TEST - Until Dawn: Rush of Blood - « Je n’avais encore jamais eu peur dans un jeu vidéo »

Until Dawn: Rush of Blood en qualité de simple jeu vidéo, ça vaut quoi ? Eh bien ce n'est pas mal du tout compte tenu du format. Le rail-shooter nous invite à prendre deux armes - une dans chaque main (à ce sujet, c'est quand même mieux avec deux PlayStation Move -, sachant qu'il y à plusieurs armes, pour mieux dézinguer les ennemis qui arrivent souvent par vagues à des moments clés. Il y a également des boss à abattre, des éléments du décor à éviter, des collectibles à ramasser (en tirant dessus). Le gameplay repose essentiellement sur le sens du timing (le rechargement à gérer), la précision (aucun souci sur ce point), les réflexes (cela peut arriver de partout) et le scoring. Une fois tous ces éléments pris en compte, l'appréhension de l'immersion totale - car à 360 degrés - digérée, vous voilà partis pour sept chapitres de 15/20 minutes s'articulant autour des peurs basiques (exemple : les araignées) avec quatre niveaux de difficulté  régissant la vulnérabilité - le dernier mode ne propose qu'une seule vie. De quoi assurer un minimum de replay value.

Une belle vitrine pour le PlayStation VR.

Techniquement parlant, il ne faut pas attendre trop de miracles des graphismes, limités par la technologie. Grosso modo, la modélisation des éléments au premier plan, le narrateur en tête, ne peut souffrir d'aucun reproche. En revanche, il ne faut pas regarder trop loin, ni trop près non plus à cause des textures un peu trop grossières et d'un soupçon d'aliasing un peu partout. La bande-son, quant à elle, est une franche réussite, qu'elle doit aux bruitages venant de toute part - merci l'audio 3D. À tel point que, parfois, il est possible de repérer la position des ennemis à l'oreille, ce qui permet de maximiser l'utilisation des sens. Un plus immersif non négligeable, surtout dans certaines situations un peu extrêmes (nous ne dirons rien afin de ne gâcher aucune surprise).

En conclusion, Until Dawn: Rush of Blood est une belle vitrine pour le PlayStation VR, renversante en termes de sensations et suffisamment bien pensé, du point de vue du gameplay, pour aller au-delà de la simple expérience. Certes, il ne s'agit que d'un simple rail-shooter, mais il faut sans aucun doute revenir à l'essentiel pour installer une technologie n'étant encore qu'un bébé. Au moins, le casque de réalité virtuelle de Sony Interactive Entertainment pourra se dire qu'il a le Diable avec lui. Une expérience infernale, qui foutra les pétoches à ceux qui font toujours les bonshommes quand quelqu'un parle de films d'horreur.