TEST Assassin's Creed Nexus VR : la VR mobile a enfin son vrai AAA et c'est une exclu Meta !
Ubisoft a mis les petits plats dans les grands et cet opus en réalité virtuelle n'est pas une simple expérience mais bel et bien un jeu complet.
Trois héros pour le prix d'un !
Avec Assassin's Creed Nexus VR, Ubisoft propose d'incarner en totale immersion pas moins de trois assassins emblématiques, soit Ezio Auditore da Firenze, Kassandra et Connor Kenway au travers d'une histoire prenante qui nous fait voyager dans la Venise de la Renaissance italienne, entre Athènes et Sparte de la Grèce antique et à Boston du temps ou l'Amérique était sous le joug britannique. Une bien belle promesse que l'éditeur français nous a permis de tester en avance et, chose exceptionnelle dans notre milieu, avec assez de temps pour le faire de façon non précipitée. Voici notre avis après une semaine de jeu et plus de vingt heures affichées au compteur.
Assassin's Creed Nexus VR, sans être parfait, est sans doute le plus immersif des opus de la franchise !
Techniquement, le jeu est constitué de capsules mémorielles qui sont débloquées au fur et à mesure. Vous l'avez compris, elles contiennent chacune une partie de la mémoire d'un des trois assassins et donnent accès à la simulation où il faut plonger pour aller récupérer les artefacts. S'il faut rencontrer des personnages clefs et exécuter des actions spécifiques pour avancer dans l'histoire et la quête principale, la manière pour y arriver est totalement libre. Chaque niveau peut être fait selon ses préférences et que vous soyez bourrin ou plutôt discret, vous pourrez avancer avec succès. Au-delà de la manière, le chemin à suivre n'est pas imposé et le concept de monde ouvert est bien présent. C'est un véritable plaisir.
Être un assassin au lieu d'être derrière sa manette !
Avant de commencer, il faut noter que l'interface de l'Animus en MR est magique (nous voulons la même pour le Quest 3) avec son effet de transparence et l'interface globale du jeu est tout aussi classe et efficace. Du côté gameplay, Ubisoft a choisi de proposer d'incarner un assassin à la première personne et le pari est osé tant la réalité virtuelle est parfois taquine avec l'oreille interne des utilisateurs. Hé bien, le pari a été relevé avec brio en proposant un panel conséquent d'options de confort pour contrer ce souci. Chose amusante, l'éditeur a même pensé à une option permettant de contrer le vertige. Du jamais vu, mais cela sera utile à ceux qui rencontrent cette problématique surtout dans un jeu où le saut de la foi reste un incontournable.
Assassin's Creed Nexus VR est beau et flatte la rétine comme peu de jeux en réalité virtuelle autonome l'ont fait.
Dans Assassin's Creed Nexus VR, il faut se déplacer, grimper, faire du parkour, résoudre des puzzles, trouver des clefs pour ouvrir des portes, fouiller pour trouver des choses plus ou moins utiles, trouver des codes pour ouvrir des coffres, actionner des mécanismes secrets pour avancer, jouer aux dés, siffler pour attirer l'attention, savoir se camoufler et surtout savoir se battre. Et tout ceci se fait, réalité virtuelle oblige, comme cela se ferait « dans la vraie vie ». Par exemple, escalader les bâtiments, ou encore traverser un passage compliqué en s'agrippant à des poutres se fait en bougeant réellement les mains et les bras. Là où c'est le plus jouissif, c'est dans les combats où il faut contrer, frapper ou encore envoyer un couteau de façon très réaliste. Franchement, même si les combats restent très « scriptés », le système est vraiment fun. Nous avons d'ailleurs parfois été volontairement au contact plutôt que passer furtivement. Certes, même en mode difficile, cela reste assez simple de gagner un duel (quand ce n'est pas un boss) mais cela devient un poil plus compliqué - sans devenir insane - en avançant dans le jeu et avec plusieurs adversaires en même temps. Pour information, nous avons à disposition, selon notre personnage, des épées, un tomahawk, des arcs, une arbalète, des couteaux à lancer et des bombes fumigènes. Combiner pendant les combats est possible voire indispensable. Franchise oblige, il ne faut pas oublier la lame secrète qui permet l'élimination de sa cible de façon discrète (là aussi en mimant les gestes), ni l'attaque mortelle en sautant d'une hauteur.
