TEST de Trackmania : le Nations 2.0 est là, c'est reparti pour un tour
Trackmania : Nadeo et Ubisoft sont de retour avec un nouveau jeu de course orienté vers l'eSport, est-ce une réussite ?
En route pour l'Or
Trackmania est déjà une « vieille » licence, le premier jeu de course de la franchise de Nadeo est en effet sorti en 2003. Mais c'est en 2006 que la série a connu son plus gros succès populaire avec Trackmania Nations, un opus gratuit permettant de défier des joueurs du monde entier sur de nombreuses pistes. D'autres jeux plus classiques sont sortis depuis, mais Nadeo revient aux sources avec un nouvel épisode sobrement intitulé Trackmania. Comme vous le savez, Trackmania propose trois modèles économiques différents, Starter, Standard et Club. Ubisoft nous a fourni un code Uplay de cette dernière version, la plus complète, c'est celle que nous allons aborder ici, tout en faisant un point sur les différences entre les versions en fin de test. Sachez que la version Club est vendue 59,99 € pour trois ans, soit le prix d'un AAA classique. Maintenant, place au test !
Le cœur du jeu, c'est la quête de la médaille d'Or.
Le gameplay et le principe ne changent donc pas vraiment, mais pour ce Trackmania, Nadeo a décidé de varier les terrains, ce qui modifie pas mal de choses dans la manière de piloter la voiture en fonction de la surface. Les joueurs retrouvent donc une piste de circuit en bitume traditionnel, évidemment, mais également des tracés en terre, où le véhicule dérape un peu plus. Des terrains inspirés des circuits de NASCAR, avec une bosse au centre font également leur apparition, c'est très particulier, mais amusant, de même que des tracés très glissants, avec pour inspiration des courses de bobsleigh, en incluant de hauts montants de chaque côté du circuit pour se balader de gauche à droite. Ces derniers sont les plus difficiles à appréhender, la voiture ne répond quasiment plus et le joueur doit gérer le frein et le dérapage pour éviter de perdre trop de temps, c'est un coup de main à prendre, mais une fois cela fait, rouler sur ces surfaces est assez grisant. À ne pas confondre avec les surfaces enneigées, qui font là aussi déraper la voiture, mais sans les rebords, et qui font juste envoyer le véhicule dans le décor. Rares sont les niveaux avec une surface unique, Nadeo a préféré mélanger tout cela pour surprendre le joueur, ça marche, il faut constamment s'adapter à chaque morceau du circuit, mais dans l'ensemble, c'est toujours très réussi et le joueur s'amuse à refaire encore et encore chaque niveau pour obtenir le meilleur temps. Outre les surfaces, les circuits comportent également des modificateurs, cela va du simple turbo offrant un boost de vitesse au slow motion, en passant par divers autres éléments, comme une modification fragilisant la voiture, celle-ci n'avançant ou ne tournant plus après plusieurs chocs. Le modificateur coupant le moteur est assez amusant, mais le plus particulier reste les propulseurs, le bas bloquant la voiture au circuit (pour rouler au plafond), tandis que le haut transforme l'engin en petite fusée pouvant planer. Pas très facile à contrôler, il offre quand même un joli boost de vitesse à l'atterrissage, et cela permet de créer des niveaux très aériens.
Un Club pas très privé
Vous l'aurez compris, Trackmania ne révolutionne pas la franchise avec son style graphique ou son gameplay, les fans de la licence ne seront pas perdus, mais alors, qu'est-ce qui fait vraiment de ce titre un nouvel opus ? Eh bien, le contenu, qui diffère en fonction des versions. Pour rappel, nous allons parler ici de l'édition Club, à 59,99 € pour trois ans, et qui est la version la plus complète.
De quoi y passer des heures et des heures.
