TEST de Werewolf: The Apocalypse - Earthblood, gare au Garou
Basé sur Loup-Garou : L'Apocalypse, l'Action-RPG donne la rage, mais pas celle de trancher ses ennemis.
Un Garou si seul
L'univers de jeux de rôle Le Monde des Ténèbres a la côte en ce moment, des jeux Vampire : La Mascarade arrivent par paquets, mais les studios français Cyanide et Nacon ont décidé de s'attaquer à Loup-Garou : L'Apocalypse en développant un Action-RPG avec des loups-garous donc, à savoir Werewolf: The Apocalypse – Earthblood. Un titre qui manque cruellement de saveur.
Le joueur a bien du mal à être passionné par l'histoire du jeu.
La partie technique n'aide pas non plus, Werewolf: The Apocalypse – Earthblood manque clairement de budget, cela se sent dès le début de l'aventure, lorsque le joueur découvre ses compagnons, des PNJ rigides et mal animés avec des expressions faciales inexistantes, sans oublier un raccord labial aux fraises, étonnant alors que le jeu n'est doublé qu'en anglais (avec des voix très passables, d'ailleurs). Tout au long de l'aventure, le joueur se demande où est passé l'argent, les textures sont brouillonnes, les environnements vides, les décors répétitifs malgré un changement d'ambiance en milieu de partie, même sur de veilles PS4 et Xbox One, le titre accuse son manque de budget, mais alors sur une Xbox Series S, c'est encore pire, le jeu a clairement quelques années de retard par rapport à la concurrence.
Cyanide, mais sans le bonheur
Pourtant, Cyanide avait sans aucun doute la volonté de faire un bon jeu, proposant notamment un gameplay qui essaye d'être varié. De base, le joueur contrôle Cahal, un homme chauve, barbu et musclé (qui manque de charisme pour un héros, quand même), évoluant plus ou moins librement dans des environnements un peu ouverts, avec des mécaniques de jeu d'infiltration... ratées.
C'est un peu amusant au début, mais rapidement très répétitif.
C'est un peu amusant au début, mais rapidement très répétitif, le gameplay n'évolue pas vraiment au fil de l'aventure malgré les coups spéciaux à débloquer via un arbre de compétences (contre de l'énergie à trouver dans les niveaux), et un tas de petites choses fait rager tout au long de l'aventure. Mais pas la rage qui donne de la force à Cahal, non, celle qui fait poser sa manette. Exemple, en infiltration, Cahal peut saboter des portes qui génèrent des renforts lorsque l'alarme sonne, mais au lieu de bloquer totalement l'accès, les ennemis arrivent quand même, avec un peu de santé en moins. Pour éliminer les adversaires de loin, le héros est équipé d'une arbalète, mais l'aide à la visée fait vraiment n'importe quoi quand deux ennemis sont proches, difficile de tirer correctement dans ces conditions. Et encore, ça, c'est quand deux ennemis ne se superposent pas, laissant croire qu'il n'y en a qu'un, merci les bugs de collisions, sans oublier le sang qui passe au travers des murs ou les interrupteurs affichés en orange (pour les portes bloquées), mais qui peuvent en fait être activés. Des soucis mineurs, il est vraiment, mais leur cumul agace.
Il y a quand même des choses intéressantes, comme la possibilité de se transformer à la volée en loup, l'animation est vraiment sympathique et fluide (malgré un effet de particule un peu grossier, mais bon, il faut se raccrocher à peu), le personnage se déplace alors plus vite, peut rentrer dans des conduits pour se faufiler à l'autre bout de la pièce et aboyer pour attirer des ennemis, mais cela fonctionne moyennement, l'IA étant vraiment sur des rails, et parfois aveugle, ou à l'inverse dotée d'yeux magiques pour voir Cahal derrière une barrière.
Et il n'y a finalement pas grand-chose d'autre de positif à dire sur Werewolf: The Apocalypse – Earthblood. Le jeu de Cyanide a de bonnes idées, le studio avait sans aucun doute des ambitions, mais avec un scénario plat, un gameplay peu passionnant et répétitif et des soucis techniques, difficile de se plonger dans l'aventure. Au moins, celle-ci se termine en six à huit heures, selon le mode de difficulté et si vous voulez effectuer les quelques objectifs secondaires. Malgré deux fins possibles (qui influent sur les cinq dernières minutes du jeu), la rejouabilité est faible, et de toute façon, l'envie n'est pas vraiment là non plus.
Werewolf: The Apocalypse – Earthblood sort sur PC, PS4, Xbox One, PS5 et Xbox Series X | S, le jeu est affiché à 49,99 € sur Amazon. Mais jouez plutôt au jeu de rôle papier.
- Tabasser des méchants en Garou, c'est un peu amusant au début
- La transformation en loup, c'est joli
- La tentative d'avoir un gameplay varié entre agilité et férocité, à saluer
- Techniquement en retard, gros manque de budget
- Le scénario pas intéressant
- Le héros plat
- C'est répétitif
- Pas mal de petits bugs (pas bien méchants, ouf)
Rédacteur - Testeur Clint008 |