TEST de The Division 2 : les Agents reprennent du service, pour notre plus grand plaisir
The Division 2 : Massive Entertainment et Ubisoft évitent avec brio le syndrome d'une suite 1.5, The Division 2 est une réussite presque totale.
Agents, direction Washington D.C.
Quatre ans après The Division, nouvelle licence taillée pour s'imposer comme une référence dans le milieu des looter shooters, Ubisoft est de retour avec un second opus, qui se déroule cette fois dans la capitale américaine. Massive Entertainment affirme avoir appris de ses erreurs et compte frapper encore plus fort avec The Division 2, est-ce le cas ? Oui.
Les carcasses de voitures et les poubelles entassées côtoient les monuments historiques et les gangs.
Cela fait maintenant sept mois que le virus du Poison Vert a dévasté les États-Unis. L'hiver est passé, mais à Washington D.C., les choses vont mal. Par chance, des survivants ont enfin réussi à réparer leur système de communication et lance un appel de détresse à la Strategic Homeland Division afin qu'un Agent leur vienne en aide. Cet Agent, c'est vous, et clairement, le périple à New York était une partie de plaisir à côté de ce qui se passe dans la capitale américaine, en proie aux True Sons, aux Hyènes et aux Parias, des gangs violents et sauvages qui mettent à sac Washington depuis des mois. Sans oublier les animaux, eux aussi sauvages, car il y en a vraiment un tas en ville, mais fort heureusement, ils ne sont pas agressifs.
Ces animaux sont cependant l'un des nombreux points qui font du Washington de The Division 2 une ville réussie. Vaste, riche et regorgeant de détails, la capitale est évidemment apocalyptique, car laissée à l'abandon de la véritable civilisation depuis plus de sept mois maintenant, et comme la vie trouve toujours un chemin (c'est Ian Malcom qui le dit), la végétation a commencé à s'installer. Résultat, nous avons là une énorme métropole ou les carcasses de voitures, les poubelles entassées et les chiens errants côtoient les monuments historiques, les gangs et les rares survivants qui ont pris les armes pour s'y opposer. La ville respire la désolation, avec des environnements variés, oscillant toujours entre l'apocalypse totale et le soupçon de civilisation, pour un mélange réellement crédible et prenant.
Votre mission, trouver du loot
Véritable monument de la politique américaine, la Maison Blanche sert ici de quartier général aux résistants de Washington D.C.. Un lieu symbolique qui accueille tout un tas d'ailes et qui sert ici de hub au joueur, quand il n'est pas en ville à chasser le voyou et le loot (un « animal » très commun dans cet univers).
The Division 2 est presque aussi addictif que le casino.
Et mine de rien, Massive Entertainment sait comment appâter le joueur, The Division 2 est presque aussi addictif que le casino. Il faut dire que du loot, il y en a vraiment partout. Sur le corps des ennemis fraîchement abattus, évidemment, mais également dans les très, très nombreux coffres disséminés un peu partout dans Washington. Dès lors, le syndrome du « allez, encore cinq minutes pour essayer de trouver un meilleur fusil » se fait sentir, et vous avez en un clin d'œil 30 heures de jeu au compteur. Et après avoir obtenu une nouvelle arme aux statistiques impressionnantes, autant aller l'essayer sur le terrain en refaisant une mission, ou simplement en croisant la route d'un petit groupe d'ennemis. Le côté addictif passe également par un code couleur très prononcé dans l'équipement, qui passe du gris au doré en fonction de sa rareté, et donc de sa puissance. Clairement, voir au loin un ennemi looter un objet doré à quelque chose d'excitant, avec ce sentiment de satisfaction d'avoir peut-être débloqué quelque chose de rare (avant de découvrir qu'il s'agit en fait d'une paire de gants moins résistants que ceux que vous avez déjà, ce sont les risques du métier de looter professionnel). Cela vaut pour l'équipement (armes et protections corporelles), mais aussi pour les mods à ajouter sur vos accessoires, améliorant certaines statistiques. Ces accessoires, justement, il y en a huit, principalement repris du premier volet, et ils permettent d'avoir un peu d'aide pendant les combats, que ce soit grâce à une tourelle automatique, un drone, une mine téléguidée, un bouclier tactique ou un lanceur chimique, les joueurs peuvent en sélectionner deux à la fois pour peaufiner leur style de jeu.