Le joueur a également accès à un tas d'outils de création, avec d'abord un garage pour créer des skins de voitures, mais également un éditeur de replay, pour revisionner sous tous les angles une course enregistrée au préalable, idéal pour les vidéastes. Mais surtout, Nadeo offre l'accès à un éditeur de circuit ultra complet, pour cause, c'est le même qu'utilisé par les développeurs. Clairement, le joueur a accès à tout pour créer le circuit de ses rêves, que ce soit les terrains, les modificateurs ou les très nombreux éléments du décor. Le mode Simplifié manque un peu de contenu, mais il est bien pratique pour découvrir l'outil, tandis que le mode Avancé propose absolument tout, de quoi y passer des heures et des heures, même si l'interface demande de la patience.
Enfin, le joueur a la possibilité de fonder son propre Club, c'est de là que vient le nom de l'édition justement. Il s'agit de groupes sociaux où les joueurs peuvent se retrouver dans un salon virtuel, se défier sur des circuits créés par eux, partager des cartes et des skins de voitures et créer des activités de groupe. Un menu ultra social qui vaut surtout le détour pour les fans hardcore de Trackmania, qui veulent organiser par exemple des évènements en ligne avec toute une communauté. Bien évidemment, le Club ZeratoR est déjà fondé, Adrien Nougaret va en effet organiser une compétition le 26 juillet prochain, cette édition prend tout son sens dans ce cas là, mais pour le commun des mortels, autant se contenter de la version Standard, à 9,99 € par an. Pour ce prix, vous avez accès à quasiment tout le contenu de Trackmania, sauf le Club donc. Pas de communauté, mais un tas de courses à découvrir chaque saison, et si l'abonnement arrive à son terme, vous conservez l'accès à tous ces circuits en local sur le PC.
La version Standard de Trackmania est sans aucun doute la plus séduisante pour la plupart des joueurs, car l'édition Starter, free-to-play, manque cruellement de contenu. Pas de courses quotidiennes, pas d'accès aux courses de clubs publiques, pas d'évènements, un éditeur de circuits bloqué en version Simplifié, le titre de Nadeo est vite limité sans passer à la caisse, avec essentiellement les 25 courses saisonnières d'accessibles. Cela reste un bon moyen de découvrir la franchise et d'attirer de nouveaux joueurs, mais si Trackmania vous intéresse un minimum, mieux vaut oublier l'édition Starter très radine et opter pour la Standard, où les courses sont bien plus nombreuses, avec du contenu régulier.
Alors, que dire de ce Trackmania ? Eh bien, il n' a pas vraiment de surprise, Nadeo applique la même recette que Trackmania Nations en 2006, proposant un jeu de course accessible à tous, avec un gameplay simplissime, mais offrant quelques bonnes idées pour des parties intenses et addictives. Difficile de lâcher la manette ou le clavier tant que la médaille d'Or n'est pas débloquée, et même après cela, la volonté de se hisser dans le classement est omniprésente, le joueur recommence chaque course encore et encore pour grappiller quelques secondes. En version Club et Standard, le contenu est au rendez-vous, même s'il faut surtout voir le jeu sur la durée, avec des courses quotidiennes et une salve de 25 nouveaux circuits rajoutés chaque saison. L'éditeur de pistes, très complet, demande du temps avant de révéler tout son potentiel, mais il promet déjà des créations impressionnantes et variées de la part de la communauté, pour une durée de vie monstrueuse. Si le jeu vous intéresse, vous pouvez opter d'abord pour la version Starter, mais la frustration du manque de contenu vous fera vite passer à la caisse, et vous ne le regretterez pas.
Trackmania sera uniquement disponible sur PC via Uplay et l'Epic Games Store. Vous pouvez acheter un pack avec une tour, un écran, une souris et un clavier contre 939 € sur Amazon.fr.
- Un jeu de course ultra accessible
- Un gameplay terriblement addictif
- Les terrains variés, qui demandent du doigté
- Beaucoup de contenu à venir en Club et en Standard
- L'éditeur de circuit très complet
- Pas de vraie révolution pour la licence
- La version Starter free-to-play maigre en contenu
- Pas de vrai tutoriel, ça manque un peu au premier lancement
Rédacteur - Testeur Clint008 |