TEST Of Lies and Rain : l’une des meilleures expériences VR de l’année sur Meta Quest 3

Impossible de passer à côté de la mécanique qui donne son titre au jeu. La pluie toxique devient une véritable menace. Chaque averse nous oblige à gérer notre oxygène et à chercher un abri rapidement. Sur le papier, l’idée semble brillante. Dans les faits, elle apporte une tension supplémentaire mais elle peut aussi se transformer en frustration. Lorsque l’orientation manque de clarté, la sanction arrive vite. La mort devient inévitable et cela finit parfois par agacer.

Réalisé par seulement quatre personnes, Of Lies and Rain s’impose déjà comme un incontournable de la réalité virtuelle.

En ce qui concerne la durée de vie, les plus rapides bouclent l’aventure en moins de dix heures. Pour la majorité d’entre nous, certains passages plus corsés suffisent à faire grimper le compteur bien au-delà des quinze heures. Une telle longévité reste exceptionnelle pour une production indépendante en réalité virtuelle et mérite réellement d’être saluée. Nous avons affaire à une véritable aventure pensée pour durer et pas à une simple expérience conçue pour impressionner quelques minutes.

Sur le plan visuel, Of Lies and Rain impressionne souvent. Certains environnements affichent une richesse et une finesse de détails qui marquent. D’autres paraissent plus dépouillés mais l’ensemble conserve une cohérence qui renforce l’atmosphère oppressante du monde. Le contraste entre les ruines du monde réel et l’esthétique abstraite du Data World fonctionne particulièrement bien. Graphiquement, le jeu se place parmi les titres les plus ambitieux du Quest. La fluidité reste constante et aucun ralentissement sérieux ne vient briser l’immersion. Côté audio, la musique se fait discrète et parfois même absente. Les bruits de pluie, les résonances métalliques et les voix qui résonnent nourrissent un climat inquiétant qui soutient parfaitement la narration.

Tout n’est pas parfait. Le bestiaire manque de diversité et l’absence de véritables combats rapprochés laisse un sentiment de manque. La navigation pose également problème. Dans certains niveaux, atteindre l’objectif principal, souvent sortir d’une pièce, demande de la patience. Les moyens de progresser apparaissent parfois si discrets que nous avons souvent tourné en rond un long moment avant de trouver la solution. Ce choix séduira les joueurs qui aiment fouiller chaque recoin mais il risque d’agacer les moins patients.

Of Lies and Rain reste pourtant l’une des expériences VR les plus marquantes de l’année sur Quest. Il mérite clairement sa place parmi les incontournables. Le titre impressionne par son atmosphère, par son récit et par la précision de sa physique. Les interactions sont d’une grande finesse et le clin d’œil à Half-Life Alyx renforce encore notre attachement au jeu. Et il ne faut pas oublier que tout cela est le fruit du travail d’un studio composé de seulement cinq personnes. Ce simple fait rend le résultat encore plus impressionnant. Plus exigeant qu’il n’y paraît, le jeu séduit par son ambition, sa personnalité et ce petit supplément d’âme qui transforme l’expérience en coup de cœur pour nous dans le paysage de la réalité virtuelle.