Clive Barker's Hellraiser Revival : une horreur au-delà des limites portée par des créateurs déterminés à remuer nos tripes
Dans les coulisses de Hellraiser Revival, les créateurs reviennent sur une vision de l’horreur fidèle à Clive Barker. Entre douleur, extase, interdits et liberté créative, le projet assume ses choix radicaux et dévoile ce qui en fait l’un des survival horror les plus intrigants du moment.
Clive Barker's Hellraiser: Revival attire l’attention depuis sa première apparition. L’adaptation vidéoludique du mythe des Cénobites par Saber soulève autant de curiosité que d’appréhension tant la franchise se distingue par une identité extrême. Au cours d’un entretien accordé à notre site, Aleksandra Pelivanović et Srdjan Nedić, directeurs de jeu associés, racontent les fondations d’un projet pensé pour provoquer, déranger et respecter l’œuvre originale sans compromis.
Note sur la VR : Interrogés sur une éventuelle version en réalité virtuelle, les deux directeurs reconnaissent le potentiel terrifiant d’une telle adaptation mais aucune décision n’a été prise. L’idée reste ouverte sans engagement concret.
Sous le regard de Clive Barker
La douleur comme extase
Le projet explore les thèmes de la douleur et du plaisir, essentiels à l’œuvre de Clive Barker. Certaines mécaniques placent le joueur face à des situations physiques particulièrement choquantes, comme arracher de ses mains des crochets à vif. Selon les directeurs, ces systèmes ne relèvent pas de la provocation gratuite. Ils incarnent la logique de factions comme l’Église Écarlate, qui vénèrent les Cénobites et voient la souffrance comme une forme d’extase. Le joueur se retrouve ainsi dans une dynamique inédite où les ennemis accueillent la douleur au lieu de la fuir.
Face aux Dieux de l’Enfer
Le Labyrinthe et l’héritage de Pinhead
Le Labyrinthe tient une place centrale dans cette vision. Inspirée des films, sa conception vise une atmosphère oppressante, faite de couloirs mouvants et d’espaces instables où l’environnement devient un élément narratif. Le joueur y retourne plusieurs fois au cours du jeu. Chaque passage renforce l’idée d’un lieu vivant et écrasant. Le Chatterer peut s’y manifester, ajoutant une dimension imprévisible et sensorielle forte.
Doug Bradley, l’interprète historique de Pinhead, a également marqué la production. Il a collaboré avec les animateurs pour retrouver la posture, la marche et le rythme du personnage. Son enthousiasme a servi de validation artistique pour l’équipe.
Un projet d’envergure
Le studio regroupe environ soixante-dix personnes, un effectif pouvant atteindre la centaine selon les phases de production. Le développement a commencé il y a environ quatre ans. Mad Head Games a rejoint la famille Saber en 2020 et opère désormais sous ce nom. Aleksandra Pelivanović et Srdjan Nedić expliquent avoir accepté le projet immédiatement. En approfondissant leurs recherches, ils ont découvert la profondeur thématique de la franchise et souhaité créer un jeu capable de laisser une trace durable.
La durée de vie se situe entre sept et dix heures en difficulté normale. L’intensité s’accroît au fil de la progression grâce à des ennemis plus dangereux et à l’acquisition de nouvelles capacités. Il n’y aura pas de mode Nouvelle Partie plus mais une Difficulté Hellraiser proposera une véritable épreuve destinée aux joueurs les plus aguerris.
Entre fidélité à l’œuvre d’origine, prise de risque créative et volonté de repousser les limites du survival horror, Hellraiser Revival s’affirme comme une expérience marquante. Un jeu qui refuse de diluer son identité et qui interroge la place des limites dans le genre horrifique.
Clive Barker's Hellraiser: Revival est annoncé pour 2026 mais vous pouvez déjà l'ajouter à votre liste de souhait sur Steam.
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