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The Suckerberg tourne en dérision la VR et ses excès les plus intimes

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Source: Suckerberg

The Suckerberg tourne en dérision la VR et ses excès les plus intimes

Nimrod Animations vient de publier une fausse publicité qui ne laisse personne indifférent. Sous le titre The Suckerberg, le studio s’amuse à caricaturer la course à l’immersion que se livrent les géants de la tech. Le résultat est à la fois drôle, dérangeant et étrangement crédible.

Présentée comme une véritable annonce produit, la vidéo dévoile plusieurs accessoires censés transformer la réalité virtuelle en terrain de jeu intime. On découvre ainsi le Suckerberg, vendu 399 dollars, un appareil attaché à la taille qui promet une “intimité immersive” et pas moins de “1500 unités de pression”. Vient ensuite le ShaftLink Pro, module vibrant connecté au casque, proposé à 299 dollars, puis le Basshole, un caisson de basse à 199 dollars censé renforcer les sensations.

Tout se déroule dans un univers baptisé le Betaverse, parodie directe du métavers. Les slogans s’enchaînent avec un sérieux feint : « La distance n’a jamais été aussi intime », « Repousse les limites de l’interaction humaine », « Presque comme un véritable toucher humain ». Derrière l’humour, on devine une critique acerbe du discours souvent déconnecté de certaines entreprises technologiques, prêtes à tout pour vendre de l’émotion numérique.

Le spot pousse la blague jusqu’à inclure un avertissement absurde : « Beta ne garantit pas la satisfaction, l’intimité, une connexion significative ou toute forme d’interaction humaine réelle. Les effets secondaires peuvent inclure la confusion, le chagrin ou, dans de rares cas, la mutilation génitale. » De quoi rappeler que, malgré la sophistication des outils, rien ne remplace la chaleur humaine.

En surface, The Suckerberg fait sourire. Mais en filigrane, le propos est plus sombre : jusqu’où irons-nous dans notre volonté de tout virtualiser, y compris ce qui touche à la relation et au corps ? En à peine une minute, Nimrod Animations met en lumière les dérives d’un futur possible où l’intimité deviendrait un produit comme un autre. Le ton est absurde, les visuels sont crus, mais le message passe. Si la vidéo fait rire, elle provoque aussi une gêne volontaire, celle d’un miroir tendu à une industrie qui promet toujours plus d’immersion, parfois au détriment du réel.

Eric de Brocart
Fondateur - Directeur de publication
Magicien professionnel, quand je ne suis pas derrière mon PC, photographe amateur, quand j'ai le temps et surtout un grand passionné de réalité virtuelle.
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