DOSSIER - Les jeux vidéo et le cinéma
Deux médias intimement liés depuis des années, avec leurs échecs, leurs succès, mais surtout leurs héritages. Un long dossier pour comprendre les nombreux liens entre les jeux vidéo et le cinéma.
Les producteurs l'ont bien compris avec Street Fighter, peu importe la qualité du film, c'est la présence d'une star d'Hollywood qui fera la réussite commerciale d'une adaptation. Simon West adopte parfaitement cet état d'esprit en transformant la pulpeuse Angelina Jolie en aventurière sexy dans son film Lara Croft: Tomb Raider, alors au sommet de sa carrière après le succès de 60 Secondes Chrono.
Si les producteurs souhaitent que leurs films attirent aussi un large public, il faut le cibler. Qui de mieux alors qu'une icône féminine comme Angelina Jolie pour attirer les jeunes joueurs dans les salles
Une femme comme héroïne d'une adaptation, Paul W. S. Anderson l'a fait aussi avec Resident Evil en 2002, où Milla Jovovich se retrouve en haut de l'affiche dans ce film d'horreur inspiré des jeux de Capcom. Déjà connue du grand public avec les films de Luc Besson (Le Cinquième Élément en 1997 et Jeanne d'Arc en 1999), l'actrice américaine redonne un second souffle à sa carrière en incarnant Alice Abernathy, personnage créé spécialement pour le film, car elle n'existe pas dans la série de jeux vidéo. Ici encore, l'histoire est assez décousue et les points communs avec le jeu sont anecdotiques.
Le titre de Capcom se passe entièrement dans un manoir, où la multinationale Umbrella Corporation est soupçonnée de développer un virus biologique permettant de créer des super-soldats. Après un incident, une équipe de secours, les S.T.A.R.S., arrive au manoir pour enquêter. Le jeu joue beaucoup sur les espaces confinés, la claustrophobie, l'isolement du personnage et les faibles ressources telles que les munitions ou les herbes de soin. Dans le film de Paul W. S. Anderson, la société Umbrella est bien présente, mais fait ses expériences en sous-sol d'un manoir, La Ruche. Alice Abernathy se réveille dans ce manoir, amnésique, avant d'être emmenée par les S.T.A.R.S. dans cette Ruche. Loin des mécanismes du jeu, les personnages ne sont jamais seuls, usent de leurs armes à feu très souvent, et on peut même voir Alice faire du kung-fu pour échapper à un zombie.
Armée comme ça, Alice ne craint plus vraiment les zombies.
Commenter 18 commentaires
Très bon jeu par ailleurs, et merveilleuse image du die&retry, massacré au cinéma, bien plus tard
Ce mec est un réalisateur tellement mauvais qu'il en est culte!
Je me ferai une pause lecture cette après-midi pour lire tout cela Clint008. J'ai parcouru les pages et j'ai repéré des films qui ont traumatisé mon enfance.
Merci
il me semble qu'il manque l'œuvre d'art " Double dragon " dans le dossier
Bravo !
Merci, j'ai tout corrigé en une soirée