver a lui aussi gagné en maturité, Kylo Ren évoluant enfin en un personnage réellement torturé et plus comme un adolescent en crise. Un conflit intérieur profond, intéressant, qui fait sens dans ce nouvel épisode où le rapport à la Force évolue grandement (pas de midichloriens, rassurez-vous). Une vraie évolution positive dans l'univers Star Wars qui fait mouche, même s'il faut passer par des séquences L'Empire Contre-Attaque bis, malheureusement. La direction artistique est elle aussi à la hauteur, avec des plans et décors époustouflants, notamment un faisant clairement référence aux gialli. Les couleurs vives sont au cœur de Star Wars : Les Derniers Jedi, surtout le rouge et le bleu, éternel affrontement entre le Bien et le Mal, le Côté Lumineux contre le Côté Obscur. Mais là, première déception, les environnements sont limités, l'invitation au voyage est quasiment inexistante, rarement le spectateur se voit transporter sur une planète réellement intrigante... Et il est temps de nous attarder sur les nombreux points négatifs...
Ce que nous avons aimé | Ce que nous n'avons pas aimé |
Le jeu de certains acteurs, des plans vraiment travaillés et époustouflants, de rares bonnes idées... | ... mais sous exploitées, certains choix scénaristiques, le rythme trop dense et pas passionnant, l'humour omniprésent qui désamorce des moments qui auraient pu être intenses. |
Note : 1,5 étoile sur 5