DOSSIER - Les jeux vidéo et le cinéma
Deux médias intimement liés depuis des années, avec leurs échecs, leurs succès, mais surtout leurs héritages. Un long dossier pour comprendre les nombreux liens entre les jeux vidéo et le cinéma.
Certains films arrivent tout de même à rencontrer un certain succès auprès du public, comme le film Lara Croft: Tomb Raider de Simon West en 2001, mais surtout la saga des Resident Evil, qui attirent plusieurs milliers de joueurs dans les salles obscures, malgré leurs faibles qualités scénaristiques et de mise en scène. Ces films d'horreur/action ne respectent en effet que très peu les jeux vidéo dont ils s'inspirent, et il est possible de se demander si la réussite de ces productions n'est pas basée uniquement sur le casting féminin. Le personnage d'Alice, au centre de la série Resident Evil, n'existe même pas dans les jeux, et serait uniquement là pour attirer un large public masculin, majorité importante des joueurs comparée aux femmes lors de la sortie du film en 2002.
Par ailleurs, certains développeurs n'hésitent pas à tuer le projet dans l’œuf s'ils sentent que le film ne reflétera pas l'ambiance du jeu vidéo, comme l'a fait Ken Levine, créateur de la saga Bioshock. Le film devait reprendre les événements se déroulant dans le premier jeu : Jack, rescapé d'un crash d'avion au milieu de l'océan, découvre une cité sous-marine,
Certains réalisateurs comme Uwe Boll ou Paul W.S Anderson se sont par contre spécialisés dans la réalisation d'adaptations de jeux vidéo sur grand écran. On leurs doit notamment House of the Dead, BloodRayne et même FarCry pour le premier, et Mortal Kombat, Resident Evil ou encore Alien VS Predator pour le second. Alors que les films de Paul W.S Anderson rencontrent du succès en salle, la critique tient souvent des propos acerbes à la vue de ces films. Mais contrairement à certains réalisateurs qui veulent adapter un jeu vidéo au cinéma par passion, Uwe Boll avoue publiquement qu'il réalise des films uniquement par intérêt financier et qu'un bon film, selon lui, doit être bourré d'action, sans quoi le spectateur s’ennuie et quitte la salle. La réputation des jeux vidéo étant déjà mondiale, il est donc plus aisé d’engendrer des ventes en les adaptant en films, que ce soit au cinéma ou directement en DVD. Originaire d'Allemagne, Uwe Boll profite également du système de financement de l'industrie cinématographique allemande qui permet de défiscaliser à hauteur de 50 % les fonds investis dans des films de production allemande. Les investisseurs profitent alors de ce système pour financer les productions du réalisateur, dont les recettes doivent seulement s'élever à la moitié du budget pour ne pas être en perte.
BloodRayne, l'exemple parfait d'un massacre par Uwe Boll
Commenter 18 commentaires
Très bon jeu par ailleurs, et merveilleuse image du die&retry, massacré au cinéma, bien plus tard
Ce mec est un réalisateur tellement mauvais qu'il en est culte!
Je me ferai une pause lecture cette après-midi pour lire tout cela Clint008. J'ai parcouru les pages et j'ai repéré des films qui ont traumatisé mon enfance.
Merci
il me semble qu'il manque l'œuvre d'art " Double dragon " dans le dossier
Bravo !
Merci, j'ai tout corrigé en une soirée