PREVIEW - Rise of Incarnates : notre avis sur l'Early Access de ce jeu de combat en équipe free to play
Rise of Incarnates : Que se passe-t-il lorsque les créateurs de Tekken et SoulCalibur se retrouvent pour développer un jeu de baston free to play ?
Annoncé en avril 2014, Rise of Incarnates avait rapidement su titiller la curiosité des amateurs de jeux de combat, et pour cause, le titre est développé par les créateurs de Tekken et SoulCalibur, deux licences majeures dans le monde du versus fighting. Après plusieurs mois d'alpha, le jeu est enfin rentré en accès anticipé et propose aux joueurs de l'essayer gratuitement.
Il est temps de lancer le tutoriel, et ici encore, cruelle déception. En moins de 10 minutes, l'intégralité des combinaisons sont présentées, et souffrent d'un classicisme effrayant. Double saut, dash, protection, coup de près, coup à distance, c'est du réchauffé, vu et revu un peu partout. Ceci explique la mollesse des affrontements, les coups sortant tout seul, sans manipulation compliquée, et tournent vite en rond, malgré l'utilisation des gâchettes pour quelques coups alternatifs. Petit point positif cependant, tous les personnages peuvent se transformer pendant un court laps de temps, leur permettant d'avoir des pouvoirs uniques, comme décupler leur force ou voler la vie de l'adversaire. Les personnages, justement, sont pour l'instant au nombre de huit, et en plus d'être des clichés ambulants, sont parfois même des plagiats ! Jedrek Tyler ressemble ainsi à un Alex Mercer (Prototype) décérébré, le Docteur Watteau est une copie démoniaque du Dr. Willy de Megaman, sans oublier la pulpeuse Mireia Valentine, rappelant... toutes les combattantes à forte poitrine des autres jeux de combat. Chose amusante, les personnages ne sont pas appelés par leurs noms, mais par celui de leurs transformations, inspirées de diverses mythologies.
Gameplay mou, character design pas original pour un sou, graphiquement à la ramasse, il ne manquait plus qu'un système économique honteux pour parfaire le tableau. Et ce n'est pas loupé ! S'il est possible de jouer gratuitement à Rise of Incarnates pendant une semaine (une fois le jeu lancé pour la première fois, le compteur chutant tout seul après, même une fois l'application fermée...), il faut ensuite passer à la caisse pour redébloquer les personnages. Avec un prix avoisinant la dizaine d'euros par personnage... Environ le même prix pour une tenue complète, et entre quatre et huit euros pour des accessoires... Et c'est bien là le gros souci de ce jeu de combat free to play. Il aurait pu rester au stade de titre techniquement raté, classique sans être mauvais et occupant quelques heures de temps en temps avec un ami, mais non, il devient rapidement et obligatoirement, si nous voulons vraiment en profiter, un véritable gouffre financier, obligeant le joueur à débourser des sommes astronomiques pour pouvoir jouer. Là ou Tekken Revolution avait su trouver le juste milieu, Rise of Incarnates, lui aussi édité et développé par Bandai Namco, tombe dans le piège du pay to play.
Au final, il est difficile de savoir où veulent en venir les développeurs avec leur jeu de combat. Sur le papier, le titre sentait bon l'amusement entre amis, mais en l'état, il est seulement inintéressant et terriblement cher. Certes, nos PC ne croulent pas encore sous les jeux de combat, mais un petit coup d'œil au calendrier 2015 montre des titres comme Tekken 7, Street Fighter V ou encore Dead or Alive 5: Last Round pointer prochainement le bout de leur nez. Difficile de rivaliser avec ça. Attention cependant, il ne s'agit ici que de la version en accès anticipé de Rise of Incarnates, Bandai Namco a encore quelques semaines ou mois pour corriger le tir, et pourquoi pas proposer un gameplay un peu plus dynamique et un système économique moins traître.