Beau comme un camion tout neuf !
Pour nos oreilles, Ubisoft a aussi opté pour du lourd. Le jeu est entièrement en français (voix et menus) et les acteurs de doublage sont très bons. Les dialogues échangés entre les acteurs de la quête principale et nous sont excellents et ne donnent pas envie d'appuyer sur "A" pour les zapper. A contrario, ceux des PNJ, et surtout ceux des soldats, manquent de diversité et sont redondants au possible. Entendre mille fois " Tu ne sais toujours pas bien te cacher " ou encore " Ne fuit pas, vient te battre " est un peu lancinant mais ne gâche pas l'expérience globale. Les musiques sont aussi excellentes et essayent de se rythmer en fonction de l'action en cours. Là aussi, aucune envie de la couper et de passer sur sa propre playlist.
Assassin's Creed Nexus VR est sans doute le meilleur jeu actuels en réalité virtuelle autonome.
Difficile de se quitter sans parler de quelques points noirs du jeu. Dans un premier temps, l'IA des gardes est aux fraises et doit se situer au niveau de QI d'un bébé huitre. S'ils sont capables de nous voir quand nous sommes dans leur champs de vision ou encore entendre un bruit (pratique pour détourner leur attention en jetant un objet ou en sifflant), ils n'auront aucune réaction si d'aventure nous venions assassiner un collègue juste derrière eux même sans être furtif. En vrai, ce n'est pas gênant, c'est même amusant et cela ne gêne en rien le plaisir même si le challenge pourrait être plus haut avec un niveau d'intelligence plus élevé. Deuxième point, le clonage des personnages est parfois trop visible. Si, dans la foule, cela ne se remarque pas vraiment tant il y a de monde et de costumes, lors de combats avec les soldats, c'est plus visible. Ils se ressemblent parfois un peu trop et si, ce n'est pas gênant en soi, cela aurait pû être évité. Enfin, le traditionnel marqueur d'objectif est parfois (volontairement à priori) un peu vague. Une fois arrivé au point indiqué, il ne se fixe pas et il faut alors trouver où et quel est le vrai objectif. Rien de grave, juste un truc agaçant.
En conclusion, Assassin's Creed Nexus VR est sans doute le meilleur jeu actuel en réalité virtuelle autonome et certainement le seul à pouvoir être traité comme un triple A (ne loupez pas le générique de fin). Sans être parfait, il n'en reste pas moins bluffant visuellement, il offre un gameplay très agréable et intuitif, une version française exemplaire, une bande son parfaite, une durée de vie plus que bonne et une immersion dans la licence emblématique d'Ubisoft absolument incroyable, surtout pour les fans. Les quelques défauts au niveau de l'IA des soldats, du clonage un peu voyant et du manque de diversité dans leurs dialogues ne sont pas suffisants pour détruire le plaisir et le dépaysement offerts par le jeu pendant les vingt heures qu'il nous aura fallu pour arriver au bout de la quête principale et de quelques missions secondaires. Assassin's Creed Nexus VR se place donc en tête des jeux incontournables en VR autonomes à ce jour.
- Une histoire bien ficelée
- Des graphismes très réussis pour de l'autonome
- Une jouabilité bien pensée
- Une bande son au top
- Entièrement en français (y compris les voix)
- Une durée de vie exemplaire
- Une interface en MR qui claque
- Des infos historiques à découvrir fort sympathiques
- Inclusivité maximum (options de conforts complètes et simples à régler)
- Un peu long au chargement initial
- Certains passages trop sombres
- L'IA des soldat aux fraises
- Dialogues soldats et PNJ souvent redondants
- Marqueurs des objectifs parfois un peu vagues