TEST de Animal Crossing: New Horizons, s'exiler sur une île déserte, le secret du bonheur
Animal Crossing: New Horizons : Il est là, le nouvel Animal Crossing tant attendu par les joueurs du monde entier. Après y avoir longuement joué, voici notre verdict.
Île idyllique pour une nouvelle vie
Cela fait près de deux décennies que Nintendo EAD régale les joueurs avec la licence de simulation en temps réel Dōbutsu no mori, débuté dans l'Archipel sur Nintendo 64. Si différents spin-offs ont vu le jour ces dernières années, la communauté attendait avec impatience un nouvel épisode principal depuis New Leaf paru fin 2012 sur 3DS. L'attente touche à son terme et la Switch accueille donc désormais Animal Crossing: New Horizons avec sa formule Évasion Île déserte. Alors que le monde vit une période troublée où s'isoler est de rigueur, nous avons donc souscrit à ce programme proposé par Nook Inc. afin de recommencer notre vie à zéro tel un Robinson Crusoé des temps modernes. Enquête en totale immersion sur ce petit paradis nommé NeOmega !
L'ennui n'existe pas sur NeOmega !
Sur place, nous n'étions pas seuls, le gérant Tom Nook et ses neveux participant pleinement à l'expérience, en plus des aventuriers Samson la souris et Violette la grenouille dans notre cas. Pas question de buller au soleil lors de cette première journée, une épreuve de confort nous attendait, consistant avant tout à installer notre tente puis celles de nos deux compagnons de fortune. Ensuite, nous avons dû ramasser quelques branches pour le feu de camp et des fruits locaux servant de repas, avant que Tom ne nous réunisse tous pour un conseil. Pas d'élimination au programme, le but était de définir un nom pour notre nouveau foyer (la limite est passée à 10 caractères contre 8 auparavant, champagne !), notre proposition ayant évidemment fait l'unanimité. Et en guise de totem d'immunité, nous avons été nommés « délégué insulaire », nous octroyant de facto un fort pouvoir décisionnaire sur l'île.
Do It Yourself
Isolés dans notre petite communauté insulaire, il paraît évident que tout ne va pas apparaître comme par magie, et c'est là qu'intervient la plus grosse nouveauté de cet épisode, l'artisanat. À l'aide de matériaux récoltés sur nos terres et de plans adéquats listés dans notre NookPhone, à acheter ou se faire offrir - quand ils n'arrivent pas dans une bouteille échouée sur la plage -, nous pouvons crafter des outils et objets depuis un établi notamment depuis Bureau des résidents, le centre névralgique de l'île. Rapidement, il est même possible de le faire de chez nous en ayant confectionné le meuble idoine. La fabrication est un vrai jeu d'enfants, puisqu'il suffit d'avoir les ressources demandées, valider et attendre qu'une mignonne petite animation passe pour que le résultat atterrisse dans notre inventaire.
Envie de vous extasier ? Visitez le musée !
Entre deux séances de récolte et bricolage, nous avons également l'opportunité de laisser libre cours à notre créativité en réalisant des motifs personnalisés via une application, où seules notre imagination et les 32*32 cases du canevas se posent en limite. Bon, nous n'aurions pas été contre la possibilité de réaliser de jolis arrondis, mais avec un peu d'adresse, cette contrainte est aisément contournée. Là encore, 40 slots sont disponibles pour enregistrer nos œuvres et les appliquer à loisir sur nos vêtements ou le drapeau de l'île. Toujours dans la même optique, passé un certain stade de notre aventure, une option supplémentaire s'offre à nous : personnaliser nos créations. À l'aide de kits, coûtant tout de même 600 Clochettes l'unité, nous modifions la couleur et la texture (ex : l'essence du bois) d'un meuble parmi un choix fixe variant selon l'objet. Tout comme la fabrication, c'est simple comme bonjour, alors autant ne pas se priver, surtout qu'il est désormais permis de disposer le produit de nos efforts et les achats à l'extérieur ! C'est d'ailleurs l'une de nos taches en tant que délégué insulaire, décorer notre territoire pour le rendre attractif.
Lost, les Clochettes disparues
À la fin de notre première véritable journée sur l'île, nous avions déjà remboursé nos frais d'arrivée, mais ce n'était que le début du cycle infernal des emprunts, Tom ayant bien d'autres tours dans son sac pour nous endetter ! Une fois les bases de l'économie et du développement assimilées, nous avons contracté un prêt pour nous faire construire une maison, un autre pour l'agrandir et enfin un troisième pour ajouter une pièce en plus. À chaque fois, le coût en Clochettes augmente allègrement et les autres habitants sont également soumis à ce système, évoquant parfois leur dette à payer au détour d'une phrase.
La moindre infrastructure coûte une blinde !
