Assassin's Creed Syndicate : une conférence de presse AAA pour Ubisoft Québec

Une simple présentation à l'E3 n'aurait pas suffi à contenir toutes les informations dévoilées aujourd'hui pour Assassin's Creed Syndicate. Ce sixième volet canonique est pour la première fois développé par Ubisoft Québec, l'occasion pour le studio de se présenter au monde.

C'est dans une salle comble que le directeur général Nicolas Rioux nous a présenté le plus gros jeu jamais développé dans la ville de Québec, le premier AAA, Assassin's Creed Syndicate. Il a tout d'abord tenu à présenter et remercier les gens sur place : François Pelland, producteur senior, Marc-Alexis Côté, directeur de la création, Natacha Jean, membre de l'exécutif de la Ville de Québec, Sam Hamad, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale et Jaques Daoust, ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations.

S'en est suivie une vidéo de présentation du studio de Québec, fort de son expansion et célébrant sa dixième année d'existence. Le leitmotiv du studio ne pouvait pas être mieux trouvé "Unis par le jeu". Depuis le premier projet, l'épisode de Prince of Persia exclusif à la Nintendo Wii, l'équipe a énormément grandi et est allée chercher des passionnés aux quatre coins du globe allant jusqu'à représenter les trois quarts de la centaine d'employés œuvrant sur Assassin's Creed Syndicate. Le but du studio est dorénavant de démontrer son leadership et prouver au monde entier qu'il est capable de créer un jeu de cette envergure.

Après le trailer international du jeu, Marc-Alexis Côté prend la parole et nous apprend que celui-ci est en développement depuis maintenant deux ans et demi. Ils ont beaucoup appris des anciens projets, et ont décidé qu'il était temps de moderniser la licence, c'est pour cela que la Révolution Industrielle anglaise a été l'époque parfaite pour cela. Il fallait proposer plus d'innovations, de nouveautés et un gameplay rafraîchi. Comme nous avons pu le découvrir, nous pourrons contrôler chacun des jumeaux au cœur de cet épisode, Jacob et Eivie Frye, dans les 6 quartiers principaux de Londres. Les véhicules, les combats, le lance-grappin, tout a été pensé pour proposer de la nouveauté.

L'enjeu n'était pas seulement vidéoludique, mais aussi économique et important pour la ville de Québec. Natacha Jean nous a donc rappelé l'importance du jeu vidéo et du studio d'Ubisoft qui a aidé à la modernisation du quartier St-Roch de la ville. M. Jean nous a également rappelé le déménagement prochain du studio dans un autre bâtiment, plus grand, afin d'agrandir encore l'équipe actuellement composée de 375 personnes, accueillir encore plus de talents dans la capitale et continuer sur la lancée. Le Ministre M. Daost a poursuivi sur le fait que le jeu vidéo et Ubisoft Québec sont une véritable locomotive pour la ville et la province. Il a raconté une petite anecdote, il est allé chercher d'autres studios à l'étranger comme Eidos, notamment à Londres, mais le studio avait alors refusé expliquant que la province de Québec n'avait pas les mêmes ambitions et états d'esprit que la capitale anglaise. Après la projection d'une présentation d'Ubisoft, ils ont alors changé d'idée pour s'installer à Montréal. Il est aussi revenu sur l'aide fiscale proposée aux entreprises du secteur du jeu vidéo, le nouveau gouvernement de M. Couillard ayant diminué cette aide lors de son arrivée en mandat afin d'alléger temporairement le budget, mais ils sont rapidement revenus au 37 % de crédit d'impôt offerts afin de continuer à soutenir ce secteur. Le jeu vidéo, c'est du sérieux pour le gouvernement, c'est l'ère du "Serious Gaming", a-t-il affirmé.

Enfin, le ministre Sam Hamad a tenu à féliciter et remercier toute l'équipe d'Ubisoft Québec. Il était très fier de ce studio qu'il suit depuis plusieurs années, cela faisait la quatrième fois qu'il était présent pour un nouveau projet de celui-ci, et était heureux de voir cette évolution et cette production AAA dans la capitale.

Ubisoft Québec recrutera donc encore très prochainement et recevra une aide de 500 000 $ canadiens pour le déménagement et la promesse d'embaucher encore une centaine de personnes d'ici 3 ans. Des discours qui font plaisir à entendre pour le milieu vidéoludique si souvent dénigré par certains médias, avec un gouvernement fier et qui a conscience de l'importance de ce secteur en pleine expansion. Si en France une légère amélioration vient d'avoir lieu de ce côté-là, il va falloir prendre exemple pour éviter la fuite de cerveaux vers les cousins québécois, qui savent se montrer très attractifs.