TEST - Payday 2 : pour ou contre le braquage pour tous ?

Car il existe également un principe de difficulté dans les missions, un degré de complexité toujours clairement affiché, avec forcément une récompense plus importante au bout pour les plus dures. En effet, toutes les missions sont proposées avec plusieurs niveaux de difficulté, un caractère qui influera sur la quantité de santé à récupérer avec les objets dédiés, de même pour les munitions, et surtout sur la puissance et le nombre de nos opposants. Forcément, même avec toute la volonté du monde, il vous faudra surtout être bien équipés, et encore : avec tout l'arsenal que vous pourrez avoir, l'échec n'est pas rare. Pire encore, dans Payday 2, la frustration est omniprésente avec des situations qui changent du tout au tout en quelques secondes, avec des adversaires qui lancent des assauts complètement désorganisés, mais souvent mortels. Et ce n'est pas la possibilité de ranimer un allié à terre avant trente secondes, ou de faire revivre des compagnons définitivement morts et "mis en détention provisoire" en échange d'un otage, qui va pouvoir vous sauver la mise à chaque fois, bien que cette mécanique puisse être utilisée dans les parties encore sous contrôle.

En cas d'échec, tout est perdu.

Pour se donner les moyens d'outrepasser ces plantages, il faut donc progresser, accumuler de l'expérience dans des missions plus aisées, pour agrandir le catalogue des boutiques et y dépenser l'argent récolté. L'évolution se veut relativement lente, tout coûtant plutôt cher par rapport aux sous amassés, avec des améliorations d'armes aux armes en elles-mêmes, en passant par les masques, de simples accessoires esthétiques tarifés à un prix démesuré. Mais après tout, Payday 2 est un jeu en ligne, qui a vocation à garder sa communauté longtemps, via une marge de progression sur le long terme. Sinon, la personnalisation se fait au niveau de l'arme principale et secondaire, du bonus, qu'il soit dédié à la santé, aux munitions ou autres, du masque et de la tenue, qu'elle facilite l'infiltration ou augmente notre barre de vie. Mais il est aussi possible de dépenser son argent dans le menu de mission, en achetant des informations sur la carte, en faisant évacuer les civils, en s'offrant des bonus ou plus encore, afin d'être assuré de ramener un maximum de sous dans la partie à venir. En cas d'échec, tout est perdu : une loterie qui agrandit encore le poids sur nos épaules...

L'une des forces du jeu est aussi son système de classe, complètement libre, qui permet de piocher dans l'un des quatre corps de métiers pour composer le panel de compétences de notre braqueur. Là aussi, il faut du temps pour débloquer des talents intéressants, qui sont tous là pour favoriser votre réussite sur le terrain et votre survie, certains de manière drastique. Du coup, avec des compétences si intéressantes qui demandent tant de temps, il y a malheureusement de quoi se sentir bridé, pour encore un peu plus de frustration.