Des Dark Zones mortelles
En priorisant les missions principales, le scénario de base de The Division 2 peut se plier en 25 heures environ. C'est déjà bien, mais ce n'est en fait que le début du jeu, il y a énormément de choses à faire après. À commencer par reprendre la ville à une nouvelle faction ennemie armée jusqu'aux dents, les Black Tusks. Oui, il faut tout reprendre « de zéro », que ce soit la libération de points de contrôles, les activités et même certains refuges. De nouvelles missions sont également disponibles, mais pour le coup, elles se déroulent dans le même lieu que celles de base, seule la narration apporte un léger changement, mais rien de bien original.
Le contenu de The Division 2 est monstrueux.
La normalisation de l'équipement est également au cœur du mode Conflit, un véritable multijoueur coopératif et compétitif. Si les joueurs peuvent passer par un matchmaking pour trouver des collègues afin d'explorer Washington D.C., les Dark Zones ou partir en mission, The Division 2 propose enfin de base un mode multijoueur traditionnel, l'Escarmouche. C'est simplement un mode Team Deathmatch en 4 vs 4 où les Agents s'affrontent en équipe sur des cartes assez petites. L'équipement du solo est ici conservé, avec des statistiques normalisées donc, pour des matchs plutôt sympathiques et équilibrés. Bon, cette nouveauté n'apporte pas grand-chose de neuf, mais au moins, les joueurs ont une nouvelle occasion de mettre en avant leur loot ultra rare dans des parties compétitives amusantes. Et avec tous ces modes multijoueurs, les Agents ne sont plus seuls à sauver la capitale, c'est quand même plus sympathique.
Pour l'amour du loot
Enfin, un petit mot sur la personnalisation du personnage, un élément très présent dans le premier opus, dont les meubles regorgeaient d'accessoires et vêtements. Dans The Division 2, le joueur trouve en ville beaucoup moins de tenues, pour cause, une boutique permet d'acheter des caisses débloquant des vêtements et emotes. Au fil de l'histoire, il est possible d'amasser un peu d'argent virtuel pour débloquer quelques caisses, mais pour personnaliser à fond son Agent, le titre incite quand même à sortir la carte bleue pour acheter des crédits Premium. Sauf que de toute façon, la plupart des vêtements se ressemblent et le haut est même quasiment entièrement caché par le gilet pare-balles et le sac à dos. Cependant, la création de l'Agent en tout début de partie est cette fois très complète, le joueur peut créer le personnage de ses rêves grâce à diverses options.
The Division 2, c'est bien la suite du jeu de 2016, mais Massive Entertainment a appris de ses erreurs et évite le syndrome de la suite façon 1.5. Tout en conservant ce qui a fait le succès du premier volet, le studio suédois a su proposer un énorme contenu qui tient en haleine les joueurs pendant de très longues heures, sans être trop redondant. Techniquement perfectible à cause de petits bugs et de graphismes assez classiques (mais tout de même très beaux), The Division 2 met quand même une grosse claque grâce à son ambiance post-apocalyptique maîtrisée, son gameplay intense, son système de loot addictif et son post-game savamment pensé, car énorme, riche et varié. Le titre d'Ubisoft est déjà un immanquable dans le domaine des looter shooters.
Note : test réalisé sur un PC Gamer Cybertek Level 9 équipé d'une RTX 2080 Ti, d'un i9-9900K et de 32 Go de RAM.
- La ville de Washington, une réussite
- Un loot shooter ultra addictif
- Un gameplay toujours aussi intense
- Une durée de vie colossale
- Les Dark Zones enfin intéressantes
- De nombreuses possibilités en multijoueur
- Quelques imperfections techniques
- L'IA toujours un peu idiote
- Pas de grosse évolution graphique (mais c'est quand même très beau)