Ces travaux de voirie et d'embellissement ne sont pas nos seules dépenses, car Méli et Mélo proposent chaque jour à la vente une sélection d'objets potentiellement intéressants selon nos goûts, ainsi que des graines pour fleurir nos allées ou bien des remèdes servant en cas de piqûres de guêpes (ces saletés !), nous délestant encore plus de nos Clochettes. La boutique des Sœurs Doigts de Fée a elle de quoi faire craquer les accros de la mode avec des tenues et costumes renouvelés quotidiennement. Envie de vous prendre pour Iron Man ? C'est possible ! Merci aux sœurs hérissons Layette et Cousette, toujours aussi mignonnes. Et si la spéculation est votre dada, Porcelette remplace de son côté sa grand-mère Porcella dans le trafic de navet chaque dimanche, à revendre ensuite au cours de la semaine suivante en espérant faire du profit. Nous avons même eu droit à la visite de Blaise pour nous proposer des chaussures, chaussettes et sacs raffinés, ainsi que Sarah la marchande de tapis.
Terraformer, la clé du succès ?
Ce n'est bien entendu pas la seule manière de recruter de nouveaux habitants sur l'île, une bonne manière de procéder tout en allant récolter des ressources étant d'acheter un Ticket Miles Nook pour partir en expédition sur une autre île déserte. Dodo Airlines et son duo de choc Morris et Rodrigue sont là pour nous servir ! Ces zones de jeu temporaires aux paysages aléatoires ne vous dépayseront que la première fois, les combinaisons d'éléments donnant lieu à 3 ou 4 types d'environnements différents, un peu plus d'exotisme ne nous aurait pas déplu, mais elles remplissent leur rôle ) merveille. Nous pouvons par exemple y récupérer les « fruits » non disponibles chez nous (nous sommes forts en poire !) tels que les pêches et les pousses de bambou. En plus de faire le plein, un personnage croise parfois notre route, que nous pouvons ou non inviter à venir vivre dans notre communauté.
La fonctionnalité de Remod'île, autre nouveauté que les créateurs en herbe vont s'arracher.
Il faut bien avouer que ces drôles d'animaux sont ultra attachants avec leurs expressions et animations mignonnes et amusantes au possible, en plus de leurs traits de personnalité bien marqués. Nous retrouvons toujours des Sportifs, Paresseux ou autres Grandes sœurs, avec leurs propres comportements et phrases revenant régulièrement pour les grands bavards. Les interactions sociales jouent un rôle non négligeable, avec de l'échange de cadeaux, parfois des conseils nous disant par exemple qu'un naufragé a été vu sur la plage (oui, c'est toujours Gulliver) ou du commérage en nous faisant remarquer que nous avons enterré de l'argent. Pour notre défense, il s'agit juste de sacs de Clochettes tout juste déterrés et de suite replantés pour produire une pousse de Clochetier, qui ne donne hélas qu'une seule récolte dans sa vie.
Vers des Horizons nouveaux
Nous arrivons au bout de notre enquête sur la formule Évasion Île déserte, qui a su nous charmer de bout en bout. Avec ses environnements enchanteurs que ce soit en mode Portable ou TV, faisant passer un cap à la licence dont la direction artistique minimaliste fonctionne à merveille, l'immersion est au rendez-vous pour passer un agréable moment. Son arrivée sur Switch signe l'ajout d'ombres projetées au sol et une animation de l'écoulement de l'eau nettement améliorée, alors que la sauvegarde automatique s'est aussi invitée à la fête. Aucun souci de framerate n'a été détecté durant notre séjour, il faut dire que la tranquillité est de mise la plupart du temps sur l'île.
Musicalement, en plus de l'hymne variant avec l'heure de la journée et les conditions météorologiques, quelques notes agréables accompagnent nos vas et vient, en plus du souffle du vent dans les arbres, le bruit des insectes ou de la végétation pour une ambiance zen assurée. Il est par ailleurs possible de commander des titres d'un célèbre chanteur pour les écouter sur un tourne-disque, les fans apprécieront. Vous l'aurez sans doute compris, hormis certains objectifs faisant office de point de passage dans l'évolution de notre communauté insulaire, aucun scénario ne viendra vous guider, mais certains évènements demandent du temps avant de survenir. Après plus de 60h de jeu, nous sommes encore loin d'avoir développé notre île à son maximum, mais avons tout de même pu voir défiler les crédits !
Que vous soyez un habitué d'Animal Crossing ou un total néophyte abordant la licence pour la toute première fois, New Horizons offre une expérience de jeu reposante et créative à nulle autre pareil, tout simplement indispensable ! Avec ses personnages attachants, son humour bien dosé et sa prise en mains aisée, les heures de jeu défilent au gré des journées sans que l'ennui ne vienne s'immiscer. Les gestionnaires en herbe et joueurs les plus créatifs auront donc tout le loisir de créer l'île de leur rêve tout en essayant de mettre quelques Clochettes de côté. L'aventure ne fait que commencer et nous avons hâte de découvrir quels évènements viendront rythmer notre quotidien à l'avenir.
- Une totale liberté de gestion de notre île
- Une durée de vie faramineuse sans ennui
- Le crafting, une excellente idée bien réalisée
- Un casting toujours aussi attachant
- Une direction artistique aux petits oignons
- Pas assez de variété dans les expéditions
- Des contrôles capricieux dans de rares cas (pour chipoter)