TEST - Thimbleweed Park : l'esprit LucasArts n'est pas mort
Thimbleweed Park : Ron Gilbert et Gary Winnick reviennent avec un jeu d'aventure de qualité, mais bloqué en 1987.
1987, Ron Gilbert concevait chez LucasArts Maniac Mansion, un jeu d'aventure novateur rapidement devenu culte grâce à son moteur SCUMM et son humour omniprésent. Le studio a par la suite sû s'imposer comme une référence dans le milieu des jeux d'aventure (les Monkey Island, Sam & Max et Indiana Jones, Day of the Tentacle, Full Throttle, la belle époque des jeux PC dans les années 90). Alors quand Ron Gilbert retrouve son ami Gary Winnick pour créer un nouveau jeu d'aventure, ce dernier est très attendu.
Thimbleweek Park est sorti à l'origine en avril 2017 sur PC, après avoir récolté plus de 625 000 € sur Kickstarter, et a depuis été lancé sur PlayStation 4 et Xbox One avant de débarquer sur Nintendo Switch en cette fin d'année. C'est cette version que nous avons testée, et l'aventure nous a clairement convaincus !
Ron Gilbert et Gary Winnick sont vraiment nostalgiques de l'époque de Maniac Mansion, et ça se sent beaucoup.
Thimbleweed Park, c'est l'histoire des agents fédéraux Reyes et Ray (ou Mulder et Scully si vous êtes fan de X-Files), qui ne se connaissent pas, mais qui vont devoir enquêter sur le meurtre d'un inconnu après que son cadavre ait été retrouvé sous un pont. Pourquoi tuer cet homme ? Qui était-il ? Qui est le coupable ? Pourquoi le shérif est-il un coroner ? Pourquoi presque toutes les boutiques sont fermées ? Pourquoi tout le monde s'intéresse à cette usine d'oreillers ? Et pourquoi cette usine a-t-elle créé des robots dotés d'IA ? Thimbleweed Park est vraiment une petite ville très étrange et c'est là le premier point fort du jeu de Terrible Toybox, savoir plonger le joueur dans une ambiance intrigante et séduisante, un peu à la manière de Twin Peaks, dont Thimbleweed Park s'inspire beaucoup. Inutile d'en dire davantage sur le scénario, c'est un vrai délire qu'il faut découvrir soi-même, avec de l'humour noir, un quatrième mur régulièrement brisé, des répliques qui font mouche, des personnages hauts en couleur et un twist final aussi jouissif qu'inattendu. Par contre, Ron Gilbert et Gary Winnick sont vraiment nostalgiques de l'époque de Maniac Mansion, et ça se sent beaucoup. Beaucoup trop. Les références au jeu d'aventure de LucasArts sont légion, il faut vraiment y avoir joué pour comprendre tous les clins d'œil, sinon, il faudra se contenter des références typiques des années 80 (le jeu se déroule en 1987, année de sortie de Maniac Mansion) à coups de Commodore 64, de musiques douteuses, de conventions de Star Trek et de salles d'arcade. Oui, Maniac Mansion a révolutionné le jeu vidéo sur PC avec SCUMM, oui il est culte, mais le nombrilisme à outrance, c'est un peu lourd.
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