Test Réalité Virtuelle (VR)

TEST Wanderer The Fragments Of Fate : la version Quest enfin à niveau ?

par

Au vu des nombreux bugs présents au lancement du jeu, la question se pose : les mises à jours suffiront-elles à sauver le jeu?

Beauté en clair-obscur


En ce qui concerne la jouabilité de manière plus générale, Wanderer The Fragments of Fate apporte de très bonnes choses mais pèche sur d’autres. Nous avons apprécié une physique des plus réaliste et à un grand nombre d’interactions avec les éléments du décor que nous pouvons utiliser ou même briser. Cela se remarque dès les premières secondes du jeu où nous avons l’occasion de manipuler un lapin en peluche. Ce dernier réagit de manière tellement naturelle qu’il nous a donné l’impression d’être réel. Contrairement à d’autres productions, les lois de la gravitation sont ici assez bien respectées et quand vous lancez un objet, il atterrira plus ou moins loin en fonction de son poids et de la puissance que vous avez utilisé. Vous verrez, il est plutôt satisfaisant de faire valser une tasse à plusieurs dizaines de mètres à l’aide d’une batte de baseball.

A la manière Code Quantum...

Dans le même ordre d’idée, nous avons également apprécié les déplacements dans l’eau. Ils correspondent bien aux mouvements de nos bras, de ce fait, réaliser une « vraie » brasse permet d’avancer efficacement. Ces interactions proches du réel renforcent ce sentiment d’immersion que nous recherchons dans la VR. Autre point positif, la présence de plusieurs options de confort comme la téléportation, la rotation angulaire, le vignettage et bien d’autres qui permettent à tous de jouer dans les meilleures conditions possibles. Malheureusement tout cela a été fortement mis dans l’ombre par d’innombrables bugs qui mettent à mal notre expérience de jeu. Au programme des problèmes totalement ou partiellement résolus : freezes ; saccades ; roll-backs ; perte de tracking ; personnage projeté sans raison en arrière ; divers glitchs ; crash mémoire ; retours intempestifs sur le Home et bien, bien d’autres. Nous pouvons vous assurer que ces modifications améliorent grandement le gameplay même si tout n’est pas encore parfait. Parmi les soucis encore bien présents et plutôt embêtants, nous avons noté certaines interactions hasardeuses lors de la prise en main d’objets ou lors des séquences d’escalades ; des défauts de collision qui nous bloque dans une zone non jouable ou encore un bogue de progression qui nous empêche de passer à l’aventure suivante. Ces deux derniers exemples nécessitant de ne revenir rapidement à une des six sauvegardes disponibles au risque de rester coincé et devoir relancer une nouvelle partie.

Loin de nous l'idée de comparer du PCVR et de l'autonome, mais au vu des graphismes de la version 2022 et des différents reports de sortie, nous étions en droit d'espérer du lourd visuellement. Le jeu ayant été annoncé sur Meta Quest 2, c’est une partie de nos espoirs qui se sont envolés. Bien sûr, la bête est capable de prouesses techniques, en témoignent les rendus sur Asgard Wrath 2, encore faut-il que l'optimisation soit de la partie. Malgré tout, le casque n'en reste pas moins inférieur à son cadet niveau visuel, puissance, et mémoire. Ainsi, Wanderer The Fragments of Fate souffle le chaud et le froid. Quand nous nous trouvons dans des endroits plus restreints, le jeu est beau, les rendus sont propres, de bonne qualité et détaillés, tout comme les armes et les objets mis à notre disposition qui sont parfaitement modélisés.

Petit bémol, parfois les surfaces manquent de textures et ressemblent à un papier peint un peu délavé collé sur un modèle 3D, à l’instar de certains panoramas donnent vraiment l’impression d’être des images en deux dimensions placées en fin de champ de vision pour donner le change. Dans le même genre de bidouillage, la végétation fait souvent penser celles des premiers F.P.S. réalisées en images bitmaps qui ne donnaient pas grand-chose de près mais faisaient le café une fois à bonne distance. Les P.N.J. quant à eux, sont assez bien réalisés, ils ont un design correct et sont parfois même jolis, même si l’un ou l’autre auraient mérités que l’on s’attarde un peu plus longtemps sur certains aspects de leur personne. Le rendu qui visuellement nous avait le plus dérangé était l’apparition intempestive de clipping, de popping lors de scènes en extérieur ou dans des espaces plus vastes. En fonction de notre position, il suffisait de bouger la tête ou de faire un pas pour que des éléments du décors apparaissent, disparaissent ou subissent des modifications devant nos yeux. Heureusement, les dernières mises à jour ont grandement amélioré la chose.


Petit plus, toujours à la manière de la série télévisée, quand nous prenons possession d’un corps, un miroir ou une surface polie nous permet de voir notre reflet afin de mieux nous identifier au personnage. Cependant, cet effet est plutôt rare dans le monde vidéoludique car demandant pas mal de ressources et cela se remarque justement ici par de gros effets de rémanence. Si notre image bénéficie d’un alter ego tridimensionnel passablement détaillé, l’espace nous entourant est souvent flou mais parvient à donner l’illusion. Il semble que la technique utilisée ici soit de l’environnement mapping, c’est-à-dire une représentation d’un environnement 3D préenregistré qui procure un résultat non pas parfait mais convainquant.

Commenter 0 commentaire

Soyez le premier à commenter ce contenu !